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Rohff est de retour avec un double album « P.D.R.G Pouvoir Danger Respect Game ». Vingt-six titres qui oscillent entre rap bling-bling et titres introspectifs. L’ennemi juré de Booba relève les compteurs et le compte est bon. Dès la première semaine, le Comorien se place en tête des ventes, preuve que son public l’attendait malgré trois années d’absence. Interview.
Il est enfin sorti l’album le plus attendu du rap français !
J’ai pris mon temps, c’est vrai. Mais en fait ce n’est qu’un an de travail en studio. Avant il a fallu terminer la tournée, me ressourcer un peu et surtout m’occuper de ma famille qui en avait besoin. Mon public s’est habitué à ce que je sorte un album tous les ans. Deux ans et demi, ça peut paraître long, c’est vrai.
À peine sorti, l’album est numéro un des ventes devant Stromae. Ça vous inspire quoi ?
Ça va au-delà des ventes. Je fais plus que du rap : je m’exprime. Ça fait plaisir, bien sûr, que le public réponde présent et que le rap français ait sa place dans les charts. Maintenant, je pense aussi que les gens reconnaissent mon honnêteté et mon intégrité dans les textes. Quand je me mets à nu, ça peut se retourner contre moi. Mais les gens se reconnaissent dans cette dualité. Je me raconte sans tabou ! Je suis un miroir pour eux mais un miroir fissuré !
Cet album effectivement peut être coupé en deux : d’un côté le rap ego-trip et d’un l’autre côté des textes plus personnels.
Oui mais l’ego trip c’est l’essence du rap. C’est une manière de dire je suis toujours là, je vous attend ! Et puis il y a un autre aspect, plus introspectif, qui raconte aussi que la France va mal ! Maintenant si je n’exprimais pas des choses hypra personnelles comme dans Maudit, je raconterai quoi ? J’ai toujours été sincère dans mes textes ! Voilà pourquoi les gens m’arrêtent dans la rue et me disent « Tu parles de moi dans cette chanson ? » Ben non ! Mais on vit dans la même société où l’on ressent souvent cet écart entre les fêtes et la recherche de spiritualité par exemple.
Dans Futurs nouveaux amis vous évoquez la célébrité et la part d’hypocrisie qui va avec. Comment fait-on pour ne pas devenir parano dans le milieu du rap français ?
En gardant ses distances. J’apparais et je disparais sans cesse. Comme dit Solaar : « J’ai dû disparaître pour réapparaitre. » C’est ce qui s’est passé avec « P.D.R.G. » : pour garder le contrôle il faut vivre caché, pour vivre heureux et pour toujours garder la main sur le boulot. Sinon je suis bien entouré de vieux potes, même si certains se disqualifient à long terme. Il faut alors couper les branches de l’arbre généalogique : pas de branches pourries !
Pensez-vous avoir une responsabilité auprès des plus jeunes qui vous adulent ?
Dire non, ça serait mentir, dire oui, ce serait prendre un engagement que je ne pourrai pas tenir. Je me sens surtout responsable de mes actes. Pas ceux des autres. Maintenant quand j’écris, je veux surtout faire passer un bon message, des principes de vie, une sincérité de soi. C’est pour cela que je me livre autant : je veux être sincère pour que les gens qui se reconnaissent se posent aussi des questions. Je n’ai pas la solution à tous les problèmes : je fais juste chanter. Je ne suis pas parfait !
Ceux qui ne connaissent pas bien le hip-hop résument souvent cette musique aux clashs et aux problèmes d’ego. Ils ont raison ?
Il n’y pas que cela. Écoutez mon album. Au lieu de tendre une oreille, il faut tendre les deux. Il y a une vraie diversité dans notre musique, nos parcours, nos vies. Regardez, quand un automobiliste fait une queue de poisson à un autre, le premier réflexe c’est de l’insulter. Est-ce que ça en fait un type violent pour autant ?
Que représente Internet pour vous aujourd’hui ?
Un outil de communication dans lequel beaucoup de rappeurs se perdent. Beaucoup d’achats de vues, de likes… On trompe le public et nombreux se retrouvent devant des salles vides alors qu’ils ont des milliers de vues. Internet pour moi est devenu une poubelle. Pendant longtemps je me suis fait défoncer par des commentaires parce que certains mobilisent des potes pour empêcher le buzz. Ça se passe comme ça aujourd’hui. Toutes les triches sont permises, c’est illusoire ! Beaucoup de manipulations, de mauvais titres « chewing-gum » rattrapés par des beaux clips.
Vous écoutez quoi comme musique à part du rap ?
De tout : des classiques français comme Renaud ou Aznavour, de la new wave, du motown, et du reggae, bien sûr. La seule chose où j’ai du mal à me concentrer c’est la musique classique. Mais j’adore la sampler. Faudrait que j’aille à l’opéra, vivre ça en direct !
Ça fait quoi de savoir que le PSG ne sera pas champion de France cette année ?
Je ne comprends pas la question ? On a trouvé un bon concurrent, la guerre est ouverte entre Qataris et Ruskoffs. C’est une question de poche ! Mais le business a toujours été présent dans le foot. Dans cinq ans le championnat européen le plus intéressant, ça sera le nôtre !
Propos recueillis par Willy Richert
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