L’évènement rap de la rentrée 2021 après la sortie de “Donda” de Kanye West, c’est le sixième album de Drake “Certified Lover Boy”. La nouvelle production du rappeur canadien est comme celle de son comparse américain très dense et compte 21 nouveaux titres, ce qui représentent près d’une heure et demie d’écoute ! L’album a battu tous les records d’écoute le premier jour de sa sortie. Ce succès a conduit l’album à la première place des ventes tout style de musique confondu d’après le magazine Billboard. Il est resté deux semaines en tête. Drake est l’un des artistes les plus influents du rap game. Pourtant, on assiste depuis quelques albums à une certaine uniformisation de sa musique. “Certified Lover Boy” ne déroge pas à ce triste constat. L’album n’est pas très surprenant. On retrouve Drake là où on l’attend, entre rap et pop. Si ces 21 inédits sont efficaces, ils n’ont rien de très surprenants. C’est le gros reproche qui est fait à ce disque. Cette sensation de tourner en rond est aussi amenée par les textes et ces sujets qu’il abordait déjà dans son précédent album. Il évoque son fils, sa jeune paternité, son côté dragueur, sa solitude pesante et en même temps son indépendance sentimentale. Drake dépeint une certaine masculinité toxique. On a l’impression que le rappeur n’a plus rien à nous dire. Il nous sert toujours les mêmes atermoiements et manque cruellement de singularité. Le gros point fort de l’album est le carnet d’adresse de qualité de Drizzy ! Il s’est entouré de grands noms. Les artistes invités sont plus prestigieux les uns que les autres. Vous trouverez Jay-Z, Travis Scott, Young Thug, Kid Cudi, Lil Wayne, Rick Ross, et j’en passe. La pochette de l’album signée de l’artiste britannique Damien Hirst a aussi été beaucoup commentée. On y voit trois rangées de quatre femmes enceintes aux couleurs de peaux et de cheveux différents. Certains y voient une façon une allusion à la vie amoureuse débridée du rappeur. D’autres y voient une illustration du processus de création de ce disque, 9 mois pour en accoucher. Voilà ce qui peut être dit de “Certified Lover Boy” pas mauvais mais pas fantastique !