RIFFX.Hebdo : la playlist de Gaël Faye

Cette semaine dans le RIFFX.Hebdo, Gaël Faye nous fait découvrir sa playlist! Le titre qui le fait vibrer, celui qu’il aurait aimé écrire ou encore celui qui l’a amené à faire ce métier passionnant.

Le titre qui t’a amené à la musique ?

“L’enfant seul” d’Oxmo Puccino, c’est un titre qui m’a donné envie d’écrire. C’est un titre qui m’a donné envie de faire ce métier.

La musique de tes racines ?

“Sambolera” de Khadja Nin. Cette chanteuse, tout ce qu’elle fait, ça me ramène directement au Burundi. Pour le Rwanda, ce seraient plutôt des titres d’une chanteuse qui s’appelle Florida.

Le texte qui t’a le plus impacté ?

“Orly” de Jacques Brel. En l’espace de trois minutes, il écrit un opéra et il rend une situation insignifiante, un couple qui se sépare dans un aéroport, il en fait une épopée et je trouve ça fabuleux.

Le titre pour écrire ?

“Makambo” de Geoffrey Oryema que j’écoute souvent parce qu’il met dans un état qui fait affleurer des mots.

La chanson à écouter un lundi méchant ?

“Loi” de Koffi Olomidé. Là, c’est vrai lundi méchant. Typique, avec la brochette et la bière.

Le moreau qui t’aide à respirer ?

J’aime beaucoup les “protest song”, quand il y a des voix qui vont ensemble. “Turn Me Around”. “Ain’t gonna let nobody, turn me around, turne me around…”. Ce que j’aime bien dans ces chants-là, c’est qu’effectivement soit les gens travaillent soit les gens sont en train de marcher, et donc ça se cale avec les mouvements du corps et en ça, ça aide à respirer. Et à espérer.

Le titre pour convertir au hip-hop ?

“Chez moi” de Casey. La force de l’écriture, l’évidence, la littérature.

La chanson que t’aurais aimé écrire ?

“Foule sentimentale” de Souchon. C’est la classe. Parce que c’est un titre éminemment engagé, il reste poétique, il a quelque chose d’intemporel, ça décrit merveilleusement le spleen dans lequel on est en tant que citoyen consommateur.

Le titre coup de cœur de “Lundi méchant” ?

Moi, mon titre coup de cœur c’est “Chalouper” que j’aime particulièrement parce qu’elle me fait penser à la scène d’un film, c’est “Buena Vista Social Club” de Wim Wenders. C’était une scène qui me hantait lorsque Omara Portuondo pleure sur la scène du Carnegie Hall et Ibrahim Ferrer lui essuie la joue délicatement. Et cette scène-là, elle revenait dans mes rêves, elle revenait tout le temps et je mettais toujours dit : “J’aimerais écrire une chanson sur cette scène mais que dire ?” Comment tourner une chanson pour raconter un petit instant comme ça et “Chalouper”, j’ai eu l’impression de réussir.

L’artiste dont tu satures ?

Oui, je dirais Ariana Grande parce que j’ai une fille qui l’a pas mal écoutée. Donc pour l’instant Ariana, on se voit sur le prochain album.

Ta chanson inavouable ?

Pendant longtemps moi j’écoutais Justin Bieber en scred. En soum soum oui.

Merci Gaël Faye !

Ah merci merci.