Comment bien choisir son agrégateur

Il existe deux façons de mettre en ligne sa musique sur tous les sites de streaming. La distribution et l’agréation. Un distributeur se rémunère avec un pourcentage sur les ventes. Il choisit avec quels artistes et quels labels il veut travailler. Un agrégateur est un prestataire technique qui vous facture son travail, par album, par an et c’est vous qui le choisissez.

 

Voici donc 5 conseils pour bien choisir son agrégateur.

 

1. Être prêt et en règle

Il faut d’abord s’assurer d’avoir les droits des titres que vous postez et surtout, les crédits à commencer par les noms et prénoms de chaque auteur et compositeur de vos morceaux, même si les titres ne sont pas déposés dans une société d’auteur. C’est indispensable pour un bon tracking de vos droits à venir.

Ensuite, il vous suffit de vous munir de l’audio en wave, un jpeg au format carré et une connexion Internet et vous pouvez saisir chaque titre pour une mise en ligne.  Mais attention, vous n’avez pas le droit à l’erreur, une fois en ligne, il est très complexe de corriger une donnée.

 

2. Choisir le service adapté

Il faut se projeter sur le nombre de références à mettre en ligne. Combien d’ EP, combien d’albums et combien d’artistes différents et combien de références souhaitez-vous livrer par an ?  Cette donnée est fondamentale pour choisir son agrégateur.

C’est le moment de sortir la calculette. Vous avez différents types d’offres. Le modèle standard est un paiement à l’année avec le versement de 100% des droits. Certains proposent des offres plus attractives contre un pourcentage des royalties. Autre variable, soit vous payez pour une référence, soit vous payez un abonnement par an vous permettant de mettre en ligne chaque année toutes vos productions. Enfin, il existe aussi des formules sans renouvellement annuel, vous payez une seule fois la mise en ligne.

Le tarif de base tourne autour des 29,99€ par an. Le renouvellement peut être fait directement avec vos royautés.

Selon vos besoins et le volume et la fréquence de production, vous pouvez maintenant comparer les prix pour trouver l’offre la plus adaptée.

 

3. Choisir les options qui vous sont utiles

Il y a encore 5 ans, la course à la concurrence se faisait sur le tarif de mise en ligne. Aujourd’hui, les différentes plateformes cherchent à se démarquer par différents services. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Voici un échantillon de types d’options possibles :

TuneCore propose un service « réseaux sociaux » pour uniquement monétiser sur Youtube, Facebook ou Tik Tok. Spin Up vous permet d’être écouté par des directeurs artistiques de labels et de majors. iMusicians vous permet de livrer les paroles de vos musiques aux services. Les anglais Ditto ont des offres de promotion en ligne des artistes.

Là aussi, ce sont vos besoins qui vont diriger votre choix. Quel est le plus important dans le développement du projet ?

 

4. Bien lire les petites lignes

Certains services proposent en options payantes des prestations incluses chez les concurrents. Assurez-vous que la livraison des titres sur Youtube Content ID (pour activer la monétisation de vos musiques sur les vidéos) soit comprise. Idem pour la création d’un ISRC, numéro unique pour chaque phonogramme que certains services peuvent facturer comme option ou comme « offert » alors que ce code est obligatoire et créé par l’agrégateur si vous n’en possédez pas un.  Attention aux faux frais lors de la saisie. Une modification des métadonnées ou l’enregistrement d’une structure (nom du label) peuvent vous être facturées. Certains services vous proposent une mise en ligne sous 48h contre 2 semaines habituellement. Enfin, les délais de reversements des droits peuvent varier d’un service à l’autre. Vous pouvez attendre jusqu’à 6 mois pour toucher vos royalties.

 

5. L’alternative avec des « plan B »

Il existe une solution pour mettre sa musique en ligne sans débourser de l’argent. Certains acteurs, en contrat de distribution avec Believe, IDOL ou les américains The Orchard, proposent une « distribution en marque blanche ». Contre un pourcentage des royalties, ils vous font bénéficier de leur distribution. Cette solution a un avantage, aucune dépense pour la mise en ligne mais deux inconvénients majeurs. D’abord, une perte de revenus. Il faut déduire la part du distributeur initial entre 15 et 30% plus la part de votre prestataire entre 15 et 40%. Enfin, vous ne bénéficiez pas d’une visibilité sur vos ventes (territoires, top titres etc…) comme vous pouvez le faire avec tous les agrégateurs.

 

Vous voilà armé pour faire le bon choix d’agrégateur. Il n’y a pas un agrégateur idéal mais toujours un agrégateur adapté à vos besoins.