RIFFX.Hebdo : On Stage avec Joyce Jonathan

Joyce Jonathan est dans le RIFFX.Hebdo pour nous parler de ses souvenirs de scènes, les titres qu’elle adore chanter devant son public ou encore ses petites astuces avant de monter sur scène ????

Je vous donne vraiment un cours de chant là, en ce moment.

Ta toute première scène ?

Ma toute première scène, c’était à la fin d’un spectacle de cours de chant et j’étais pétrifiée, j’étais toute tremblante, j’avais une tenue improbable. Je ressemblais à Édith Piaf, mais en version j’ai 11 ans et demi. Et c’était mes débuts.

Ton titre préféré sur scène ?

Dans mes chansons calmes, l’une de mes préférées, c’est : “Tu es si grand,je suis toute petite” qui parle du fait d’être impressionné par quelqu’un. Parfois, on voit certaines personnes comme des dieux et on les mystifie. Et du coup, on se sent vraiment tel une merde. Ce contraste-là esttrès désagréable, nous fait perdre totalement confiance en nous. Et cette chanson parle vraiment de ça. Elle m’a fait beaucoup de bien quand je l’ai composée. Et puis sinon, j’aime beaucoup jouer “Les p’tites jolies choses” en ce moment parce que c’est l’une de mes dernières chansons, qu’elle est très positive et qu’elle parle du fait de profiter des petites jolies choses kiffantes de la vie.

Ton souvenir le plus improbable sur scène ?

C’était en Chine, je devais chanter une reprise de : “Ah, le petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles”. Je ne me souvenais pas du tout du texte, mais comme il n’y avait que des Chinois, j’ai vraiment dit : “…” Donc, c’est-à-dire finalement une langue qui n’existe pas. Et il y avait 100 danseuses chinoises derrière moi qui avaient toutes un verre de vin rouge à la main.

 Une manie avant de monter sur scène ?

Avant de monter sur scène, je fais des petits exercices comme :“Brouh, papapa, papapa, …” Des choses comme ça. Un peu comme quand on parle à son enfant.

Ton rapport à la scène ?

La scène, ça représente un moment de vérité pour moi. Quand on est en studio, on a le temps de beaucoup intellectualisé une chanson, de refaire des prises, et finalement, la scène, c’est un moment instantané et c’est des moments qui sont vraiment uniques et essentiels pour moi dans ce métier. Et c’est le moment aussi où je vois vraiment les gens. J’ai besoin de voir les visages quand je chante. J’ai besoin d’échanger.  Je me sens très, très portée par la scène.

L’endroit rêvé où faire un concert ?

Je crois que l’endroit où je rêverais de me produire, c’est le Printemps de Bourges. C’est un festival qui est à la fois hyper prestigieux. Il y a aussi beaucoup d’artistes de chanson française, de variété. J’adore aussi les grands publics. Contrairement à mon apparence, on imagine que je suis assez sage et que sur scène, c’est assez calme. Et en fait, mes concerts sont assez vivants.

Ta pire galère sur scène ?

J’ai eu pas mal de pires galères sur scène, ça me définit assez bien. Je suis un peu Mr Bean en général, dans tout ce que je fais, j’ai toujours une galère. Par exemple, il y a une époque, une période de ma vie, j’avais très souvent envie de faire pipi. Ça m’est arrivé sur scène. Genre, j’ai fait chanter les gens à ce moment-là. Et donc les gens chantaient, je suis partie en courant.  Je suis allée faire pipi, mais bon, faire pipi, c’est un petit peu long d’aller aux toilettes, faire pipi et de revenir, ça prend quand même bien 2 minutes et 2 minutes quand les gens font : “Nana nana”. C’est un peu long. Donc, ils se demandaient vraiment “qu’est-ce qui se passe ?”. Et donc, je suis revenue en courant et le concert a repris. Mais vraiment, c’était un grand moment de solitude. Et surtout, je les entendais chanter depuis les toilettes. Je me disais : “Mais merde, mais qu’est-ce que je fais ?”.

Merci Joyce Jonathan !

FIN.