Invité RIFFX : Soprano présente Chasseur d’étoiles, une tournée des stades avec le Crédit Mutuel, le moment le plus fort de sa carrière…

Pour la sortie de son nouvel album Chasseur d’étoiles, qui replonge la France en plein dans les années 80, Soprano a accordé une interview exclusive à RIFFX. L’interprète de Dingue en profite pour confier quelques-uns des secrets de sa prochaine tournée des stades – le Chasseur d’étoiles Tour en partenariat avec le Crédit Mutuel – en 2022, et revenir sur les moments forts de sa carrière. Une rencontre fort sympathique, Soprano sur RIFFX c’est maintenant !

C’est l’un des artistes qui a le plus marqué ces 20 dernières années. Artiste populaire, ambianceur professionnel au talent incontestable, Soprano fait partie de ces rares chanteurs qui sont appréciés de toutes les générations. D’abord aux côtés de Psy 4 de la rime à la fin des années 90, puis en solo à partir de 2007, le Marseillais a connu de nombreux succès à travers ses différents projets. C’est toujours le cas en 2021 avec Chasseur d’étoiles, son septième album inspiré par la décennie qui l’a vu grandir : les années 80.

Le Crédit Mutuel est fier de donner le LA au Chasseur d’étoiles Tour

Ce nouveau projet artistique prendra la forme d’une tournée des stades en 2022 : le 4 juin au Stade de la Pontaise à Lausanne (Suisse), le 11 juin au Groupama Stadium à Lyon/Décines, le 18 juin et le 19 juin (nouvelle date !) à l’Orange Vélodrome à Marseille, le 25 juin au Matmut Atlantique à Bordeaux et le 2 juillet au Stade de France à Paris. Six dates exceptionnelles aux côtés du Crédit Mutuel qui accompagnera Soprano lors de cette tournée de géant. RIFFX est parti à la rencontre de Soprano, en attendant de le retrouver sur scène l’année prochaine, pour une interview exclusive où il évoque l’album Chasseur d’étoiles, la tournée à venir mais aussi les moments forts de sa carrière.

 

Bonjour Soprano, nous sommes honorés de te rencontrer à l’occasion de l’événement Top Music Live au Zénith de Strasbourg. C’était comment ?

On a pu présenter une ou deux chansons du nouvel album sur scène, le reste c’était un méga mix de ce que les gens connaissent déjà… enfin j’espère ! On est super contents parce que, depuis la pandémie et les confinements, ça faisait longtemps qu’on n’était pas venus ici pour voir le public. La dernière fois, c’était pour le Phoenix Tour dans ce même Zénith et c’était incroyable. Je crois qu’on avait rempli la salle sur deux dates, ça fait beaucoup de monde ! On était repartis avec les frissons. C’est cool de pouvoir revenir, on est super flattés d’avoir reçu l’invitation de Top Music.

Chasseur d’étoiles est disponible depuis le 3 septembre 2021. Quand on entend certains titres de l’album, on sent qu’ils ont été pensés pour le live ! C’est le cas de NKOTB : tu nous expliques le concept du clip ?

Je dirais que c’est un morceau pour les breakers, les danseurs, les gens qui aiment bouger leur corps. Quand on va partir en tournée des stades l’année prochaine, j’aimerais que le public se lâche et bouge dès que ce morceau démarre, même ceux qui ne savent pas bouger en rythme ! C’est important pour moi que les gens puissent s’amuser et danser à mes concerts. NKOTB est plein de lumières, plein de couleurs… Le clip rappelle les années 80 notamment avec le style vestimentaire, la musique et toutes les références dans la chanson.

Vingt ans de carrière à ton actif, tu n’as plus rien à prouver. Pourtant, tu prends des risques et tente de nouvelles choses avec ce projet.

Un concept musical c’est vrai que c’est la première fois, mais des albums-concepts j’en fait à chaque fois. Pour L’Everest par exemple, il y avait un sujet. Aller dans les années 80, prendre un truc précis musicalement, c’est sûr que c’est inédit pour moi. Franchement, je ne cours pas après les chiffres et toutes ces choses-là. J’avais juste envie de m’amuser et de faire des clins d’œil aux années 80. Je vois que même la nouvelle génération ça la fait kiffer, moi aussi, tout le monde en fait. Quand j’entends The Weeknd, le dernier single d’Angèle ou celui de Nolwenn Leroy, on voit qu’il se passe quelque chose avec cette décennie. On est un peu dans cette nostalgie positive et moderne que les années 80 avaient : la liberté, le fun… Je pense que le confinement y est pour beaucoup, les gens ont envie de se lâcher maintenant. Avec Chasseur d’étoiles, je voulais retourner écouter des morceaux que j’écoutais quand je rêvais, quand je n’avais pas de problèmes dans la tête. J’ai grandi avec Bruce Lee, MC Solaar, Justine de « Premiers baisers » (rires)… Toutes ces références sont importantes pour moi. Je m’amuse et propose du nouveau en gardant le message que j’ai toujours eu dans mes albums.

Sur des mélodies efficaces, tu n’hésites pas à aborder des thèmes forts : la dépression dans Dingue, la différence dans Forrest ou encore le racisme avec Racine. T’engager, c’est important ?

