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Parce qu’il n’y a pas d’âge pour apprécier la musique, découvrez la programmation « Sabine et Simon racontent », où la musique classique et les récits de vie des grands compositeurs s’entremêlent pour créer des spectacles ludiques, pédagogiques et… uniques. Rendez-vous le 2 juin à La Seine Musicale, où Sabine et Simon partiront sur les traces de Prokofiev pour découvrir les racines de l’imaginaire du compositeur. En attendant, c’est au tour de Sabine de se raconter pour RIFFX.
Le concept est né de notre rencontre avec Simon, savamment orchestrée par Charles Guivarch, le programmateur de La Seine Musicale. Simon animait déjà des « Classiques du Dimanche » pour le jeune public et Charles connaissait mes spectacles pour Orchestres Symphoniques. Nous avons marié nos domaines de compétences. Que sait faire Simon ? Jouer du piano (avec beaucoup de talent). Que sait faire Sabine ? Enquêter et raconter des histoires vraies (avec beaucoup d’enthousiasme). Et raconter l’histoire en duo donne à voir et à entendre du partage et de l’échange. Dans la construction de chaque récit de vie, je porte une grande attention au rythme. Les extraits musicaux permettent au récit soit de progresser, soit d’éclairer un aspect de la personnalité du compositeur.
J’ai immédiatement opté pour une mise en scène minimaliste. Un copain pianiste, un copine conteuse, c’est le message envoyé au public ! Nul besoin d’artifices pour plonger dans cet univers musical.
Le public fait aussi partie intégrante du concept. Ma séquence préférée est celle où j’invite des enfants sur scène. Par exemple, pour imager la fin du 19ème siècle dans lequel est né Eric Satie, j’ai convié cinq enfants à bruiter le monde moderne. L’un imitait le bruit du train « tatac-tatoum », l’autre le sifflement de la vapeur « tchou tchou », le troisième les premiers moteurs de voiture « broum », le quatrième les klaxons « pouêt-pouêt », le cinquième les chenilles des premiers blindés qui annonçaient le 20ème siècle et la Première Guerre Mondiale. C’est à la fois drôle et très pédagogique !
J’ai découvert la musique classique à travers la danse, dès mes 10 ans, puis lors d’une collaboration avec une compagnie de danse contemporaine, jusqu’à mes 30 ans. A l’époque, je vivais à Paris où j’ai beaucoup fréquenté les opéras Garnier et Bastille. Pour être honnête, je prêtais davantage attention à la danse qu’à la musique. La passion est née quelques années plus tard. L’équipe de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon m’a demandé de réfléchir à une nouvelle forme de concert familial et j’ai eu envie de relever un challenge professionnel : passer de la réalisation audiovisuelle au spectacle vivant en adaptant « C’est Pas Sorcier » sur scène. Et, un jour que je devais choisir un extrait musical, j’ai écouté les 25ème et la 40ème Symphonies de Mozart. Elles ont déclenché chez moi une formidable crise d’enthousiasme. Je ne pouvais plus m’arrêter de les écouter ! Je venais de découvrir un univers extraordinaire ! Depuis, ma curiosité est sans limite.
Le choix des compositeurs est le fruit d’un échange entre l’équipe de La Seine Musicale, Simon et moi. Découvrir le vie et l’œuvre d’un compositeur, quel qu’il soit, m’enchante. L’avantage, c’est que je peux vulgariser du point de vue de celui qui découvre, pas du point de vue expert. Moins j’en sais au départ, plus il est facile de de partager avec le public la joie de la découverte. Ensuite, une fois plongée dans mon enquête, je harcèle régulièrement Simon pour qu’il ajoute des pièces à son répertoire. Parfois je gagne (il a accepté de jouer la Grande Valse de Chopin), parfois je perds (il a refusé de jouer l’Etude n°10 sous prétexte que je la lui demandais à quelques jours du concert alors qu’elle est très difficile à interpréter). Après trois saisons, j’avoue avoir maintenant des compositeurs chouchous mais je ne donnerai aucun nom, pas même sous la torture (rires).
J’hésite à répondre à cette question parce que je ne dis pas toujours tout à Simon, même pendant notre dernière répétition. Je suis super fière quand je le surprends en plein concert avec une info qu’il ne connait pas. Ses petits « ah bon ! » murmurés derrière son piano me font beaucoup rire. Je peux tout de même déjà vous dévoiler que Prokofiev m’a épaté par son courage. Opprimé pendant les quinze dernières années de sa vie par la dictature stalinienne, il continue à composer des chefs d’œuvre. Pendant le concert, nous allons comprendre que la célèbre Danse des Chevaliers, extrait de Roméo et Juliette, au cours de laquelle les jeunes Capulets affrontent les jeunes Montagu, peut aussi raconter la violence de la Guerre Froide qui oppose alors Les Etats-Unis à l’URSS. Prokofiev, c’est aussi de la tendresse et de l’amour pour les enfants. On va se régaler à faire deviner au public les différents personnages de Pierre et le Loup. Ah la la la ! Je vais encore avoir besoin d’enfants sur scène…
Simon et moi serons de retour à la Seine Musicale la saison prochaine avec deux reprises, « L’Histoire du Piano » en novembre 2024. Là, j’ai besoin de nombreux enfants sur le plateau pour reconstituer un clavier de piano ! En mars 2025, pour « Beethoven », où je harcèle Simon pour y ajouter un extrait très jazzy de la sonate N°33. Vais-je l’emporter ?
Je serai à Besançon le 13 septembre pour le lancement du 77ème festival international de musique classique, où je raconterai une Saga Symphonique avec l’orchestre Victor Hugo. Pendant toute la saison 2024/25, je vais accompagner l’Orchestre Symphonique de Mulhouse avec un format d’avant-propos inédit.
Enfin, trois de mes spectacles gros formats seront repris début 2025 : « Souffler n’est pas jouer » sur le fonctionnement des cuivres à Mulhouse en janvier ; « Concert’Eau » ou la rencontre entre la musique et la mer, sera joué en mars à Genève ; et « Au Cœur de l’Orgue » en avril à l’Auditorium de Lyon.
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