Qui es-tu Luidji ?

La presse l’a déjà baptisé le « Drake français ».  Avec ses textes puissants et son flow rappé chanté, Luidji s’est imposé comme l’étoile montante de la scène urbaine. Son premier album « Tristesse Business » est une joie.

 

Luidji inclassable

C’est le consensus qui me classe dans la musique urbaine mais je ne me suis pas posé la question de savoir si j’allais faire un album de musique urbaine ou pas. Je me suis juste posé la question de savoir si  je racontais des choses réelles  et si elles allaient toucher les gens. Peu importe la forme parce qu’au final, il y a des sons vraiment inclassables. Mon album est hybride car je voulais surtout rester fidèle aux émotions que j’ai pu connaître dans ma vie.

 

Luidji storyteller

Ma priorité, c’est que les gens ne s’ennuient pas en écoutant mes morceaux. Je veux qu’ils puissent voyager à travers plusieurs univers musicaux et plusieurs émotions.

Mes histoires sont simples, c’est la vie de tous les jours. Mais c’est peut-être le prisme de l’art qui fait que les gens sont touchés au final.

 

Luidji inspiré

La vérité m’inspire. J’ai composé mon album à un moment de ma vie où je travaillais de nuit dans un hôpital. Le comportement et surtout le profil des gens, ne sont pas les mêmes que de jour. L’atmosphère est particulière, le relationnel aussi. On est confronté à la réalité immédiate, sans filtre. Les gens sont là pour confier leur mal-être, leurs traumatismes : ils se mettent à nu. Je me suis imprégné de cette démarche pour raconter ma vérité.

 

Luidji littéraire

J’ai commencé à lire très tôt, mes parents m’ont beaucoup poussé. À Haïti, nous avons un livre qui s’appelle « Le petit malice » : c’est une méthodologie de lecture très instinctive donc j’étais en avance quand je suis arrivé à l’école en France. Pendant la construction de certains morceaux de l’album, j’ai parfois mis trois jours à trouver certains mots, certaines tournures de phrases pour que les émotions puissent être optimisées. Pour moi, les mots sont l’essence même d’un bon storytelling.

 

Luidji éclectique

Quand j’étais jeune, j’’écoutais beaucoup Eminem, 50 Cent, Youssoupha.. Il y avait les CD de ma mère qui aimait beaucoup les chanteuses américaines mais aussi du rock parce qu’à l’époque, je jouais beaucoup à Guitar Hero. Je me suis intéressé à certains artistes en vogue comme David Guetta. Je suis très à l’aise à l’idée de mélanger les genres, les influences. Un artiste comme Kanye West s’est aussi bien inspiré de la soul que de l’électro. Il y a de la recherche et de la prise de risque dans le but de créer quelque chose de nouveau. C’est ce qui m’intéresse le plus dans la musique.

 

Amandine Scherer

 

  • « Tristesse Business », album disponible.