Les 9 conseils à ne pas oublier avant un tournage

Checker le matériel

Vérifier son matériel avant de partir en tournage permet d’éviter un certain nombre de déconvenues. Comme par exemple manquer de batteries, ou partir avec du matériel défaillant. Une fois la veille et une fois avant le tournage, c’est le minimum. Préparez-vous une check liste du matériel à emporter. Ainsi que des options que vous allez utiliser sur votre caméra et suivez-là minutieusement, même si vous êtes pressé. Il vaut mieux perdre 15 minutes à vérifier son matériel que de perdre une demi-journée de tournage parce qu’on a oublié un accessoire. Cela peut sembler anodin, mais même les meilleurs se sont un jour mordu les doigts parce qu’ils n’ont pas été assez attentifs.

Penser aux piles et aux cartes mémoires supplémentaires

Beaucoup d’accessoires de tournage comme les émetteurs HF ou les torches de caméras fonctionnement avec des piles. Penser à en emporter une petite douzaine avec vous. Même si elles ne vous servent pas à vous directement, vous éviterez peut-être à un membre de votre équipe un aller-retour au supermarché le plus proche. Les piles que l’on retrouve communément pour le matériel audiovisuel sont les LR6 et les 9V.

Si la majorité des caméras actuelles ont des disques durs intégrés, elles disposent aussi la plupart du temps d’une option d’enregistrement sur cartes mémoires (CF – Compact Flash ou SD –Secure Digital). Prévoyez au moins 2 ou 3 cartes dans les deux formats (avec la plus grande vitesse d’écriture possible). On n’est jamais à l’abri d’une panne du système d’enregistrement sur disque dur à cause de la chaleur ou d’une mauvaise manipulation. Cela vous permettra de continuer à tourner en attendant de trouver une solution.

Ce genre de détails évitent de perdre trop de temps sur un tournage. Car on n’a pas toujours quelqu’un à disposition pour rattraper les oublis et faire les petites courses.

L’outil ultime : la gaffer

On ne peut pas envisager un tournage sans gaffer (prononcé gaffeur), dans bien des situations il sera du plus grand secours.

Le gaffer est un large ruban adhésif très résistant mais très facile à couper à la main car il est composé d’une fibre textile. Il a aussi l’avantage de laisser très peu de marques quand on l’enlève. Il sert absolument à tout! De la réparation sommaire au marquage au sol en passant par la fixation d’accessoires divers, c’est le meilleur ami du technicien.

Mettez votre équipe à l’aise

Il est important que tout le monde travaille dans la bonne humeur et dans les meilleures conditions possibles. Il faudra donc toujours prévoir un minimum de confort pour votre équipe. Comme des choses à grignoter, de l’eau, du café ou encore des parasols si vous tournez la journée en plein soleil. A cause de la concentration, de la fatigue et la pression générée par les contraintes de temps, un tournage peut engendrer de fortes tensions au sein d’une équipe. Il faut donc éviter les petites contrariétés liées à un manque de confort.

La balance des blancs

Avant de commencer à tourner, la première chose à faire, c’est la balance des blancs. La lumière du soleil n’est pas la même que celle d’une ampoule à filament ou d’un néon. Et si votre cerveau est capable de s’y adapter en une fraction de seconde, c’est n’est pas le cas d’une caméra. Il existe des réglages automatiques appelés « presets » mais il arrive régulièrement que la caméra se trompe, il faut donc faire ce que l’on appelle un balance des blancs manuelle. Le principe est assez simple, on filme comme référence une zone blanche (le mieux étant de filmer une feuille de papier). On règle ensuite ce qu’on appelle la température du couleur de la caméra pour se rapprocher d’un blanc le plus naturel possible. On le fera généralement à l’œil mais le mieux reste de mesurer cette température avec un thermocolorimètre.

Il est important de bien réaliser la balance des blancs. Cela évitera à l’étalonneur (s’il y en a un !) de perdre un temps précieux à rattraper la couleur image. Dans le pire des cas, un mauvais réglage peut rendre l’image totalement inutilisable.

Limiter le nombre de prises de vues du même plan

On essayera tant que possible de ne pas filmer plus de trois fois le même plan dans le même axe pour éviter que le monteur se perde dans un excès de matière. Le processus de montage serait ralenti sans forcément améliorer la qualité du clip. Évidemment cela implique que les acteurs et les musiciens soient bien préparés et que le découpage technique et le scénario soient solides. On pourra se permettre deux ou trois répétitions avant de tourner. Cependant on veillera à ne pas en faire trop pour ne pas perdre une certaine fraicheur.

Enfin il sera impératif de contrôler la qualité d’image et de son de chaque plan après avoir filmé pour ne pas se retrouver avec de mauvaises surprises au montage.

Faire un maximum de plans de coupes

Il faut prévoir de filmer un maximum de plans de coupes qui serviront de réserve au monteur pour dynamiser le montage. On pourra profiter des moments de répétition pour faire ces plans. En variant les cadrages (gros plan, très gros plan, plan larges…) sur les mains les visages, les yeux, les instruments seuls etc…

Toute cette matière donnera de la liberté au monteur et l’aidera à se débloquer dans des situations de montage complexes.

L’importance du « son seul »

Le technicien en charge du son ne doit pas oublier de faire ce qu’on appelle une prise de son seul dans chacun des lieux de tournage. C’est-à-dire qu’il ne devra enregistrer rien d’autre que le son ambiant de la pièce pendant environ 30 secondes.

Le son seul est un outil indispensable pour la personne en charge du mixage son. Il aura besoin par exemple pour combler les vides pendant un dialogue et réparer les bruits parasites. Même si on trouve moins de dialogue dans les clips, il est important de le faire ne serait-ce que pour donner une ambiance aux espaces filmés.

Prévoir une bonne chaîne hifi

Dans un tournage de clip, il y a généralement des passages de musiques synchronisés. C’est-à-dire des moments où on voit le chanteur et les musiciens jouer. Cependant on utilise quasiment jamais les prises de sons live du tournage mais la version masterisée du morceau, le tournage du clip venant après la production du titre.

Pour que les musiciens soient calés sur la musique (en playback), il leur faut donc un retour de son du morceau masterisé. Il ne faut pas lésiner sur la qualité de ce retour. Les musiciens se sentiront plus à l’aise et motivés s’ils sont pris dans un son puissant qui les entraîne. Plutôt que s’ils doivent tendre l’oreille et forcer leur écoute.