Révélation RIFFX : Qui es-tu Axonberg ?

Vainqueur de notre tremplin RIFFX Nuits sonores 2022, Axonberg a eu la chance de jouer aux anciennes usines Fagor-Brandt à Lyon. Imprégné d’une culture musicale britannique, plus précisément Bristol et Londres, le DJ-producteur vient de dévoiler un nouveau titre, Spade Program, dans la lignée de l’UK bass music. RIFFX est parti à la rencontre d’Axonberg !

Bonjour Axonberg, raconte-nous ton parcours.

Je me suis plongé dans la musique électronique il y a quinze ans environ et j’ai rapidement commencé à mixer dans ma chambre, lorsque j’étais au lycée, sous un alias assez moche dont je tairais le nom… J’ai ensuite rencontré Pierre – ancienne moitié d’Axonberg – durant mes études et on a débuté en tant que duo au sein du collectif grenoblois The Dare Night autour de 2013-2014. On a fait plusieurs shows entre Grenoble, Lyon et Montpellier, puis nos chemins se sont séparés. Pendant longtemps et de façon régulière, j’ai continué à digger et faire des mixtapes mais ce n’est qu’à partir de la rentrée 2021 que je me suis remis en selle. J’ai pu enchainer des dates à nouveau et m’intégrer dans la scène locale lyonnaise, jusqu’à réaliser ce rêve en mixant à Nuits Sonores cette année !

Axonberg, d’où vient ce nom d’artiste ?

Comme je le disais, Axonberg était initialement un duo avec mon ami Pierre. Nous faisions des dj sets hybrides où Pierre utilisait une boîte à rythme synchronisée sur mon set pour y ajouter notamment plein de sons percussifs. Pour en revenir au nom, Axonberg est la juxtaposition de « Axon » et « Berg », deux personnages du film « La Montagne Sacrée » d’Alejando Jodorowksy. C’est un film très puissant et dérangeant que nous avons découvert ensemble. Cela nous a énormément marqué donc lorsqu’il a fallu nous trouver un nom de scène, nous avons rapidement décidé d’aller piocher dans le casting de ce film.

Quelles sont tes influences musicales ?

Mes influences musicales sont basées autour de deux villes anglaises dont sont originaires la majorité de mes artistes de cœur : Bristol et Londres. Evidemment, avec le temps j’ai découvert beaucoup d’artistes au-delà de ces frontières, mais après avoir beaucoup baigné dans la techno – que je prends toujours plaisir à écouter et jouer un peu – je suis tombé amoureux de la scène bass music anglaise au sens large : UK bass, deep dubstep, jungle, UK garage… Je suis également tombé dans le rap depuis bientôt dix ans et c’est une musique que j’adore mélanger à toutes ces sonorités sombres et percutantes. Le résultat est souvent assez ravageur !

A la fois DJ et producteur, tu varies les plaisirs. Y a-t-il un de ces deux rôles que tu préfères ?

DJ sans hésitation. C’est là où je m’amuse le plus, où je peux partager la musique que j’aime en toute liberté, où je peux dévoiler complètement ces fameuses influences en jonglant continuellement entre les styles. Le côté producteur est venu bien plus tard, je n’ai cherché à sortir mes sons qu’en fin d’année 2021, donc c’est encore très balbutiant et je passe bien plus de temps à digger et préparer des gigs ou podcasts qu’à produire.

Ton titre Nexus est sorti plus tôt dans l’année. Peux-tu nous le présenter ?

Nexus est ma toute première production sortie sur un label et j’ai donc voulu que cela soit représentatif de mon univers musical : c’est un morceau UK bass / breakbeat sombre, issu de l’assemblage de nombreux samples. Je suis très fier des retours que j’ai eus sur ce premier morceau officiel et j’ai été soutenu par des artistes que j’adore et joué sur des radios majeures (Tsugi, Rinse France, Threads…). J’en profite pour envoyer énormément d’amour à Alexander, boss du label Nü Kvlture, qui au-delà de m’avoir fait confiance et d’avoir sorti ce morceau, m’a permis de mixer sur plusieurs radios étrangères et me pousse chaque jour à produire.

Tu es associé au label de musique POLAAR. Comment s’est passée cette rencontre ?

En tant que passionné de bass music, les soirées POLAAR étaient toujours super excitantes et j’ai donc rencontré Flore en participant à ces dernières. On a tout de suite accroché et je suis donc progressivement rentré dans cette belle famille, notamment en mixant à une soirée aux côtés de Moiré et en réalisant des playlists mensuelles pour mettre en avant les esthétiques du label.

Grâce à RIFFX, tu as eu l’opportunité de jouer au festival Nuits sonores à Lyon. C’était comment ?

C’était un moment très fort émotionnellement et un cap certain dans l’accomplissement de mes objectifs artistiques. Ce n’est pas forcément facile d’ouvrir une scène d’un festival aussi important, et de jour au sein d’un line up avec des stars de la bass music, mais je suis arrivé sur scène serein, surmotivé, et conscient de la chance que j’avais d’être là, donc je me suis lâché et je suis très fier de mon set.

Un petit mot pour RIFFX ?

Merci mille fois à RIFFX pour le tremplin et au jury de Nuits Sonores qui m’ont permis de réaliser un de mes rêves. N’hésitez donc pas et tentez votre chance sur les tremplins proposés !

C’est quoi la suite pour Axonberg ?

La suite c’est une double bonne nouvelle depuis le 10 juin avec : la sortie de mon deuxième morceau sur l’incroyable compilation française de bass music QSS VOL 3. C’est un projet créé durant le confinement par mon ami Tim Karbon – artiste du label POLAAR – et cette compilation rassemble 15 artistes. Point très important : tous les revenus sont reversés à l’association Droit Au Logement. Mis à part ça, je continue de suivre des master classes au sein de l’académie Nashton à Lyon, j’ai quelques podcasts qui arrivent et je me remets à travailler sur pas mal de morceaux en parallèle.