Quand en février 1994 William Sheller propose au public son 9ème album studio, Albion, il a tout pour être Un homme heureux. C’est d’ailleurs le titre du tube que les radios diffusent encore aujourd’hui, sorti à l’époque sur Sheller en solitaire, gros succès également. Mais la réception d’Albion ne fut pas aussi flamboyante. Et pourtant, de l’avis de beaucoup, c’est un album magistral.
Albion a été enregistré en Grande-Bretagne, aux studios de Ridge Farm, là où passèrent avant lui des sommités telles que Queen, Oasis, Peter Gabriel ou encore les Smiths. Sheller y réunit la fine fleur des musiciens de studios de l’époque : David Rufy à la batterie, Gary Tibbs à la basse, Steve Boltz aux guitares et Mark Wallis à la programmation des machines. Comme à son habitude, Sheller tient les claviers.
Il voulait sortir des sentiers battus, de sa zone de confort. Celui qu’on connaissait aussi bien pour ses symphonies que des ritournelles hyper efficaces propose avec Albion un véritable album rock, inspiré du grunge qui cartonnait à l’époque et de la Brit Pop naissante de Blur et d’Oasis.
Du morceau inaugural qu’est Good Bye Good Bye Good à Relâche, en passant par la sublime mise en abîme qu’est La Navale, Sheller prouve qu’il sait aussi bien manier la langue de Molière que produire un album rugueux et complexe à la fois.
D’ailleurs, le magazine Rock and Folk le sélectionnera comme album du mois à sa sortie et il est considéré comme l’un des meilleurs de l’année 94, à côté de Samedi Soir sur la Terre de Francis Cabrel et Chatterton de Bashung. Une raison nécessaire et suffisante pour faire à l’album Albion de William Sheller une belle place dans votre playlist #LP_Story_by_RIFFX !