Révélation RIFFX : Qui es-tu James The Prophet ?

Remarqué lors de son passage sur les plateaux de Taratata et de Quotidien, James The Prophet est la sensation hip-hop du moment. A l’âge de 19 ans, cet artiste à la triple nationalité – américaine, anglaise et française – possède déjà un flow digne des meilleurs rappeurs des deux côtes. Il se met au vert du 3 au 7 juin 2020 à l’occasion du cyber festival We Love Green TV, suite à sa victoire au tremplin RIFFX We Love Green. La rencontre avec le nouveau prophète, c’est tout de suite !

Bonjour James, tu as écrit tes premières chansons à l’âge de 9 ans. Si jeune tu as eu le déclic pour la musique ?!

En fait j’ai toujours eu plusieurs passions comme ça, par vagues. Je dirais que la première vague est arrivée quand j’avais 9-10 ans : j’adore la musique, le graff et les avions… même si cela n’a aucun rapport (rires). J’ai eu une phase où j’ai arrêté la musique car je voulais devenir pilote, après j’ai fait des graffitis. La dernière vague est venue vers l’âge de 14-15 ans, je la surfe depuis en faisant beaucoup de musique.

Tu as toujours été James, mais désormais il faut ajouter « The Prophet » à ton prénom. D’où vient ce suffixe ?

J’ai commencé à rapper avec mes amis et je faisais toutes mes performances pour eux. On me cherchait un nom d’artiste, mes potes ont trouvé que j’avais des textes super intéressants. En plus à ce moment-là, j’écoutais pas mal de rap « spirituel », qu’on pourrait qualifier de « profond », très poétique. Le nom est venu comme ça, via mon entourage.

Comment décrirais-tu ta musique ?

C’est toujours difficile de trouver les bons mots en termes de style, je dirais que c’est un peu à l’écart de ce qui se fait dans le rap mainstream en 2020. Je suis très influencé par le rap old school, et par ses influences, c’est-à-dire : la soul, la funk et le jazz. Mon projet est très musical dans les instrus et dans la voix. Et j’essaie de faire un truc nouveau.

Tu es plutôt rap américain que rap français ?

L’anglais est ma première langue, c’est vrai que je suis né dans une situation un peu étrange (rires). J’écoute surtout des rappeurs US à 95% du temps. Mais quand j’entends de bons rappeurs français, je m’y mets aussi : des mecs comme Alpha Wann ou Freeze Corleone. Ceux-là je les écoute autant que mes rappeurs préférés américains.

Ta première mixtape, Summer Archives, est sortie en début d’année. Comment est né ce projet ?

J’ai fini le lycée en mai 2019, j’ai eu mon bac un peu avant car je suis passé par un système international. Le projet s’est fait sur huit ou neuf mois, mais surtout pendant l’été. Ça représentait pour moi beaucoup de situations d’ennui et de frustration. J’étais coincé à Paris au mois de juillet, ça m’a beaucoup inspiré. Summer Archives aborde des thématiques comme le temps qui passe, le fait que je sois dans une situation différente, parce que tous mes amis ont commencé des études et moi je suis là à tenter le coup dans la musique. Dessus on trouve 10 titres, tous différents les uns des autres. Par exemple une prod de Validmir Cauchemar sur le titre Nightmare I.

Un passage aux côtés de Georgio sur Skyrock, ensuite Taratata, plus récemment Quotidien… En l’espace de 2 ans, tu as vécu pas mal d’expériences. Laquelle est la plus folle ?

J’arrive pas à me décider entre deux. J’ai fait la première partie du groupe The Pharcyde et j’ai eu la chance de passer beaucoup de temps avec eux ensuite en loges, on a bu de la tequila américaine et on a pu discuter ! C’était cool pour moi d’être en face de rappeurs américains pour la première fois. Une autre fois, j’ai rencontré Roméo Elvis et Vladimir Cauchemar en même temps, on a passé un peu de temps ensemble, ça aussi c’était dingue et pas prévu.

C’est quoi la suite pour James The Prophet en 2020 ?

Ma mixtape Summer Archives va sortir en vinyle le 20 juin pour le Disquaire Day, chez les disquaires indépendants dans toute la France. Je trouve ça super cool. Sinon en ce moment je suis en train de finir mon premier album, il sera prêt en septembre je pense. Aussi un premier vrai concert solo à la Maroquinerie le 10 décembre, les billets sont en vente. Et enfin, je fais les premières parties de Mos Def à travers la France en septembre. Ça va être génial !

Retrouvez James The Prophet sur FacebookInstagram et YouTube.

Pour prolonger la rencontre avec James The Prophet, c’est tout de suite dans notre podcast original RIFFX