RIFFX.Hebdo : First / Last avec Santa

Santa, du groupe Hyphen Hyphen, nous présente son album « 999 » dans ce RIFFX.Hebdo. Ce qu’il représente actuellement pour elle et le chemin qu’elle trace tout autour 🎶

Ta première émotion musicale ?

L’un de mes premiers souvenirs, c’est quand j’étais bébé et que je ne dormais pas. Je n’ai jamais dormi enfant. Et le seul moyen qu’ont trouvé mes parents pour que je m’endorme, et avoir quelques  secondes de répit, c’était de me faire des tours de pâté de maison en voiture avec The Notting Hillbillies “Your Own Sweet Way”. Un blues avec beaucoup de grave et ça me berçait.

 

Ton premier instrument de musique ?

Mon premier instrument de musique, c’est le piano. C’est celui qui m’accompagne tous les jours depuis. Mon premier piano, c’est un que j’avais trouvé dans une vente aux enchères. J’ai dit à mon père :“Il faut qu’on ait ce piano droit”. Et il m’a dit : “Ok, mais il va falloir que tu apprennes à enchérir”. Et j’avais enchéri et j’ai fait pitié parce que c’était un enfant de 5 ans qui enchérissait. Et les adultes qui voulaient ce fameux piano ont eu pitié de moi et m’ont laissé gagner ce piano allemand  tout à fait droit et robuste, beaucoup trop dur à jouer. C’est un rapport un peu Yin Yang avec le piano parce que j’adore passer du temps avec lui, mais il ne me le rend pas toujours.

 

Ton premier poster ?

C’est compliqué de choisir un poster parce que ma chambre n’était que poster, c’est-à-dire qu’il n’y avait plus un espace de libre sur le mur. C’était la période Sum 41, Blink 182. Ma chambre était littéralement un poster géant.

 

Ton premier job ?

Mon premier job c’est Hyphen Hyphen, c’est vrai. Directement à la sortie du lycée. Ça faisait job d’été, job d’étudiant et job tout court. Tous les autres jobs j’avais essayé d’être serveuse, personne ne me voulait. Donc ça sera Hyphen Hyphen.

Ton dernier single « Popcorn Salé » ?

“Popcorn Salé”, c’est le premier titre qui ouvre cet EP “999”. C’est cette chanson d’instant un peu rêvé au milieu du chaos. Je pense que ça résonne particulièrement en ce moment où une parenthèse enchantée au milieu de la décadence nous ferait grand bien.

 

Ton premier mini album « 999 » ?

Ce sont plusieurs chansons qui me racontent. Ces chansons sont arrivées et c’était un non-choix. J’ai juste utilisé cet outil qui est l’écriture pour panser un petit peules mélancolies qui me traversaient. Un projet qui a été écrit et dévoilé un peu dans une forme d’urgence, dans une espèce de spontanéité. C’est un peu l’histoire de ce projet d’essayer d’embrasser toute la partie plus sombre de soi-même et de laisser passer la lumière au travers de ses failles.

 

Ton dernier titre « Qui a me droits ? » ?

C’est une forme de manifeste au moment où il y a trop de rage en soi et beaucoup de questionnements. C’est une manière pour moi de ne pas sombrer. C’est d’essayer toujours de transformer mes grandes peines en feux de joie. Et “Qui a le droit ?” ce sont tous les questionnements qui nous traversent et qui me rendent complètement hystérique si je ne peux pas les crier.

 

Ton dernier échange avec Hyphen Hyphen ?

Une validation de graphisme pour un live secret. Je vais vous montrer très rapidement. Hop voilà. Et elle m’appelle. Ce n’est pas un signe ? Sans Adam et Line de Hyphen Hyphen, ce projet en français n’existerait pas. C’est-à-dire que c’est eux,je me souviens très bien du moment je suis au piano, je jouais “Popcorn Salé” en stress avec les doigts qui tremblaient. C’est eux qui m’ont donné l’impulsion et qui m’ont dit : “Il faut le faire”. Sinon, on le leak sur Internet, et ça sera hors de ta portée.

 

Ton dernier bon choix ?

Quand j’ai décidé de venir à cette interview plutôt que de m’empiffrer sur mon canapé comme une patate devant Netflix, à être comme ça un petit peu dramatique avec une chaussette dépareillée. Voilà, je pense que c’est le dernier bon choix de cette journée.

 

Merci Santa !

 

Merci.