Gohu

L’écriture a toujours occupé une place particulière dans mon  quotidien que ce soit en tant que critique de la société, ou de manière  plus personnelle, me poussant à une introspection permanente.  Au début de mon adolescence (dès l’âge de 11 ans), j’ai été  rapidement fasciné par la musique et le rap plus particulièrement,  j’étais comme tenu en haleine par les émotions que me procuraient  chaque écoute, envoûté par cette poésie urbaine qui m’entrainait  dans un voyage où la violence des mots effaçait souvent celle d’un  quotidien difficile. J’étais devenu un vrai « mordu », c’était quasiment  obsessionnel, le rap ne me quittait plus et me suivait partout, je  m’endormais régulièrement écouteurs allumés au grand dépit de  mes parents.  De spectateur à acteur, d’auditeur à rappeur, le chemin a été plus  long et même sinueux, et pour cause, il n’est jamais aisé d’incarner  ce que l’on admire tant. Le déclic est venu à presque trente ans,  en 2018. Je me suis inscrit à des cours de chant et j’ai commencé à  passer tous mes weekends dans ce que nous avions baptisé le « home  studio » (qui se révélait être en réalité la cave d’un ami aménagé  en studio d’enregistrement).