Le 9 août 1983, Billy Joel est déjà un artiste confirmé avec de nombreux hits et des ventes par millions de ses albums. Celui qu’on surnomme Piano Man sort ce jour-là son 9ème album, An Innocent Man.
Il faut savoir que c’est une période charnière pour Billy Joel, il divorça un mois plus tôt et vient à nouveau de rencontrer l’amour, avec Christie Brinkley, un top model elle-même tout juste célibataire. Sans doute est-ce le contexte tendu de sa vie personnelle qui poussa Billy à rendre hommage aux musiques de son enfance et aux artistes qu’il respecte au plus haut point.
C’est pourquoi la couleur générale de An Innocent Man est très soul et rythm & blues, en tout cas très black music. Avec le titre d’ouverture qu’est Easy Money, c’est une explosion d’énergie comme peuvent l’être ceux de James Brown, le pape de la Soul et de la Funk.
Suit la chanson titre, qui est elle un hommage à Ben E. King et aux Drifters, puis The Longest Time et This Night, très connotés doo-wop. A noter que pour This Night, les chœurs utilisent la Sonate pour piano n°8 de Beethoven, comme quoi, même la musique classique s’invite sur l’album.
On arrive alors aux deux sommets d’An Innocent Man, Tell Her About It et Uptown Girl. Si cette dernière est considérée par un scientifique comme la quatrième meilleure chanson pop pour donner la pêche et le moral, c’est pourtant bien Tell Her About It qui se classera numéro un des charts US alors que l’hommage à Frankie Valli et aux Four Seasons ne fera pas mieux que 3ème.
Notons deux autres hommages à des chanteurs contemporains, Leave a Tender Moment Alone qui est sirupeux comme un Marvin Gaye et Keeping The Faith qui sent bon la Jamaïque, l’inspiration reggae de Bob Marley est évidente.
Toutes les chansons sont composées et écrites par Billy Joel, le tout étant produit par un ponte des studios en la personne de Phil Ramone. Voilà autant de bonnes raisons pour ajouter tout de suite An Innocent Man à votre playlist #LP_Story_by_RiffX, il est bourré de bonnes vibes !