Sony Music Talent Factory #1 – Les talent scouts lauréats

Lancé en 2017 au festival Mama à Paris, et soutenu par le Crédit Mutuel et RIFFX, la Sony Music Talent Factory a recruté ses trois talent scouts. Portraits de ces dénicheurs de talents en prise avec leur époque.

 

Alex Ozil  – Recruté par Arista

L’œil qui pétille et toujours en mouvement, Alex fait figure de petit surdoué. À 24 ans, ce fan de hip-hop et de reggae a déjà vécu plusieurs vies. La première, c’était en Allemagne comme agent dans le monde du cinéma. Puis, à son arrivée en France il y a quatre ans, Alex devient manager du Tourangeau Biga Ranx.

Il monte aussi son label, avant de saisir au vol l’opportunité de participer à la Sony Music Talent Factory. Alex n’oubliera jamais l’étape de la sélection à New York où il rencontre le directeur artistique qui a signé Travis Porter, groupe de hip-hop américain dont il est fan. Son objectif en arrivant chez Sony : faire au moins aussi bien, en attirant de jeunes artistes parfois réticents à s’engager auprès d’une major, « Il va falloir réussir à démontrer notre utilité dans un écosystème où l’artiste peut tout faire tout seul. »

Et il a son idée : faire jouer ses réseaux pour débusquer des pépites et convaincre de jeunes talents qu’Arista peut les aider dans le développement de leur carrière. Comme il brûle un peu les étapes, Alex travaille déjà aux côtés d’une toute nouvelle signature : Chaton, un jeune artiste, mélangeant chanson, reggae et électronique.

 

Lié Mafouta Recruté par Columbia

Lié, c’est l’élégance et la détermination. À 26 ans, elle cumule deux atouts : un cursus en béton (Sciences po, suivi d’une mission au Théâtre du Châtelet) et le feu de la musique qui la nourrit depuis l’enfance. Lié a grandi à Paris, entourée de musiciens. Elle-même chante, et relever le défi de la Sony Music Talent Factory lui a semblé comme une évidence. Pour elle, les qualités essentielles du directeur artistique sont la curiosité, l’ouverture d’esprit et la persévérance.

Lors des sélections, elle s’est distinguée sur ce sujet lors d’une escale au festival Great Escape à Brighton. Lié a fait une nuit blanche sur place, pour mieux découvrir la nouvelle scène rap underground, malgré l’obligation le lendemain, de rentrer sur Paris en urgence avant de décoller pour New York ! Lié se sent à sa place comme tête chercheuse chez Columbia. Elle sait que la difficulté est de localiser les talents dans le flot incessant des sorties et de persuader ces jeunes artistes souvent autoproduits qu’une major peut leur apporter des moyens pour s’épanouir.

Lié a son idée, ses antennes sur la toile, et elle n’a maintenant qu’une envie : concrétiser le début de sa belle aventure par une première signature.

 

Yann Leick – Recruté par Jive Epic

Yann est le troisième mousquetaire de cette expérience innovante en matière de recrutement. L’aventure humaine lui a plu. L’humain c’est justement le point fort de ce jeune homme de 25 ans à l’humour attachant. Yann a grandi à Mitry-Mory, à mi-chemin entre la ville et la campagne, et la musique a toujours fait partie de son paysage. D’abord en tant que musicien, puis lors de ses premières expériences professionnelles chez Because Music et sur l’organisation de concerts en appartement. Il cherchait une vraie opportunité de travail, Sony Music Talent Factory lui a ouvert la voie.

Yann se souvient lui aussi des différentes étapes de la sélection avec l’envol pour les bureaux de Sony à Berlin, New York et Londres, des meetings avec les responsables du marketing, de la DRH et de l’artistique et des nuits très courtes après avoir écumé les clubs. Yann est tous les jours à l’affût des nouveaux sons hip-hop, électro et chanson. Le voilà maintenant dans la course pour séduire ces futurs talents et il sait que son contact simple et sincère avec autrui sera l’une des clés du succès.

 

Christophe Crénel