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Cette semaine dans le RIFFX.Hebdo ,Gaëtan Roussel est de retour pour notre plus grand plaisir. Et cette fois-ci on parlera de sa playlist. Entre les titres qui l’ont inspiré, ses collaborations marquantes… Découvrez tout sur RIFFX!
Merci donc pour cette psychanalyse gratuite !
J’aime bien ce morceau parce qu’il a le côté « s’épaissir petit à petit » : guitare-voix, guitare-voix-violon, guitare-voix-violon-basse-batterie… Il n’y a pas de refrain, c’est une rengaine en fait, quelque chose qui avance comme ça. C’est un bonheur d’avoir un titre comme ça, que les gens ont toujours envie d’écouter, que les gens écoutent avec leurs enfants sans faire trop sortir les violons, sans mauvais jeu de mots ! Et c’est assez marrant parce que ce titre, il a été précieux dès le départ et à un moment donné quand il est devenu très connu ce titre-là, on a l’impression que c’était un défaut pour nous, on a l’impression qu’on ne voyait plus que ça donc comme tout le monde on ne la soit pas joué, soit étiré, soit un petit peu trituré, malaxé comme il ne fallait pas. Et puis comme tout le monde, on est revenu à le jouer normalement !
C’est plus une forme de question, ce n’est pas qu’une affirmation, enfin il y a une ramification qui est possible dans l’interprétation de la chanson et du texte. Cette phrase-là qui pourrait être un petit peu mélancolique mais associée à une musique un petit peu dansante j’aimais bien ça. Je pense qu’on peut exprimer plein de choses en même temps qui sont un peu contradictoires ce n’est pas dramatique au contraire, je pense que ça donne de la force à ce qu’on essaye de dire.
Cette phrase-là : « Tu te rappelais pourtant de tout mais à la fin de plus rien du tout », je l’ai un petit peu décrochée d’un recueil de nouvelles que j’ai écrit, qui s’appelle « Dire au revoir ». Le recueil avait pour thème donc cette idée de dire « au revoir », donc des aurevoirs qui sont plus ou moins définitifs. Et à l’intérieur, il y en a une nouvelle qui s’appelle « Des bouquets sans fleurs » et c’est l’histoire d’un fleuriste qui perd petit à petit la mémoire, atteint de la maladie d’Alzheimer et j’avais envie d’extraire cette phrase et de la mettre en musique donc ça tourne autour de cette idée-là qui est autant la personne qui vit ce moment-là que les personnes qui sont autours qui le vivent aussi. Voilà.
« Il y a » c’est une chanson que j’ai écrite pour Vanessa Paradis. La chance que j’ai eu c’est qu’elle accepte cette chanson et puis aussi qu’on aille en studio ensemble. Travailler avec les gens, pas forcément pour les gens, ça c’est précieux je trouve et c’est nuançable et « Il y a » c’est comme s’asseoir à une terrasse de café et regarder un petit peu… Il y a le temps qui revient là, parce que c’est un peu le temps qui passe.
Travailler avec Alain Bashung ça a été très précieux. C’était plein de premières fois pour moi : première fois que j’écrivais pour quelqu’un d’autre, que je me retrouvais hors cadre groupe, ça c’était très différent pour moi… Il y a encore le temps qui passe, c’est pareil, c’est un fonctionnement de verbes et de ce qui nous arrivera peut-être un jour. Quand on écrit pour quelqu’un, si on est trop près de ce qu’il a déjà fait ça ne sert à rien, si on est trop loin… Bon c’est compliqué donc j’avais essayé d’être un peu naturel.
Je m’aperçois, en faisant une interview avec toi en fait qu’il y a beaucoup le temps, tout le temps ! Je le savais mais je le sais d’autant plus ! Merci donc pour cette psychanalyse gratuite ! « Tu ne savais pas », je ne le savais pas ! C’est un morceau important pour moi dans ce quatrième album qui s’appelle « Est-ce que tu sais ? » pour ce qu’il a de tensions, de manières de s’épaissir petit à petit, je crois que j’aime bien cette idée-là donc il n’y a pas de refrain mais je crois qu’il y en a un parce qu’il y a des phrases qui se répètent. Et sur le fond, oui, cette idée-là du temps qui passe et de nos certitudes, voilà, ça les interroge un petit peu, j’espère en tout cas.
Je crois que j’ai un faible aussi pour une chanson qui s’appelle « Je me jette à ton cou » qui ne commence que par cette idée de « quand ». Quand les larmes montent, quand le moral descend, quand on refait les comptes, quand… Voilà. Et puis, il y a ce leitmotiv de se jeter au cou de quelqu’un, est-ce que c’est un ami ? Est-ce que c’est un amour ? A vous de choisir.
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