Depuis 10 ans, l’américain Gregory Porter est devenu incontournable sur la scène soul internationale. Il a sorti fin août, quatre mois après sa date initiale, un nouvel album, le sixième déjà sous le prestigieux label Blue Note. Il s’intitule “All Rise”. Il dévoile 16 titres d’une douceur infinie, une musique à fleur de peau, une voix de crooner captivante. Gregory Porter nous met une nouvelle fois du baume au coeur avec cette musique qui répare tous les maux.

Dans cette nouvelle production, il nous raconte son immense succès qui le surprend encore, lui fils d’ouvrier qui aime toujours autant vivre simplement chez lui, en famille, à Bakersfield au fin fond de la Californie.

Avec sa voix de velours, on vit cet album comme un cris du coeur pour dire tout son amour à la vie et aussi pour crier toute sa rage contre le racisme, les injustices et ces politiques inertes. Gregory Porter est de ces artistes qui ne se cachent pas de vouloir voir Trump déchoir aux prochaines élections américaines.

Cet album c’est aussi une douce caresse apaisante, optimiste et même réconfortante. Gregory Porter nous appelle à la renaissance et à l’élévation de soi. Il veut nous faire passer l’idée que tout peut changer, et même s’améliorer. Ce n’est jamais trop tard. Il suffit juste d’y mettre beaucoup d’amour.

Le jazz, la soul, le blues et le gospel d’une formation de dix voix s’entremêlent avec subtilité dans ce nouvel écrin musicale que nous propose Gregory Porter. L’album a été enregistré entre Los Angeles, Londres et Paris. L’américain rêvait de prendre un traditionnel café croissant dans un bistrot de Saint Germain chaque matin avant d’aller enregistrer, mais le confinement en a décidé autrement… Gregory Porter porte d’ailleur une trace indélébile de cette pandémie puisqu’il a perdu son frère.

Si tout va mieux, on devrait voir Porter sur scène à la Scène Musicale en Novembre prochain.