RIFFX.Hebdo : La playlist de Zaho

Zaho partage ses souvenirs musicaux, des rencontres qui l’ont marquée et ses chansons préférées. Elle évoque l’influence d’Idir sur son enfance, son premier morceau à la guitare, son déclic pour le rap grâce à Missy Elliott, sa chanson préférée de Céline Dion, ses coups de cœur sur l’album « Résilience » et bien d’autres encore…

Le titre souvenir d’enfance ?

Toute la discographie d’Idir. Grand chanteur qui nous a quitté, grande icône. Le premier qui m’a donné ma chance dans la musique, c’était lui. Et c’était symbolique parce que je l’ai beaucoup écouté jeune. À chaque fois que je le réécoute, ça me rappelle toute mon enfance.

 

Le premier morceau appris à la guitare ?

Le titre que je jouais beaucoup à la guitare  dans le cadre des beaux arts, c’était “Les jeux interdits” parce que j’aime bien ne pas respecter les lois et faire les choses les interdites. Je jouais tout sauf du classique dans mon quartier. C’est-à-dire que je jouais du Francis Cabrel, Roch Voisine à l’époque, du Nirvana, du Metallica. J’étais plus rock,j’étais plus hard rock même.

 

Ta première rencontre avec le rap ?

Son déclic rap :Missy Elliott. Incroyable. Je tombe sur un clip et je me dis : “Waouh !”. Elle, elle arrive basket, boum, dégaine, cheveux courts, attitude, charisme. Et j’ai dit :”Wahou, je veux  être comme elle”.

 

Ta chanson préférée de Céline Dion ?

Un de mes titres préférés, c’est “On ne change pas”. Les paroles sont incroyables. Cette chanson-là, elle rappelle juste qu’on ne change pas, on porte juste le masque des autres sur soi. Voilà, et je trouve ça très, très bien résumé et avant-gardiste.  Céline Dion, ça représente pour moi la première diva francophone après Édith Piaf. Et c’est une énorme fierté de l’avoir côtoyé, travaillé avec elle et vu vivre.

 

Ton coup de cœur sur «Résilience» ?

Je vais te répondre par 2 titres. Celui avec Indila est l’un de mes favoris. Il s’appelle “Roi 2 cœur”. Il me donne la patate à chaque fois et j’adore le mood. Celui que je préfère dans un autre mood, plus mélancolique, plus simple. C’est “Je t’aime à l’algérienne”. Ça représente un peu mes origines, etc…  Mais au-delà de ça, ça ne parle même pas d’Algérie, ça parle de la pudeur. C’est je t’aime sans te dire je t’aime. C’est ça aimer à  l’algérienne au final. L’album porte le nom “Résilience” parce que ça le définit bien et que ça me définit jusqu’à aujourd’hui dans mon parcours de vie. Et ça me résume bien.

 

Le morceau pour ton enfant ? 

Avec son papa quand il était bébé bébé, on lui chantait :“une chanson douce que me chantait ma maman”. Il faisait les harmonies. Et pour la petite anecdote, une fois ma mère le garde. Il commençait à s’endormir et je le donne à ma mère. Elle rechante la même chose, il ouvre grand les yeux, il la regarde, il nous regarde, genre il manquait les harmonies. Donc on a arrêté de faire des chansons trop travaillées parce qu’après quand les autres le gardaient, voilà, ça ne marchait pas.

 

La plus belle chanson d’amour ?

Comme je suis fan de Francis Cabrel, je vais dire : “Je t’aimais,  je t’aime, je t’aimerai”. Passé, présent, futur. Ça résume bien l’amour. L’amour, ce n’est pas qu’au passé, on n’est pas juste nostalgique, c’est tous les jours, il faut faire des efforts pour que demain existe.

 

La chanson que t’aurais aimé écrire ?

J’ai eu un gros coup de cœur pour cette chanson. C’est Aznavour, “Et moi dans mon coin”. Il y a un coup de foudre qui se passe. Il y a du flirt entre la personne qu’on aime et quelqu’un d’autre. Il décrit tout ça, mais avec tellement de simplicité et de justesse que t’as envie de chialer pour lui. Et c’est une force d’écrire  simplement comme ça et de mettre une charge émotionnelle aussi forte.

 

 Ton titre inavouable ? 

Heuss l’Enfoiré ! “Aristocrate, fais-moi la bise comme un aristocrate” “Aristocrate” Voilà, c’est… Non, non, on assume.

 

Merci Zaho !