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Les tarifs auxquels prétendre dans un bar ou une petite salle

Les concerts sont et resteront encore longtemps le meilleur moyen de développer votre visibilité sans (trop) dépenser. Nous ne saurions trop vous conseiller d’en faire un maximum. Néanmoins, tout travail mérite salaire ! Vous pouvez / devez prétendre à une rémunération pour vos concerts. Il serait d’ailleurs mauvais pour votre image d’accepter constamment des concerts non rémunérés. N’oubliez pas que l’environnement musical est vaste et qu’il comprend aussi les professionnels du secteur. Ils doivent constater que vous vous « vendez » à un certain prix, que vous ne « bradez » pas votre musique. Mais qu’en est-t-il des tarifs auxquels vous pouvez prétendre dans un bar ou une salle ?

Il n’existe évidemment pas de prix fixe. Les conventions collectives fixent le minimum à 104,48€ brut par musicien pour une prestation dans une salle de moins de 300 places. Un montant qui n’est pas toujours respecté. Voici quelques pistes de réflexion qui vous permettront de mieux adapter votre proposition financière en fonction de votre interlocuteur.

  • Les bars et cafés

Comme vous le savez sans doute déjà, tous les bars ne respectent pas la loi en termes de cachet d’artistes, c’est un euphémisme. La plupart du temps,et de manière totalement illégale, vous serez donc payé en liquide, . Dans un bar ou un café, votre tarif peut varier entre 50€ (les plus indélicats ne vous paieront que le catering : dîner et boissons) et 500€ pour un groupe, dans des cas quand même assez rares. Il dépend de plusieurs facteurs : le budget du bar ou du café (généralement lié à son chiffre d’affaires), votre notoriété, les nécessités en termes de backline (si vous êtes moins exigeants sur le backline, les frais seront diminués pour le bar et le cachet pourra être négocié à la hausse).

S’il s’agit d’un bar ou café bien situé, où vous pensez pouvoir ramener un grand nombre de personnes, pourquoi ne pas demander un pourcentage sur le bar plutôt qu’un cachet fixe ? Si les recettes du bar sont bonnes, votre cachet augmentera en conséquence. Il vous faut pour cela avoir confiance dans le gérant du bar, lesdites recettes étant difficiles à vérifier. Mais les bars ont tout intérêt à fidéliser les artistes qui leur amènent des clients.

Si vous faites une date dans un bar ou un café éloigné de votre « fan base », alors demandez plutôt un cachet fixe. La démarche n’est pas la même, puisque dans ce deuxième cas de figure, vous faites cette date pour rencontrer un public nouveau, pas pour « gagner de l’argent » (étant entendu qu’en perdre n’est pas une solution acceptable).

  • Les petites salles dans Paris et dans les grandes villes

Il est important de noter que nous faisons une distinction très nette entre Paris (et les grandes agglomérations comme Lyon, Bordeaux ou Marseille) et la province, puisque les tarifs varient énormément entre les deux. Il existe un nombre important de petites salles parisiennes gérées par des sociétés privées. Comme les bars, il n’est pas rare qu’elles paient en liquide, de manière illégale. Vous comprendrez donc que nous ne pouvons les citer ici-même. Le système est le même que pour les cafés et bars. Soit vous acceptez un cachet fixe (qui variera entre 100 et 500 euros par groupe). Soit vous acceptez une rémunération au pourcentage du bar! Ce qui implique évidemment un risque plus important, mais des chances de gagner qui le sont tout autant.

A vous de vous démener pour faire parler de votre événement ! On voit des artistes réaliser un chiffre d’affaires de 1000 à 2000 Euros en organisant eux-mêmes leur propre soirée, après avoir obtenu un pourcentage intéressant au bar. Dans ce cas précis, vous aurez néanmoins plus de travail à votre charge.  (vous occuper de la communication, du backline, du déroulé de la soirée, de la programmation, de la rémunération des artistes qui se joindront à votre soirée).

  • Les salles de province

Différence de taille avec Paris : une très grande partie des salles sont des SMAC : Scène de Musiques Actuelles. L’Etat les subventionnent en partie( on remercie l’exception culturelle française). Les conséquences positives sont directes pour vous : premièrement elles osent plus les programmations de découvertes et deuxièmement elles vous déclarent ! Vous serez donc payé légalement, vous remplirez vos fiches SACEM (si vous y êtes inscrits) ce qui vous permettra de toucher vos droits. Les tarifs de conventions collectives sont par ailleurs respectés. Il existe bien évidemment quelques SMAC à Paris (comme le centre FGO Barbara) mais elles sont moins nombreuses que les salles privées. Attention : les tarifs ci-dessus ne sont pas valables lorsque la salle organise des soirées découvertes. Cela ne rentre plus dans le cadre de la programmation, il s’agit bien plus d’un tremplin, par conséquent les tarifs ne sont pas applicables.

 

Pour aller plus loin :