Invité RIFFX : Boris Vedel présente un Printemps Imaginaire

RENCONTRE – Suite à la situation de crise sanitaire actuelle, Boris Vedel – directeur du Printemps de Bourges Crédit Mutuel – et son équipe ont dû complètement repenser leur rendez-vous, qui ouvre chaque année la saison des festivals. Un printemps sans Printemps était impensable. C’est pour cette raison qu’il prendra la forme d’un Printemps Imaginaire à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 26 avril 2020. Le Crédit Mutuel est fier d’être partenaire de ces héros, qui ont défié le temps et la crise actuelle, pour monter un autre festival en 3 semaines, un record, afin de partager de belles émotions musicales avec le public. Notre interview avec Boris Vedel, qui a porté tout le projet en coulisse, c’est maintenant sur RIFFX.fr.

Bonjour Boris Vedel. Quelle a été votre réaction quand vous comprenez que le festival sur lequel vous travaillez depuis des mois ne pourra avoir lieu sous sa forme habituelle ?

Comme vous dites, cela représente une année de travail avec toutes les équipes. C’est d’abord un choc. Ce serait déplacé de dire qu’on est triste quand le pays fait face à une urgence sanitaire. Mais malgré tout, il y a quand même une très grosse déception. C’est tout le travail d’un an qui semble s’évaporer, disparaître. Et c’est aussi un rendez-vous très attendu par les équipes, les festivaliers, les artistes, les professionnels… Il va falloir attendre encore un an, donc c’est beaucoup de déception.

Quelles ont été les premières mesures que vous avez prises ?

Après le choc, on a dû se parer à l’urgence pour confiner les équipes, mettre en place le chômage partiel, refaire les budgets etc. Très vite, on s’est dit qu’on ne pouvait pas renoncer, ce n’était pas possible. Comme nous sommes une équipe de têtus, on a commencé à parler d’un Printemps Imaginaire, en bravade. En observant la réaction des autres, on a bien vu que les artistes avaient envie de faire des choses et que les gens avaient envie de voir.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à accepter dans cette situation ?

C’est le rendez-vous manqué. A titre personnel, c’est de ne pas pouvoir aller au bout des productions et des créations originales, il y en avait 5 cette année pour la première fois. C’était un énorme effort pour nous et on avait beaucoup communiqué sur ces créations. Le fait de les interrompre, ça a été très frustrant. Outre les drames humains qui se jouent, la déception pour le festival c’est aussi au sujet des iNOUïS : c’est peut-être le concert le plus important de leur jeune carrière. C’est celui qui compte et qui peut faire la différence, alors pour eux c’est forcément une grande déception. Aujourd’hui quand on fait un Printemps Imaginaire, c’est notamment pour les iNOUïS.

Vous êtes les premiers chaque année à ouvrir la saison des festivals. Créer une alternative au Printemps de Bourges Crédit Mutuel était inévitable ?

C’est vrai, le Printemps ouvre la saison à chaque fois donc on a toujours ce rôle de précurseurs. Quelque part, il y avait aussi l’obligation de faire différemment parce qu’on est le Printemps. On ne pouvait imaginer de printemps sans Printemps, de saison sans Printemps. Il y avait aussi un élément de fierté, on ne pouvait pas baisser les bras car ça fait des années qu’on ouvre la saison des festivals.

Comment est née l’idée de cette autre version du Printemps ?

Ce qu’on voulait, c’était donner carte blanche aux artistes pour ne pas rentrer dans des codes existants, parce que c’était déjà fait, et on imaginait bien que fin avril les gens voudraient autre chose que des concerts en ligne. Comme on voulait imaginer et créer, le mieux c’était de faire confiance aux artistes. En fonction de ces cartes blanches, on a commencé à construire un Printemps Imaginaire. Il s’est donc construit sur les créations et les contenus plutôt que l’inverse.

« Printemps Imaginaire », c’est très poétique. Ce nom était une évidence ?

Ce nom paraît simple mais il ne l’est pas. Il y avait beaucoup de prétendants au titre mais on a choisi de prendre le plus léger, qui était le moins technologique, parce qu’il faut comprendre que c’est un festival au design pensé pour les réseaux sociaux et non internet. Le Printemps Imaginaire est personnel, à la maison, quand vous voulez ou avez le temps, sur ce qui vous intéresse. Ce n’est pas une succession de live en mono format, de façon linéaire. Avec le confinement on est contraint, alors on a voulu créer quelque chose pour s’évader et imaginer.

On imagine que ce Printemps Imaginaire garde l’esprit et les valeurs du Printemps de Bourges Crédit Mutuel.

Tout à fait. Il a été construit autour de nos trois fondamentaux : création, découverte et émergence. On retrouve ça avec tous les iNOUïS qui ont répondu présent, la moitié de la programmation c’est eux. L’idée est de permettre aux gens de venir comme s’ils assistaient au Printemps de Bourges Crédit Mutuel : ils vont découvrir des iNOUïS, des styles musicaux et des artistes sous un autre angle. On retrouve cet esprit mais aussi les valeurs dans notre politique générale de développement durable : la créativité, la diversité, la responsabilité et la transmission.

Quels sont les temps forts que vous attendez le plus ?

Il y a des cadeaux précieux comme les Rita Mitsouko qui nous offrent un titre exclusif qu’ils avaient enregistré à la Philharmonie, c’est un inédit. Ça fait plaisir. Dans les iNOUïS, j’aime beaucoup ce qu’a préparé Hervé. Difficile de donner un coup de cœur, car je n’ai pas encore tout vu, mais P.R2B m’a particulièrement touché, ce qu’elle a fait est très très bien.

La question pratique : où faut-il aller pour assister au Printemps Imaginaire ?

Essentiellement sur nos réseaux sociaux. Ensuite, dans l’équipe on est assez partageurs : nos partenaires et les artistes peuvent donc très bien crossposter sur leur propre page, mais le plus simple sera de venir sur nos réseaux sociaux.

Suivez le Printemps Imaginaire par le Printemps de Bourges Crédit Mutuel sur Facebook, Twitter et Instagram.

Pour prolonger la rencontre avec Boris Vedel, découvrir l’histoire du Printemps de Bourges Crédit Mutuel et ses anecdotes, c’est tout de suite dans notre podcast original RIFFX.

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