Salut C’est Cool : à prendre ou à laisser !

Salut C’est Cool est le groupe le plus déjanté de France ! Les quatre membres se sont rencontrés en école d’art et ont amené absurdité, surréalisme mais aussi poésie dans un paysage électronique un peu trop sérieux. Les Salut c’est cool se sont fait une réputation grâce à la scène et à leurs clips bricolés. Ce qui semblait être une blague prend une autre tournure depuis leur signature avec Universal. Rencontre avec les enfants de Topor, des Monty Python et des free party.

Quel a été votre parcours ?
On s’est rencontré à Paris, à l’école des Beaux-Arts, mais certains sont des amis d’enfance. Nous avons commencé à travailler ensemble et nous sommes tombés assez rapidement d’accord pour utiliser le médium musique. Avant cela le groupe était scindé en deux : une partie habitait à Strasbourg et l’autre à Paris et nous nous envoyions des œuvres d’art par le train que la moitié du groupe devait terminer et renvoyait ensuite par le même moyen de transport. C’est un peu ce que nous avons continué à faire avec la musique. Quand on fait la fête entre nous, on écoute de la techno, c’est la musique de la célébration, donc nous avons décidé de nous lancer…

Et existe-t-il une philosophie Salut c’est Cool ?
Ça pourrait être : partager, créer ensemble mais aussi s’impressionner les uns les autres avec de vraies découvertes. Mais en fait, la seule ligne directrice du projet c’est notre amitié. Le groupe est multi-disciplinaire puisque nous faisons de la vidéo, du code HTML, du dessin, de la photo. Nous essayons d’être sur tous les fronts. On a décidé de s’amuser très sérieusement, et cela depuis le début.

Vous avez créé un lien fort avec le public grâce au net !
On est très chanceux car on partage notre intimité avec des milliers de personnes ! De nombreux amis le sont devenus en venant de notre public. La signature chez Universal n’a rien changé dans ce rapport ; il y a un tas d’artistes indépendants qui sont loin de leurs publics. La major, avec ses énormes moyens, n’est qu’un amplificateur de ce que nous sommes. Le moment du concert reste le moment de partage, c’est vraiment là où l’on rencontre le plus de monde.

Le monde de la musique n’est-il pas devenu trop sérieux ?
Quand on est en concert, on voit des artistes dont on ne comprend pas la démarche comme celle d’éviter le public ou de vouloir être isolé dans sa loge. Nous, c’est exactement l’inverse ! C’est aussi pour cela que nous adorons aller en free party car on ne connaît pas les DJ qui mixent. Seul le son compte. Nous sommes à mille lieux du star system !

Il existe deux réactions face à votre univers : on adore ou on déteste ! Il n’y a pas de juste milieu, comment l’expliquez-vous ?
C’est le prix de la radicalité. Nous essayons d’être toujours à 100 %, d’être purs. Nous comprenons que des gens nous détestent, c’est tout à fait normal. Nous essayons dans notre travail d’ouvrir toutes les portes : que ce soit par la danse, par l’humour ou l’aspect plastique, toutes les portes sont ouvertes mais nous n’avons pas a donné les clefs pour entrer dans notre univers. Une plasticienne ou un plombier peuvent nous aimer pour différentes raisons et cela nous va très bien !

Propos recueillis par Willy Richert

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Salut C’est Cool – Olala

Crédit Photo : © Willi Dorner – Hervé Lassince

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