RIFFX.Hebdo : On Stage avec Bob Sinclar

Bob Sinclar est dans le RIFFX.Hebdo pour nous livrer ses secrets de DJ, ses plus belles scènes, ses débuts dans la musique. Tour d’horizon de sa carrière en musique 🎶

Ta première scène ?

Ma première scène, c’était à Paris, une salle que j’avais louée, c’était le Studio A. Alors ce qui est drôle, c’est que j’avais préparé une sélection. Je m’étais fait des mix dans ma chambre et tout. En fait, je me suis aperçu que mixer dans sa chambre et faire des enchaînements qui te plaisent tout seul. Ce n’est pas du tout la même chose que jouer devant des gens qui veulent juste danser. Donc il faut les amener à toi et pas forcément les forcer à écouter un mix qui te plaît dans ta chambre. Tu comprends ? C’est vraiment 2 états d’esprit totalement différents.

 

Ton titre préféré en soirée ?

Le titre que je préfère jouer, c’est “World, Hold On”. “World, Hold On” parce que l’émotion, les mots sont associés aux harmonies. Vraiment sans prétention, regarde Fisher le reprend tout le monde veut le remixer aujourd’hui. C’est un des classiques de house de ces 20 dernières années.

 

 Pas de DJ sans… ?

Je finis systématiquement mes set avec “Love Generation” et je ne peux pas mettre le titre ailleurs parce que le titre fédère une telle émotion de bonheur que si je le joue avant, ça va être difficile de rattraper les gens après. Donc, je préfère le jouer à la fin, Comme ça, ça met la pression sur le DJ qui suit.

 

Ton meilleur souvenir sur scène ?

J’ai fait “Love Generation”, “World, Hold On”, “Rock This Party”, “Sound of Freedom”. J’ai enchaîné en un an, deux ans. Donc tous les sets qui se sont succédés après ces tubes-là, c’est fabuleux. C’est la première fois que les gens chantaient une chanson à moi. Là, tu ne touches plus terre.

 

 Une manie avant de monter sur scène ?

Sans déconner, je mange des bananes, je te jure. Je te jure que c’est vrai. Ça donne un petit coup, un petit coup de boost.

 

Ton rapport à la scène ?

Je n’ai absolument pas de stress quand j’arrive sur scène parce que je connais mon sujet par cœur. Je connais tous les titres à la mesure près. Je connais le matériel, je connais ma playlist, j’ai un petit carnet avec moi. Ça fait beaucoup rire mes potes DJ. parce que j’ai comme Colombo, j’adore Colombo. Tu sais Colombo il avait toujours un petit carnet où il se disait : “J’ai une idée qui me…” Donc je fais à des petits carnets avec des playlists comme ça, pour chaque style d’événement.

 

La secret d’une scène réussie ?

Quand tu fais ton DJ Set  en tant que guest, vraiment main guest, il faut que tu aies un début, un milieu, une fin. Entre les deux, il faut que tu les tiennes. Alors, tu peux y amener des choses plus pointues, des choses plus commerciales. Ça dépend qui tu as en face de toi, à toi de jauger. Mais je commence toujours par un titre à moi. Au milieu, tu as toujours “Rock This Party” avec un milieu fin“World, Hold On” avec le nouveau single “Borderline” et “Love Generation” en final.

 

La plus belle scène ?

Un lieu incroyable, vraiment exceptionnel. C’est 2006, jour de l’An en Algarve, au Portugal. Je réunis le chanteur de “Love Generation”, Gary Pine, le chanteur de “World, Hold On”, Steve Edwards et Big Ali. Donc on joue devant 300 000 personnes sur toute la baie, 300 000 personnes. Et là, c’est incroyable, moment magique.

 

 L’endroit où tu rêvais de mixer ?

J’ai joué sur toutes les scènes du monde, partout, dans tous les pays. Mais pour tout avouer, mon rêve, c’est d’avoir ma propre résidence dans un petit club à Paris. 400 à 500 personnes maximum où je puisse jouer ce que je veux sans que personne vienne m’emmerder à me demander “Love Generation” au bout de 3 minutes. Faire quelque chose de qualité où tout le monde se mélange. Un rêve quoi !

 

La pire galère en club ?

La pire galère, c’est quand je joue pour des clubs à champagne. C’est ce que j’appelle les clubs où les gens n’en ont rien à foutre que tu sois là ou pas. Ils ont booké une table 30 000 €. Je te jure que c’est vrai, je te jure que c’est vrai. Devant le DJ. Parfois, ils tournent le dos au DJ. C’est eux, les stars de la soirée. C’est incroyable et c’est les pires sets.

 

Merci Bob Sinclar !

 

Fabuleux.