Le Fair, la SACEM, l’ADAMI, quelles institutions peuvent m’aider ?

En France, nous avons la chance d’avoir un tissu institutionnel assez étoffé pour la musique, comparativement aux autres pays. Il existe un nombre assez conséquent de structures et d’institutions qui peuvent aider les projets artistiques. Mais il faut savoir à qui vous adresser, en fonction de votre développement.

  • L’ADAMI

L’ADAMI (Société civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes) gère les droits des artistes interprètes, qui découlent des produits enregistrés.

Elle apporte son aide aux projets artistiques portés par et pour les artistes. Depuis janvier 2021, la politique d’aide financière aux projets de l’Adami s’est recentrée sur le soutien direct aux artistes. Tout en conservant une part de soutien à l’emploi au travers des aides aux structures. Il existe 4 commissions différentes :

  • les projets dramatiques
  • les projets de variétés, de jazz et de musiques actuelles
  • les projets lyriques, chorégraphiques et de musiques classiques
  • les projets de formation des artistes-interprètes

>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’Adami

  • La SACEM

La SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique) propose 54 programmes d’aides à destination des auteurs compositeurs et des éditeurs. Elle propose notamment une aide à l’autoproduction physique et/ou dématérialisée qui peut aller jusqu’à 6 00 euros (contre 4 500 auparavant) pour un projet devant comprendre au moins 5 titres. Tous les critères d’éligibilité  sont à retrouver ici. De quoi financer un EP ou un album en sortie numérique.

  • Les aides territoriales

La majeure partie des conseils généraux et régionaux, des communes et des collectivités territoriales proposent une aide à la création, à l’édition et à la production.

Il est donc nécessaire de vous rendre directement sur les sites des institutions de votre territoire, afin de savoir quels sont les critères d’éligibilité.

  • Le Fair

Le Fair est un dispositif d’aide au démarrage de carrière élaboré conjointement par le Ministère de la Culture et de la Communication, la SACEM, la SCPP, le FCM, l’ADAMI, le CNV, la SPPF, Ricard SA Live Music et la Fnac. Autant vous dire qu’ils ne manquent pas de ressources. Ce que l’on peut constater au regard des nombreux partenaires (Deezer, Ferarock, Les Inrocks, Libération, Oui Fm, Nova, Woodbrass…) et les résultats tangibles obtenus par cette structure. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les lauréats depuis 30 ans…et leurs carrières par la suite (par exemple  : Pomme, La Femme, Terrenoire…)

Les critères sont assez faciles à respecter pour un artiste en voie de professionnalisation :

  • Résider en France
  • Être inscrit à la SACEM,
  • Avoir fait au moins 5 concerts en tant qu’artiste ou depuis la création du groupe
  • Avoir au moins un élément d’encadrement extérieur au groupe ou à l’artiste (manager, label, éditeur, tourneur, SMAC)
  • Ne pas avoir exploité son premier titre il y a plus de 5 ans

 

Le Fair est un dispositif d’accompagnement à 360 degrés, qui repose sur 5 axes de développement. Aide financière, formations professionnelles et artistiques, aide à la diffusion, soutien communication, conseil en management et soutien juridique. Le principe du Fair est d’identifier précisément les besoins. Et bien sûr les opportunités de chacun des lauréats, pour permettre un accompagnement le plus personnalisé possible. Des fair parties à la participation à de grands festivals et jusqu’à la possibilité de tournées internationales, tout dépend du niveau de développement et du potentiel du projet.

Il s’agit du dispositif institutionnel le plus complet à l’heure actuelle. Mais aussi le plus demandé ! Il existe par ailleurs un grand nombre d’institutions qui proposent des aides financières aux producteurs (comme la SCPP ou la SPPF), mais il vous faudra être entouré d’une structure de production pour pouvoir prétendre à cet appui.

Autres accompagnements/ institutions qui peuvent aider

Si vous désirez un dispositif d’accompagnement, il en existe d’autres, comme par exemple le Prix Chorus des Hauts de Seine. Le mieux reste de postuler au maximum de dispositifs, mais il convient de le faire au bon moment : un projet qui n’en n’est qu’à ses prémices n’a guère de chance d’être soutenu. Il faut montrer que vous possédez une réelle volonté de professionnalisation. Et pour cela, il faut d’ores et déjà faire ses preuves par soi-même !

 

Pour aller plus loin :