RIFFX.Hebdo : la playlist de Ian Lipinski

Skipper d’exception, Ian Lipinski n’a cessé de s’illustrer lors de ses dernières courses – sur le Class40 Crédit Mutuel – notamment lors de la Transat Jacques Vabre en 2019 et lors du Tour des îles britanniques en 2020. Avant de reprendre le large pour une nouvelle compétition, le navigateur français est passé par RIFFX afin de nous partager une playlist spéciale en vidéo.

Q1 : La chanson qui t’accompagne en mer ?

Ces derniers temps, une chanson que j’aime bien et qui revient régulièrement, elle s’appelle “Sao Luca” de La Rue Ketanou. Ça évoque un peu la mer et puis Lisbonne, donc un endroit où on passe souvent quand on part en transatlantique. Tout le monde, quasiment, écoute à un moment donné ou un autre de la musique en mer. Des fois ne serait-ce que pour se redonner un peu la patate, de l’énergie ou d’arriver à se sortir d’un petit coup de mou. Ça peut vraiment faire du bien. Ça peut presque être une arme à un moment donné ou à un autre. Un peu comme on écoute de la musique en voiture quand on a un long voyage et qu’il faut tenir le volant, en mer c’est pareil des fois on est longtemps à la barre, la nuit ça peut être dur, donc ça peut être un moyen de se tenir éveillé et de chanter un peu avec la musique.

Q2 : Le titre pour ta préparation à la Transat Jacques-Vabre ?

Je n’ai pas du tout le réflexe d’écouter de la musique ou de mettre la musique quand on bricole sur le bateau ou quand je fais du sport, je n’écoute pas de musique. Moi qui n’écoute pas généralement beaucoup de musique, c’est finalement en mer que je passe du temps à écouter de la musique, à réécouter des choses que j’aime bien. Là on est en train de préparer la Transat Jacques-Vabre, qui est la grande course de cette année, une course en double qui va en Martinique. Donc voilà, on est là-dedans et la playlist elle est déjà prête.

Q3 : L’artiste incontournable de ta playlist ?

Mon grand maître, que j’adore réécouter, redécouvrir et je ne m’en lasse jamais, c’est Brassens, et je chante avec et ça me donne du courage de chanter. Des fois, je n’écoute pas de musique et juste je chante. Il y a “L’Orage”, que j’aime bien, qui m’évoque en plus plusieurs souvenirs de voile.

Q4 : Le morceau associé à une victoire en course ?

J’ai un titre qui est vraiment très associé à une victoire que j’avais eu en Mini-Transat en 2015. Et en fait, l’organisation nous avait demandé un morceau de musique pour qu’il soit joué au moment où on part du ponton. J’étais super emmerdé, je ne savais pas quoi mettre. Et puis, je crois que c’était le dernier jour en arrivant sur le village de course, j’ai entendu une chanson à la radio. Je me suis dit : “Ah c’est vachement bien ça”. Ça m’a carrément plus. Et c’était “Over the Rainbow ” de IZ. Pareil à l’arrivée, ils mettaient cette chanson. Et du coup, moi cette chanson m’évoque vraiment la victoire la Mini en 2015, ma première grande course.

Q5 : Le titre qui te rappelle chez toi Lorient ?

Dans la famille, on chantait des chansons de Michel Tonnerre. Un Groisillon de l’île de Groix, donc juste en face de Lorient.

Q6 : Le morceau qui incarne le grand large ?

Il y a Didier Squiban qui vient de Molène. Voilà ça m’évoque beaucoup la mer. Le piano, ça va m’évoquer la mer. Par contre, je n’arrive pas à l’écouter en mer. Ça ne colle pas. Bizarrement.

Q7 : Les sons que tu retrouves à terre ?

En mer en fait, vraiment le bruit est énorme, constant, permanent et en fait, on l’oublie donc on l’intègre et on est à l’affût des nouveaux bruits qui peuvent signaler un petit problème sur le bateau. Donc, quand il y a un nouveau bruit, on fait des focus sur ce nouveau bruit et ça peut nous signaler plein de choses. Et donc, en fait, quand on arrive à terre, ce n’est pas le bruit qu’on retrouve, c’est le silence. C’est au contraire quand le bateau s’arrête, c’est un vacarme constant qui s’arrête.

Merci Ian Lipinski !

Merci Ian, c’est parfait pour nous.