Des années qu’on joue chacun de son côté et qu’on passe des week-ends entiers sans sortir les instruments. Enfin presbytes, on monte un groupe. Et là ... (devine) ... le confinement : nickel pour répéter, quoi qu’il en coûte.   Puis, les bornes pour se rejoindre, les annulations à cause des maladies bizarres, des essais de titres, d’instruments, et différentes pédales dans différentes valises. On lâche rien et on cale un bon set de reprises servi par la chanteuse qui dépote, un batteur puissant qui chante juste, un bassiste zen, un guitariste fracturé de l’index et un pêcheur harmoniciste qui joue aussi du ukulélé ...   ll y a aussi un guitariste au coeur d’or, très inspiré, qui manque à l’appel d’une répet essentielle où on doit bosser la première compo, la sienne : « Je te vois » .   Il revient après des mois de convalescence où il a lutté contre la « Fausse route blues ». Il a une pleine valise de compos qui transpirent d’humanité, et d’énergie.   Alors on va puiser dedans pour cultiver notre jardin, entre chanson française et rock alternatif.