LP Story Never Mind The Bollocks Here’s The Sex Pistols 24.10.2016

Evoquer la carrière studio des Sex Pistols est assez simple puisqu’elle ne se résume qu’à un seul album studio, Never Mind The Bollocks, Here’s the Sex Pistols. Mais heureusement pour nous, l’histoire de la genèse de ce pilier du rock en général et du punk en particulier est si riche en anecdotes et faits improbables qu’il faudrait au moins 10 chroniques comme celle-ci pour toutes vous les raconter.

Pour commencer, cet album faillit tout simplement ne jamais voir le jour. Nous sommes en 1976, dans un Londres où de plus en plus de jeunes s’habillent dans des accoutrements inédits et écoutent en boucle les albums des Ramones. C’est dans une rue de Londres en particulier que les punks londoniens se retrouvent, du côté de King’s Road à Chelsea. Et c’est dans un magasin bien précis que les musiciens qui formeront l’embryon des Sex Pistols aiment aller, le Too Fast to Live, Too Young to Die, tenu par Malcolm McLaren et Viviennne Westwood. Ces deux figures de la contre-culture britannique sont un peu les chaperons du mouvement Punk.

Malcolm McLaren devient rapidement le manager des Sex Pistols. Un premier contrat est signé avec EMI, puis résilié. Idem avec A&M Records, après que Sid Vicious soit devenu violent dans les locaux du label. Ce sont finalement Barclay en France et Virgin Records au Royaume-Uni qui signeront les Sex Pistols.

Mais Richard Branson, le patron de Virgin, ne s’est pas tout de suite aperçu qu’il n’avait les droits que pour la Grande-Bretagne. Or des copies pirates de l’album commencent déjà à circuler, et la notoriété des Sex Pistols est assez grande grâce à 3 singles et surtout des passages télé remarqués pour leur attitude…euuuuh, on dira désinvoltes… Tout sera fait pour interdire l’album, jusqu’à l’usage du mot bollock, qui veut dire couille en anglais. Mais l’avocat du groupe démontrera que ce terme vient du vieil anglais et signifiait prêtre, donc le titre n’est que du non-sens purement britannique.

Un coup de maître qui permit à plusieurs générations de pogoter sur God Save The Queen, Anarchy in the UK ou encore Holidays in the sun, des titres aussi majeurs que My Generation ou Satisfaction. Et une bonne raison pour avoir dans vos playlists, Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols, #LP_Sto