RIFFX.Hebdo : Vinyle avec Julie Zenatti

Julie Zenatti nous rejoint pour une interview d’un nouveau genre : Vinyle. Elle en profite pour nous raconter sa rencontre avec Johnny Hallyday, son vinyle préféré ou encore son artiste féminine favorite ????????

Salut, c’est Julie Zenatti. Bienvenue dans mon RIFFX Vinyle.

 

Le vinyle de ton enfance ?

J’étais toute petite et ma mère m’emmène au concert de Johnny Hallyday et je ne sais pas comment je me retrouve collée, donc, je dois avoir, je ne sais pas 7 ans. Collée aux crash barrières dans un Zénith en feu et Johnny à un moment tout en sueur, transpirant, s’est mis à genoux. Moi, j’étais vraiment collée aux crash barrières il y avait que la tête comme ça, qui dépassait. La lumière se pose vraiment sur lui. Et là, il commence à chanter “Je te promets” et il me tient la main. La petite fille à qui il chante “Je te promets” dans ce Zenith, c’était moi.

 

 Le disque que tu as le plus écouté ?

C’est IAM. Celui-là est sûrement super. Mais, moi évidemment parce que je suis une vieille, je parle de “L’école du micro d’argent” qui était vraiment une folie. C’est vraiment un groupe que j’aime en plus avec lequel j’ai travaillé sur un album. Chill qui est donc un des fondateurs et créateurs d’IAM, Akhenaton. Lui, il s’est beaucoup inspiré des vieux vinyles qu’il y avait dans sa famille. Il écoutait beaucoup de musique napolitaine. Il s’est beaucoup servi de cette musique-là pour ensuite créer des sons pour IAM. Bref, IAM pour moi, il faut l’écouter jusqu’au bout, c’est une seule et même histoire et c’est vraiment l’inverse de ce qu’on fait aujourd’hui. C’est comme ça aussi qu’on rentre dans l’univers d’un artiste et je trouve que pour ça, le vinyle a une grande force et je suis vraiment super heureuse que les gens aient envie de se réapproprier cet objet.

 

Le vinyle qui t’a le plus influencée ?

Berger. Ça, c’est un album magnifique “Beaurivage”, “Mademoiselle Chang”. Je dansais là-dessus dans ma chambre, en faisant comme France Gall. Comme ça. Ça, je faisais ça. Et puis France, voilà. France Gall, je pense que c’est une des premières, peut-être même la première artiste à laquelle je me suis identifiée. J’ai écouté beaucoup de vinyles de France Gall et, moi-même j’en ai ramené un qu’il n’y a pas ici. C’est celui-là. Alors pourquoi je l’adore ?  Pour plein de raisons, “La chanteuse qui a tout donné”, je trouve que c’est une chanson incroyable qui n’est pas du tout connue de France Gall, mais cette photo, c’est une photo de Michel Berger. C’est en fait presque la première fois après toutes les images qu’on a vu de France Gall, très souriante, très fraîche. Où on la voit sombre. C’est presque le regard que lui portait probablement sur ce qu’elle avait à dire et sur ce qu’elle avait à faire. Et d’ailleurs, je m’étais inspirée moi, de cette pochette-là pour faire ma pochette, c’était l’album “Comme Vous”. Et j’étais comme ça aussi assise au bord d’une fenêtre. Bon, moi à mon époque, il ne fallait pas faire des pochettes en noir et blanc parce que ça ne se voyait pas dans les magasins. Donc, on l’avait faite en couleur. C’était moins dense, mais c’était déjà une de mes inspirations en 2005.

 

Le disque qui apparaît dans ton dernier clip ?

Celui-là déjà, on l’avait à la maison. Mon père doit toujours l’avoir et je chantais une chanson qui s’appelle “Hello, Dolly!”.   Donc je trouvais ça chouette, tout comme mon père apparaît dans ce clip de “Tout est plus pop” d’avoir cette référence à toute cette musique, finalement, qui a fait que je suis devenu moi-même musicienne et que chanteuse est devenue mon métier. “Hello, Dolly!”.

 

Un vinyle référence ?

Alors, évidemment, l’album “Blanc” des Beatles et pour ceux qui connaissent un peu ma discographie, j’ai fait un album qui s’appelle “Blanc”, lié à cet album-là, mais rien à voir évidemment en musique, parce que je n’ai pas la prétention de comparer ma musique à celle des Beatles. Mais voilà toujours une petite anecdote, finalement, à ma composition musicale. Beatles.

 

 Le disque le plus « pop » ?

Ça pourrait être Lady Gaga parce qu’elle a quand même, à mon sens, réinventé les codes de la pop. C’est-à-dire en même temps, il y a de l’exigence, en même temps, il y a du fun, en même temps, il y a

du second degré. Elle arrive à dépeindre quand même au travers de son imagerie, parce que pop c’est aussi beaucoup l’image et de sa musicalité, évidemment un moment, vraiment. Je trouve que ce serait une super icône pop.

 Le vinyle avec lequel tu repars ?

Je ne vais pas être très originale, vraiment jusqu’au bout du bout. Je vais repartir avec France Gall. Je connais 99% de toutes les chansons qui sont sur ce vinyle, sauf une qui est “La prière des petits humains”. Et ça, ça m’intéresse beaucoup. Donc, je vais repartir avec celui-là, même si potentiellement, j’aurais pu repartir avec 2-3 caisses. Mais j’ai cru comprendre que vous ne m‘en offriez qu’un seul. Donc, je vais prendre celui-là.

Voilà.