RIFFX.Hebdo : l’actu de Cats On Trees

Le groupe Cats On Trees est dans le RIFFX.Hebdo pour nous parler de leur nouvel album « Alie ». Entre fraicheur, spontanéité et émotions, ne tardez pas à en découvrir plus…

JB : C’est quand que je veux ? Please, please, please. Un maximum d’enthousiasme de par derrière vos écrans pour Cats on Trees, Nina et Yohan, duotisé depuis 18 ans. Ce qui fait que vous êtes donc tout à fait littéralement et officiellement un binôme majeur dans le paysage musical français.

 

Cats on Trees : On ne s’en vante pas trop quand même parce que 18 ans, c’est un petit peu faramineux.

 

JB : Et vous nous livrez votre troisième album, dont je vais vous laisser prononcer le nom ? Qui est l’objet donc précisément de cette vidéo ?

 

Cats on Trees : Normalement c’est “Alie”. Mais si tu veux dire “Elie”, on te l’accorde.

 

JB : Je le prononce comme je le veux.

 

Cats on Trees : En fait, oui.

 

JB : C’est cool.

 

Cats on Trees : C’est cool mais on est cool, tu verras.

 

JB : Et qui est Alie, puisque précison d’emblée c’est important que c’est un Homo sapiens de type vivant.

 

Cats on Trees : C’est ça, alors il est vivant, voilà. Donc ce n’est pas un hommage, c’est un clin d’œil à une amie. En fait, c’est l’ami que tout le monde devrait avoir dans sa vie. Si on avait tous un petit ami de poche, tu vois à mettre là. Et à emporter partout avec soi, ce serait cette personne-là.

 

JB : C’est un album de confinement puisque pendant que certains se sont mis au pain maison, vous avez écrit ou plutôt réécrit cet album  pour lui donner les contours de sa forme actuelle.

 

Cats on Trees : Le confinement nous a quand même mis face à des choses complètement nouvelles. On s’est dit que c’était bien quand même de réécrire quelques lignes pour réadapter ce qu’on était en train de vivre. Puis surtout, il y a eu l’introspection du temps passé chez nous en famille. Le fait qu’on était aussi obligé d’enregistrer à la maison. C’était vachement bien de le faire de manière très artisanale et intime.

 

JB : Et c’est vrai, tu l’as dit que le confinement  pour les artistes ça a quand même rimé avec cette phrase qui était de : “Ah c’est donc comme ça chez moi, dans ma maison”. C’est vrai que c’était une redécouverte de votre espace en vrai.

 

Cats on Trees : Redécouverte de l’espace et redécouverte aussi des personnes qui habitent cet espace. Qui habitent cet espace. On était dans un cocon, c’est vrai, entouré de nos enfants et de nos compagnons à prendre soin de nouveau de ces personnes-là. Parce que c’est vrai qu’en tant qu’artiste, on ne les voit pas beaucoup. Parfois, la relation s’effrite et il faut recréer les liens. Il faut retisser quelque chose et c’était vraiment le moment de le faire. Et puis la musique, du coup, a pris le même chemin. Il faut cultiver les relations qu’on a avec les personnes qu’on aime. Même la notre au sein du groupe, on se connaît mieux aujourd’hui et du coup, on arrive beaucoup plus à s’accepter tel qu’on est, et à préserver ce trésor qu’on a, cette alchimie. C’est la première fois qu’on était séparé. D’habitude, on est tout le temps en studio. On avait presque des horaires de bureau à composer l’un à côté de l’autre et c’était un peu étouffant. Et là, le fait d’être éloigné, c’était hyper rafraîchissant. Et après, on était contents de se retrouver. Ce n’était pas conscient, mais on s’est rendu compte après que ça nous a fait du bien et que ça a fait un bien fou à la musique. C’est un album qui respire énormément, qui a une certaine fraîcheur. Et puis justement, ce petit côté artisanal. Nous on trouve de toute façon que c’est notre meilleur album et c’est notre un disque à la fois le plus abouti et le plus artisanal.

 

JB : Alors, j’allais y venir puisque j’ai vu que vous aviez déclaré que c’était votre meilleur album et vos meilleures chansons. Mais sachez que absolument tous les artistes disent ça à chaque album. Donc je ne me contenterai pas de cette affirmation. Sachez que je veux des explications.

 

Cats on Trees : Moi me concernant, je pense que c’est au-delà des mélodies, c’est-à-dire que le rapport que j’ai avec cet album-là est tellement intime et tellement profond que c’est presque une personne. C’est un objet, c’est une personne qui m’a énormément aidée à évoluer en bien et je pense vraiment que je ne suis pas la même personne avant et après cet album. Et c’est vraiment pour ces raisons-là que cet album compte. J’avais envie de transmettre ce que mes parents m’ont transmis.

 

JB : Tu le fais dans “Tendresse”.

 

Cats on Trees : Et je le fais dans cette chanson qui s’appelle “Tendresse”.

 

JB : L’occasion parfaite de parler du fait que alors vous vous étiez déjà aventuré dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin. Notamment lors du dernier album, et puis sur scène, mais jamais autant. Ce qui est complètement étonnant, c’est qu’on vous redécouvre complètement.

 

Cats on Trees : C’était une porte qui était prête à s’ouvrir. Et encore une fois, ce contexte-là de maison, ça m’a nourri tous les jours. Et donc toutes ces images-là, j’avais envie de les transmettre avec une certaine spontanéité et immédiateté. Je voulais que l’auditeur, en tout cas, le reçoive de manière immédiate, sans être obligé de traduire.

 

JB : Vous avez déclaré concocter ce show aux petits oignons.

 

Cats on Trees : Oui.

 

JB : Qu’est-ce que ça veut dire ? Puisque j’ai cru comprendre qu’on est à mi-chemin entre le théâtre et le concert.

 

Cats on Trees : C’est un spectacle très poétique et très spontané. C’est tout un voyage de rêve en rêve. Moi, je suis un grand fan des décors en carton pâte de Méliès ou de l’univers d’un Tim Burton. Et je suis vraiment content qu’on ait réussi à faire ça avec ce spectacle. C’est un peu magique. C’est un spectacle qui nous ressemble vraiment. Aquatique, baroque et artisanal. “Aquaroque”.

 

JB : Donc une mise en scène, “aquabaroquetisanale”. Cats on Trees, c’est déjà la fin, mais ce n’est que ma tendresse que je vous laisse je vous en fait la promesse.

 

Cats on Trees : Oh là là ! Merci beaucoup.

 

JB : Merci beaucoup, à vous.

 

Cats on Trees : Merci à toi.