LP Bitches Brew / Miles Davis (retard S1 2016 aout 2016) 58

Au rayon LP Story by RIFFX, Bitches Brew de Miles Davis est forcément en tête de gondole, tant son influence sur la musique en général et le jazz en particulier est énorme. Arrivé dans les bacs le 30 mars 1970, ce monument ne prit que 3 jours d’enregistrements, fin août 1969.
Il faut dire que Miles Davis applique depuis quelques temps une méthode éprouvée basée sur l’impro totale : les musiciens ne sont embauchés que quelques jours avant le début des sessions avec très peu d’informations sur ce qu’ils vont jouer. Davis s’inspire alors de ce qu’il écoute et apprécie : Sly and The Family Stone, James Brown, le Grateful Dead et Jimi Hendrix.
De l’urgence du rock et du groove du funk, mêlés à l’usage inédit de pianos et de guitares électriques, Miles Davis invente tout bonnement un nouveau courant, le jazz fusion. Seul Hot Rats de Frank Zappa peut lui disputer la paternité du genre, car enregistré en même temps mais sorti avant.
A la trompette, le style de Miles a délaissé le cool. Il joue de manière agressive dans le registre haut, ce qui est particulièrement audible dans le morceau Miles Runs The Voodoo Down. Les morceaux sont aussi particulièrement longs, sur le premier disque il n’y en a qu’un par face. L’innovation tiendra également sur le fait de faire jouer en même temps plusieurs pianistes, batteurs et bassistes.
Le disque sera un énorme succès commercial et comptabilisera les 3eme meilleures ventes de jazz derrière un autre album de Miles, Kind of Blue, et le Time Out du Dave Brubeck Quartet. Il reçut un grammy award et fut plusieurs fois certifié disque d’or.
Autant de très bonnes raisons pour que Bitches Brew apparaisse dans vos playlists #LP_Story avec au minimum 5 étoiles…
D’autres chroniques arrivent dans quelques instants, tout de suite sur Radio RIFFX, c’est la playlist d’Anthony qui repart !