Festivals 2024 : le meilleur en Occitanie

Les bonnes raisons d’aller dans le Sud ne manquent pas – et les festivals non plus. La vaste région d’Occitanie nous livre une offre variée et excellente en la matière, l’accent en prime. Et RIFFX by Crédit Mutuel sait vous guider.

Quand on parle d’Occitanie, difficile d’échapper à sa magnifique capitale de Toulouse. Et un festival sait mettre en valeur la ville jusque dans son nom : le Rose Festival. Lancé en 2022 par Bigflo et Oli, il prouve que les deux rappeurs n’ont rien perdu de leur attachement à leur ville natale. Le projet est ambitieux, visant à mettre à l’honneur la cité, et le pari est réussi, puisque 30 000 festivaliers s’y sont rassemblés lors des précédentes éditions. Il faut dire que le jeune festival a déjà tout d’un grand, à commencer par son affiche. Du 29 août au 1er septembre, le parc d’expositions vibrera au son d’artistes majeurs, venus du rap forcément, à l’image de Yamê, PLK, Zola, Niska, La Fève, ainsi que les géants MC Solaar et Booba. Mais on y retrouvera également une belle sélection pop avec Jain ou Pomme, ainsi que des fins de soirée techno avec la DJ star Nina Kraviz, Justice ou bien Trym. Bien sûr, Bigflo et Oli seront de la partie avec un show spécial pour l’occasion. Et la cerise sur le gâteau se nomme Francis Cabrel, lui dont la dernière chanson était un vibrant hommage à la ville rose, mentionnant même les deux jeunes rappeurs au passage. Mais le Rose Festival veut être bien plus qu’un festival une fois dans l’année : l’association qui l’organise s’inscrit dans la durée, avec différents projets à l’année dont un ambitieux tremplin pour les artistes locaux, menant à différentes représentations dans les salles de la ville et, pour le lauréat, un passage au Rose Festival. Pour cette édition, c’est la folk soul de la jeune Dinaa qui a séduit le jury.

Mais pas besoin d’attendre la fin de l’été pour danser dans la ville. Dès le 12 juin, l’iconique Rio Loco fait son retour. Oubliez le Brésil, le « rio » en question est bien la Garonne qui traverse la ville. Durant cinq soirées, la Prairie des Filtres, espace en bord de fleuve bien connu des habitants, s’illuminera de multiples couleurs et sons. La thématique de l’édition, baptisée Odyssea, est une célébration de la Méditerranée sur toutes ses rives. Cela passe par le rap marseillais, avec Soso Maness ou Don Choa de la Fonky Family, mais aussi l’Espagne avec Olivia Ruiz, la Grèce du chanteur Johan Papaconstantino, le jazz de l’Italien Paolo Fresu ou l’électro du tunisien Ammar 808, jusqu’à la célébration de tout le monde arabe en techno par Acid Arab. Les artistes locaux sont également à l’honneur, comme le duo de chanteuses en occitan Cocanha ou le jazz rap de Galim Atias, ou bien sûr les deux frères Mouss et Hakim venus de Zebda. Le groupe de rock arabe Temenik Electric sera quant à lui accompagné d’un groupe d’enfants de la ville, aboutissement du projet La Cité Des Pitchouns. Et la chaleur de la mer va se diffuser dans toute la ville, puisque cette édition marque le retour de Barrio Loco, une quarantaine de concerts, bals et soirées dans toute la ville.

Cette effervescence se prolonge jusqu’à Albi avec l’incontournable Pause Guitare. Né en 1997 comme une réunion de guitare classique, jazz ou tzigane, il s’est électrifié pour devenir désormais le principal festival de musiques actuelles de la région. Le succès est tel que l’association Arpèges et Trémolos qui porte le projet a su se décliner dans d’autres festivals tout le long de l’année dans le Tarn. Mais l’édition 2024 continue de prouver que Pause Guitare reste son navire amiral, avec une programmation massive du 2 au 7 juillet. Cela démarre avec deux soirées dans le Grand Théâtre de la ville en compagnie de Fatoumata Diawara ou Aliocha Schneider, avant d’entrer dans le vif du sujet lors des soirées Open Air. La fine fleur de la scène française y est représentée, de Calogero à IAM ou Louise Attaque, sans oublier la jeune garde incarnée par Julien Granel, Pomme ou Hoshi, ou encore Josman et Tiakola côté rap. Et pour ajouter une dimension internationale à tout ça, des artistes comme Alice Cooper, Simple Minds ou Gossip seront de la partie le dimanche soir. Toute une vitrine passionnante, qui s’accompagne d’un off très étoffé, avec notamment la venue de musiciens du Québec ou bien d’Acadie, qui représente le reste de la communauté francophone du Canada. Toute une culture à découvrir à Albi.

Tout au Nord de la région, c’est à Brive-La-Gaillarde que se poursuit la fête avec le Lovely Brive Festival du 11 au 14 juillet. Pour ses vingt ans, le rendez-vous connaît un nouveau départ après son rachat à Vivendi par un groupe d’entrepreneurs de la région. Qu’on se rassure, le programme est toujours ambitieux, et le festival tient à toujours mériter son adjectif de « lovely ». Les stars hexagonales seront au rendez-vous, de Patrick Bruel à Grand Corps Malade, ou bien Gims et Bob Sinclar, en passant par Imany ou l’irrésistible franco-algérien Soolking. Côté international, il y a de quoi faire monter la température avec le roi du dancehall jamaïcain Sean Paul, la star portugaise Calema ou bien sûr l’indétrônable Sting pour la soirée d’ouverture.

Et si vous êtes plutôt ambiance bord de mer, impossible de manquer les Déferlantes Sud de France du 10 au 13 juillet. Initié en 2007 à Argelès-sur-mer, le festival a été forcé au déménagement pour finalement très bien atterrir au Barcarès, superbe port de plaisance non loin de Perpignan. Le festival promet une fête responsable, conviviale et ensoleillée, avec diverses activités sur la plage dont des séances de beach rugby en collaboration avec la Fédération Française de Rugby. Mais on aura surtout envie de reprendre son souffle entre deux lives, tant la programmation est de haute volée. Outre le retour du local Cali, parrain de la première édition, on pourrait parler de Synapson, Boys Noize, Justice, Martin Solveig, la DJ belge Charlotte de Witte, mais aussi les rois de la pop punk Sum 41 ou encore Placebo, en passant par les poids lourds du rap Luidji, Hamza ou Booba. La liste pourrait encore s’allonger, sans jamais mettre en doute l’idée qu’on en repartira avec suffisamment de joie pour patienter jusqu’à l’année prochaine.

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Antoine Gailhanou