Tremplins, concours : osez vous mettre au défi !

Aujourd’hui, quand on veut faire le buzz en musique, c’est sur les réseaux sociaux que ça se passe… Oui, mais pas que. Le live, ça compte toujours autant. Il serait donc dommage de ne pas se pencher sur les nombreux concours et tremplins qui ont lieu chaque année. Alors voilà tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer !

 

Vous le savez maintenant, l’économie de la musique ne repose plus sur la vente de disques. Le live a pris aujourd’hui une place très importante. Et les professionnels, labels en tête, sont plus enclins à signer des artistes qui présentent un potentiel sur scène. Alors ne faites pas l’erreur d’attendre avant de vous lancer dans le grand bain ! Parce qu’un des grands avantages des concours et tremplins, c’est de vous permettre de faire de la scène, donc de vous tester… et de vous faire voir !

 

N’attendez pas : osez !

 

C’est évidemment le premier, et peut-être le seul conseil que l’on puisse donner à un artiste. Cependant, il faut, comme pour toute démarche relative à votre développement de carrière, bien réfléchir en amont, pour savoir où vous mettez les pieds. Première chose à prendre en compte : l’avancement de votre projet. En effet, on ne postule pas aux mêmes dispositifs si l’on est amateur, semi professionnel, signé en maison de disque ou autoproduit. Mais à chaque étape, ses événements où se tester ! Il faut vous sentir à la hauteur, être motivé et évaluer le plus précisément vos besoins de développement. Il ne faut pas non plus vous infliger des désillusions inutiles. Postulez aux dispositifs pour lesquels vous avez des chances d’être retenus. Et le seul moyen pour le savoir, c’est dans un premier temps, de lister tous les concours, et de vous faire un calendrier. Pour vous aider dans votre recherche, vous pouvez consulter régulièrement l’agenda « Artiste » tenu par le CNM-Irma (https://www.irma.asso.fr). Vous pouvez surtout commencer par regarder attentivement les événements organisés par RiffX [lien vers article tremplins de marques].

 

Une bonne candidature, c’est quoi ?

 

Une bonne candidature, c’est avant tout une candidature qui respecte les règlements. Allez sur les sites Internet des organisateurs, et regardez les conditions d’inscription ainsi que les artistes des éditions précédentes, cela vous donnera des indications sur l’adéquation entre l’événement et votre projet musical. N’hésitez pas à contacter directement les organisateurs pour avoir plus d’informations.

 

Si vous cochez les cases des conditions de participation, regardez ensuite les documents et informations demandées. Et fournissez tout, en une seule fois ! Cela veut donc dire qu’il ne faut pas s’y prendre au dernier moment, parce qu’il vous faudra peut-être concevoir ou réactualiser vos documents. Exemple : on vous demande un dossier de présentation de type « dossier de presse ». En avez-vous un ? Est-il à jour ? Bien mis en page ? Avec des photos de bonne qualité ? Votre biographie est-elle bien rédigée, à la fois informative et donnant des éléments pour appréhender votre univers sans tomber dans la « mauvais prose » ou l’autocélébration ?

 

On vous demandera obligatoirement, à part pour les tremplins très locaux, de fournir des liens vers votre musique, ou des fichiers son. Sont-ils de bonne qualité ? Sont-ils au format demandé (mp3, formats lossless…) ? Avez-vous bien choisi le ou les morceaux que vous souhaitez mettre en avant ? Vos réseaux sociaux sont-ils alimentés régulièrement, ou du moins, l’ont-ils été dernièrement ? Renvoyer vers une page dont le dernier post date de plusieurs mois n’est pas du meilleur effet.

 

Enfin, dernier élément primordial : respectez les délais. Les organisateurs reçoivent un nombre très élevé de candidatures, et le moindre détail peut s’avérer fatal. Il serait dommage de passer à la trappe pour 24 ou 48 heures…

 

Vous êtes retenu ! Le travail commence…

 

Bravo, vous avez retenu l’attention, votre candidature est acceptée. C’est une bonne chose de faite, mais le plus gros du travail démarre maintenant. Il va falloir vous préparer au mieux. Sur deux aspects : votre prestation artistique et votre communication.

 

Préparez-vous le mieux possible. C’est peut-être le moment d’intensifier le rythme de vos répétitions. Et de modifier le contenu de celles-ci. Au lieu de jouer tout votre set, concentrez-vous sur les morceaux que vous jouerez le jour J, pour les avoir parfaitement dans les doigts. Vous pouvez également travailler votre jeu de scène, même de façon basique : le positionnement de chaque membre, les prises de parole entre les morceaux (pas trop longues, vous n’avez pas tout votre temps), etc. Certains studios de répétition proposent des salles avec un grand miroir, vous permettant de vous voir en train de jouer. C’est un excellent moyen d’organiser votre présence sur scène.

 

Pour la communication, un seul conseil s’impose : jouez le jeu. Communiquez sur votre participation, encouragez vos fans à venir vous soutenir. Car c’est aussi ce qu’attendent les organisateurs : du public et de la communication autour de leur événement. Profitez de la notoriété, même réduite, de l’organisateur, pour rendre plus efficace vos publications : identifiez-les sur vos posts, likez les leurs…

Le Jour J et après !

 

Pour ne pas être pris au dépourvu le jour J, renseignez-vous le plus possible sur les conditions de passage. Est-ce un concert dans un lieu ou en ligne ? Si c’est en ligne, assurez-vous d’avoir fourni tous les éléments permettant aux auditeurs de vous identifier et de vous suivre. La prestation se passe en livestream ? Où allez-vous vous installer ? La connexion est-elle bonne, la lumière suffisante, le son de bonne qualité ? Pour cela, faites des tests en amont. Tout doit être prêt la veille de l’événement.

 

Si la prestation se fait sur scène, fournissez une fiche technique (qui recense l’ensemble de vos besoins en matériel. Ne soyez pas trop gourmands, on ne vous fera pas livrer un piano à queue pour deux morceaux). Et respectez scrupuleusement les horaires : heure d’arrivée sur le site, heure de passage, temps de passage etc. Ce n’est pas le moment de jouer la star avec 2 heures de retard ou un rappel de 20 minutes… Pensez aussi aux autres participants. Ce sont certes des concurrents potentiels, mais ce sont avant tout des artistes comme vous, qui peuvent évoluer dans la même scène musicale et que vous serez sûrement amenés à recroiser. C’est une évidence, mais toujours bonne à rappeler : soyez polis et corrects avec les organisateurs et les techniciens. Écoutez et respectez leurs consignes. Ce sont vos alliés, pas des serviteurs. Ni trop « copain-copain », ni distants et hautains, soyez juste professionnels.

 

Voilà, le concert est passé, le tremplin est terminé. Mais ce n’est pas la fin pour autant ! Même si vous n’avez pas gagné, restez de bonne humeur, et surtout : restez tout court ! Les artistes qui s’enfuient dès leur sortie de scène, ce n’est pas très apprécié, ni par le public, ni par les organisateurs. Profitez-en pour écouter les autres candidats, pour échanger avec eux et avec le staff, backstage ou dans la salle, après votre passage. Et enfin, communiquez dans les jours qui suivent, sur vos réseaux sociaux, avec des photos, des vidéos, en repostant les publications des organisateurs. Si vous faites tout cela, tout se passera bien. Et vous n’aurez qu’une envie : remettre ça, et vite !