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Les débuts d’un groupe nécessitent des mises au point plus ou moins longues, les difficultés rencontrées étant très diverses. Une difficulté récurrente tient dans le passage du travail individuel de son instrument, chez soi, à celui en groupe et en studio de répétition. Les repères de jeu que l’on a pu acquérir sont un peu bousculés par le nouveau contexte qu’est le studio de répétition et le travail en groupe. Voici quelques conseils pour passer d’un univers à l’autre sans encombres !
Selon l’instrument que l’on joue, commencer à répéter en groupe en studio de répétition ne présente pas les mêmes difficultés. Voici trois exemples d’instruments acoustiques très répandus concernés par la question de l’amplification.
À partir du moment où une guitare est accompagnée ne serait-ce que d’une basse et d’un piano, il est nécessaire de l’amplifier. Premier problème : la méthode d’amplification choisie pour la guitare peut engendrer des frustrations !
En gros, il vous faudra choisir entre un son fidèle au son naturel de la guitare mais très capricieux en ce qui concerne les larsen (micro statique « col de cygne »), et un son beaucoup plus artificiel mais plus adapté à un environnement rock (le capteur piezo). Si vous jouez en studio de répétition avec un batteur et un bassiste électrique par exemple, il vous faudra opter pour le piezo. En revanche, si votre groupe est constitué d’instruments moins sonores et s’oriente plus vers une esthétique acoustique, privilégiez un micro statique fixé à votre guitare.
Une fois dans le studio de répétition, la guitare amplifiée va vous apparaître comme un nouvel instrument qui restituera moins facilement les nuances de volume et de timbre, et il vous faudra en tenir compte jusque dans l’élaboration de vos parties instrumentales. Ne jamais oublier les limites de la guitare amplifiée lorsque vous imaginez une idée musicale ou que vous jouez seul chez vous sans être branché !
Un exemple : un jeu violent au médiator sur une suite d’accords façon punk fonctionnera bien sur la guitare acoustique non-branchée dans votre chambre, tandis qu’elle produira une masse sonore informe avec une guitare dotée d’un micro piezo en studio.
Contrairement à la guitare acoustique, la seule manière d’amplifier un instrument à vent comme une trompette, un saxophone ou une flûte traversière est de jouer devant un micro, en général dynamique. La difficulté pour l’instrumentiste sera de ne pas entendre résonner son instrument dans un lieu comme il en a l’habitude et de sentir son son écrasé dans les enceintes. Le travail d’un trompettiste ou d’un saxophoniste est précisément de rechercher un bon son, et cela se fait en observant la relation entre son souffle, sa bouche et la qualité du son qui en résulte. L’intermédiaire du micro déstabilise le lien qu’il pouvait y avoir entre les sensations corporelles et le résultat sonore correspondant. Il faut donc avoir déjà acquis des repères et une certaine expérience acoustique avant de voir le son de son instrument malmené par la sonorisation. Dans le cas contraire le risque serait de vouloir modifier son son en fonction du résultat amplifié et non plus en fonction du vrai son acoustique que l’on produit et qui doit rester au coeur de la pratique.
Alors que nous entendons résonner notre voix depuis notre plus tendre enfance à travers notre boite crânienne et nos oreilles, l’épreuve du micro (et encore plus celle de l’enregistrement) est délicate à appréhender et demande une petite mise au point.
La meilleure manière d’envisager le chant dans un micro est de considérer le micro lui-même comme un instrument à part entière. En effet le micro a un fonctionnement qui lui est propre, on ne peut pas lui demander d’amplifier les sons exactement comme nous les entendons.
Le premier point à maîtriser lorsque l’on chante dans un micro est la distance avec la bouche, fonction du volume auquel on chante. On aura logiquement tendance à s’en éloigner quand on chante fort et à s’en approcher dans le cas inverse, dans le but d’équilibrer le volume général. Mais d’autres paramètres rentrent en jeu ! Il faut également prendre en compte ce que l’on appelle « l’effet de proximité ». Lorsque le micro est très proche de la bouche il va avoir tendance à sur-amplifier les basses fréquences présentes dans la voix. On en déduit également que plus la voix est éloignée du micro moins celui-ci transmettra de basses fréquences. Quand on sait que les fréquences graves, lorsqu’elles sont mal maîtrisées donnent lieu à de gros désordres sonores, il faudra se servir de cet effet avec soin.
Ces deux points sont à maitriser lorsque l’on chante dans un micro. Car l’ingénieur du son et ses outils ne pourront pas prévoir toutes les variations de volume et de registre dans les voix à sonoriser !
Et puisque nous avons dit qu’il faut considérer le micro comme un instrument de musique, il faut le choisir comme tel si vous décidez d’investir dans un micro chant pour vos concerts. Ils ont chacun leurs particularités et s’adapteront plus ou moins bien à la nature de votre voix. Vous trouverez dans toutes les salles de concerts l’éternel Shure SM58 qui a fait ses preuves. Mais sachez qu’il en existe d’autres qui vous conviendront peut-être mieux chez Audio Technika, AKG ou encore Sennheiser.
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