Juil
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Les 25 et 26 juillet 2020, Tomorrowland Around The World – The Digital Festival fait sa grande entrée dans le monde de la musique. Une expérience unique à vivre pour la première fois depuis chez vous, à la suite de l’annulation des festivals Tomorrowland et Tomorrowland Winter cette année. Avant de pouvoir retrouver David Guetta, Martin Garrix, Tiësto, Katy Perry et une flopée d’autres stars dans votre salon, RIFFX a pris des nouvelles de Bassner, jeune DJ prometteur, qui revient sur son expérience au Tomorrowland Winter 2019 après avoir remporté notre tremplin.
Déjà c’est quelque chose d’inoubliable, un moment magique, parce que c’était la première fois que je gagnais un concours et que j’étais convié sur un événement de ce type. En plus, la dernière fois que j’ai fait du ski c’était en CM2, je n’étais jamais reparti à la montagne en hiver. Quand on gagne un concours on est toujours – sans que ça soit péjoratif – une espèce de bouche trou… On se sert en général de ces concours pour avoir des ouvertures de scène. Mais quand j’ai vu le line up de Tomorrowland Winter, une semaine avant, et que je vois que je vais jouer sur l’une des scènes les plus emblématiques du festival à l’Alpe d’Huez, je me dis : « Wow ok, le concours ils ont pas rigolé » (rires). Suite à ma victoire, j’ai passé trois bonnes journées à bricoler sur mes platines à la maison. J’ai vu qu’en plus je serais rediffusé sur la radio de Tomorrowland : One World Radio. J’ai donc préparé un set qui me faisait plaisir mais qui pourrait aussi permettre aux gens de passer un bon warm up. Ce souvenir est gravé à jamais dans ma vie, Tomorrowland Winter a vraiment été une étape clé dans ma carrière.
Comme le concours était parrainé par Klingande, on a forcément tissé des liens. Quand il est revenu jouer à Bordeaux – où j’habite – on s’est revus, on a bu des coups et on a discuté. C’est plutôt cool. Cela m’a permis de créer des liens ou de continuer à en tisser avec des DJ qui sont présents dans l’industrie de la musique électronique aujourd’hui. Comme par exemple Henri PFR qui est quelqu’un avec qui je discute régulièrement. Ça m’a permis de me rapprocher aussi d’autres DJ qui sont signés sous la même agence de booking comme Damien N-Drix. J’ai fait plusieurs rencontres là-bas. Etant donné que j’avais un beau visuel de 58 minutes de mon set et que je l’ai pas mal diffusé, j’ai eu pas mal de retours et de gain de followers suite à mon passage, les gens ont commencé à s’intéresser à mon cas. Je pensais par contre que ça allait intéresser beaucoup plus de tourneurs, de bookeurs ou d’agence pour commencer à voyager et tourner, mais au final c’est comme aux échecs : il faut trouver la bonne stratégie pour déplacer les pions et aiguiser la curiosité des pros qui ne me connaissent pas encore. Après Tomorrowland Winter, j’ai pu jouer au festival FD2O à Gourette, le line up était plutôt sympa. Il faut continuer à travailler après un tremplin comme ça.
Un grand merci à RIFFX qui m’a permis de vivre cette aventure et un grand merci à Tomorrowland, c’était juste mortel.
La musique, c’est quelque chose qu’il faut avoir en soi et faire par passion. Il ne faut pas se lancer pour avoir la vie de stars, mais le problème c’est que beaucoup pensent ça aujourd’hui. Si on n’a pas cet amour et cette passion pour la musique, je pense que c’est compliqué. Pour moi c’est un peu comme des voyants, des sourciers… C’est un don. Même si on peut découvrir cette vocation tôt ou tard. Ensuite il ne faut pas lâcher, parce qu’on est sur un circuit qui est compliqué, où il y a beaucoup de monde. Une multitude de sons sortent tous les jours, c’est indécent. Il faut avoir la tête sur les épaules, rester humble et persévérer pour réussir. L’obstination sera une clé de motivation et de leviers pour la suite. Et aussi, être opportuniste : il faut savoir saisir les opportunités et provoquer la chance. Passion, persévérance et opportunisme !
J’ai un rêve un peu con. Je suis un fan inconditionnel de Chris Martin de Coldplay, alors mon aboutissement personnel et professionnel ce serait de taper un track avec lui. Ça serait vraiment un gros kiff ! Et après le rêve absolu dans la musique, sans forcément devenir un headliner comme Garrix, Afrojack ou Tiësto, ce serait pouvoir vivre de ma musique plus confortablement, et voyager, découvrir des pays et des cultures…
J’écoute beaucoup deux labels : Defected Records et Toolroom Records, qui sont des labels spécialisés dans la musique électronique. Toolroom appartient à un gros DJ : Mark Knight. Ça tourne bien, il a vraiment des bonnes releases dessus, beaucoup de morceaux qui me parlent, il sort aussi des podcasts chaque semaine, j’écoute ça dans la voiture. Sur Defected, ils ont quasiment tous les pionniers de la house music : Roger Sanchez, Simon Dunmore, Dennis Ferrer… Depuis un an aussi, j’aime beaucoup FISHER puis il y a « the god », le dieu de l’innovation et de la technique pour moi qui est… Eric Prydz ! Il est chaud en live, c’est extraordinaire, le morceau Opus qu’il a sorti en 2014 est un track magnifique et qui au final est entré en récurrence dans mes playlists. Presque à chaque fois quand je joue au Café OZ à Bordeaux, je le passe en closing… J’arrive même à faire faire un clapping aux gens ! Ce morceau n’est pourtant pas du tout commercial, mais on arrive à choper les gens là-dessus, il fonctionne super bien.
J’aime bien faire un ou deux voyages par an pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Depuis 5-6 ans, j’essaie d’aller aussi une fois dans l’année à Ibiza, histoire de voir les tendances, quels sont les morceaux qui marchent bien, faire aussi quelques soirées avec mes contacts là-bas. Sinon bien sûr, plusieurs tracks devraient sortir dans les prochains mois.
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