À l’origine hautboïste, Arlette découvre à l’aube de ses jeunes années la puissance du corps, sa capacité de résonance et ses vibrations. Elle comprend qu’il peut à la fois percevoir, recevoir, et donner. Arlette choisit alors d’offrir sa voix, vacillant entre mélancolie et intime mélodie, et déploiement d’envolées libératrices. Prise d’amour pour les chants traditionnels du Monde — amour confirmé lors d’un atelier professionnel à la Philharmonie de Paris, la chanteuse se passionne pour les chants polyphoniques. Elle travaille alors la superposition harmonique, n’oubliant pas les nuances du rock et de la country, qui l’aident à transpercer l’opacité des limites musicales. Pour s’accompagner, elle choisit une guitare folk au son authentique et spectral, et se met à composer. Passionnée par la langue anglaise qu’elle parle couramment, sa curiosité se tourne petit à petit vers l’originalité des sonorités phonétiques, pour enfin s’adonner à l’improvisation vocale comme moyen d’expérimenter la musique, en inventant sa propre langue. Pourtant, elle reviendra toujours à sa langue d’origine, le français, qu’elle aime à lire, mais surtout à raconter, en contes, et en chanson.