Monter mon association, pour quoi faire ?
L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but non lucratif. Elle est souvent la première étape pour de nombreux groupes qui souhaitent concrétiser leurs projets musicaux sur le long terme ou pour tout groupe d’individus qui souhaite formaliser un cadre de fonctionnement pour poursuivre le développement d’un projet.
Une association ne répond pas pour autant à toutes les attentes, car elle impose certaines limites qui ne conviennent pas à tous, ni à toutes les activités. Il est donc important de se poser les bonnes questions avant d’entreprendre cette démarche et d’y investir son temps avant de la monter.
La première réponse à la grande question « pourquoi monter une association » est plutôt simple, voire évidente, car elle se pose dès que l’on souhaite commencer à récolter et manipuler de l’argent.
L’association permet tout d’abord :
- d’obtenir un numéro de SIRET,
- d’ouvrir un compte bancaire,
- d’établir des contrats,
- de percevoir officiellement des cachets,
- de demander des subventions municipales, régionales, et européennes
Ces éléments sont essentiels pour pratiquer ou gérer une activité, acquérir plus de poids, affirmer une identité et défendre des intérêts. Avec ces nouveaux outils en main, le groupe devient alors une personne morale qui a la possibilité d’agir dans une sphère reconnue par l’ensemble des lois et règlements qui régissent la société et protègent les personnes physiques qui en font partie. Ceci est essentiel car les financeurs (organisateurs de spectacles, organisme de subventions privés ou publics) n’acceptent de verser de l’argent qu’à des personnes morales, jamais à des personnes physiques et il faut donc disposer d’une structure officielle afin de prétendre à ce type de versement.
L’association est souvent le premier statut légal d’un groupe et ouvre la porte à sa professionnalisation. En effet, il est important d’apporter une existence reconnue à votre projet car celle-ci permet d’être mieux perçu en étant structuré et de s’assurer que votre activité, en partie financière, soit légale. Pour des raisons pratiques et éthiques, cette question de la légalité est importante, si ce n’est que par solidarité envers vos confrères musiciens et la pérennité du secteur.
Avec ces clés en main, un groupe de musicien pourra facturer ses prestations dans des salles ou bars et vendre ses contenus et son merchandising tel que des T-shirts. Le groupe pourra ensuite décider de la manière dont l’argent rentré sera dépensé, ou plutôt investi. Cet argent, appartenant à l’association, doit servir au maintien et au développement de l’association. La trésorerie servira, par exemple, à acheter du nouveau matériel pour le groupe, à élaborer la communication, ou à rembourser les frais (de bouche, d’autoroute, etc.) lié à l’activité du groupe.
Le statut associatif impose des limites et contraintes qui peuvent en décourager certains :
organiser un maximum de 6 concerts par an. Au-delà, il faut une licence d’entrepreneur de spectacles, difficilement compatible avec le statut associatif.
Si vous pouvez faire de la production phonographique sous statut associatif (les bandes master appartiennent alors à l’association). Alors l’édition musicale est incompatible avec la non-lucrativité du statut associatif.
- faire des statuts.
- constituer un bureau.
- tenir des AG et un CA.
- tenir un livre de compte.
- réinvestir tout l’argent reçu dans l’association.
Se structurer demande du travail et une prise de conscience de la part des musiciens vis-à-vis de leurs projets et de leurs ambitions. La réponse au pourquoi n’est pas toujours évidente car elle doit s’inscrire dans la démarche d’un projet plus large avec des objectifs définis. Bien maîtrisée, la création d’une association est un premier pas pour des musiciens. Pour ceux qui veulent pousser leur collaboration plus loin et explorer les opportunités que leurs talents peuvent présenter.
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