Toujours. Je trouve que c’est important quand t’as un haut-parleur d’être utile. Si ma musique peut être utile ne serait-ce que pour une seule personne, je trouve ça déjà super. Forrest est un morceau qui parle de la différence et de l’acceptation de soi, le combat de pouvoir faire accepter aux autres notre différence. Des jeunes sont venus me voir après avoir entendu cette chanson, pourtant l’album vient de sortir, pour me dire : « Cette chanson m’a donné envie d’être docteur, je vais me battre pour y arriver. Même si je viens d’un quartier et que j’écoute Jul en boucle, j’ai le droit de vouloir devenir docteur ». Je me suis revu plus jeune, quand j’écoutais ces artistes qui m’ont donné de la force et envie de rêver, de monter sur scène… Grâce à eux j’ai eu le courage d’exposer mes idées sur le papier, avec un micro.

Tout au long de ta carrière – en groupe et en solo – tu as eu de nombreux succès. Quels sont les moments dont tu es le plus fier ?

S’il ne doit y en avoir qu’un, c’est le stade Vélodrome de Marseille, le premier que j’ai rempli. C’est un truc de ouf de faire le stade Vélodrome. Faire un stade quand tu viens de la musique urbaine et d’un quartier, c’est déjà un truc de fou, alors le Vélodrome !!! Quand j’étais sur scène, je regardais à un moment les virages, je revoyais les joueurs emblématiques de l’OM : Papin, Cantona, Waddle… Ceux qui m’ont fait rêver quand j’étais tout petit. Aujourd’hui, c’est plus dur pour nous à l’OM (rires) ! On y croit quand même… Comme dirait Ted Lasso : « I believe » ! C’est vrai que le stade, c’est un moment fort de ma carrière. Il y a aussi le Musée Grévin : dans cent ans, si ce lieu existe encore, des gens vont y entrer et dire : « Ah ça c’est un mec qui s’appelait Soprano ». C’est incroyable, ça veut dire que même mes petits petits petits enfants peuvent entrer un jour dans un endroit où ils verront la tête de leur arrière arrière arrière papi. Faire partie de l’Histoire, c’est fou !

Soprano aux NRJ Music Awards 2021 © SIPA

Chasseur d’étoiles prendra la forme d’une tournée des stades en 2022, avec six dates exceptionnelles en France et en Suisse. Une petite exclu sur les concerts à venir ?

On travaille dessus depuis un an, ça y est le décor est fini, posé. C’est presque un parc d’attractions (rires) ! Je voulais que le gens participent au show et qu’ils en aient plein les yeux et les oreilles. Il y aura une scène centrale mais pas que : le public va voir des choses monter et descendre, des choses qui vont leur tomber dessus… Bon attention, pas des haches non plus ! On n’est pas dans Squid Game (rires) ! Je veux que les gens ressortent du concert en se disant : « Wow, j’ai kiffé, je me suis régalé et c’est aussi grâce à moi que le concert était super ». Les gens découvriront le concert l’année prochaine mais il y a tout un concept qu’on ne pouvait mettre en place que dans des stades. J’ai hâte de le faire au stade Vélodrome, au stade de Lyon, au stade de Bordeaux et surtout au Stade de France ça va être un truc de fou aussi.

Le Crédit Mutuel – qui fête ses 20 ans d’engagement dans la musique cette année – donnera le LA au « Chasseur d’étoiles Tour ». C’est important d’avoir un acteur majeur de la musique à tes côtés ?

La première fois que j’ai rencontré une équipe du Crédit Mutuel, c’était je crois au Printemps de Bourges Crédit Mutuel ou aux Francofolies de la Rochelle. Au début, je te parle de ça il y a quinze ans, je ne comprenais pas son rapport avec la musique. Puis on m’a parlé des actions faites pour les jeunes via la musique, j’ai découvert la facette du Crédit Mutuel qui donne les moyens à des jeunes de rêver, créer quelque chose, et ça a forcément fait écho à mon parcours. Quand j’ai commencé la musique, j’aurais aimé avoir ce genre d’aide pour pouvoir me donner les moyens de faire des concerts, des interviews… Le Crédit Mutuel a découvert pas mal de talents : je me dis que c’est une grande force pour les jeunes parce qu’il y a ce mastodonte derrière eux pour les aider dans leur projet. Je suis super content d’être accompagné par le Crédit Mutuel sur la tournée.

Avec RIFFX, nous avons créé une communauté de jeunes talents qui rêvent de faire carrière dans la musique. Un conseil à leur donner ? Merci Soprano !

Déjà, très important : beaucoup de travail. Il ne faut pas croire, rien ne vient sans le travail… Tu peux demander à Cristiano Ronaldo (rires) ! La passion aussi, il faut aimer ce que tu fais. Si tu fais ça seulement pour gagner de l’argent, peut-être qu’un jour tu vas en gagner mais le lendemain tu n’en gagneras plus. La richesse, c’est de pouvoir continuer à faire ce que l’on aime. Kiffer, ça n’a pas de prix. C’est donc important d’être passionné, travailler et surtout espérer aller le plus loin possible. Moi par exemple, jamais je n’aurais pensé faire le stade Vélodrome un jour ! En fait il faut viser haut : tu vises la lune et tu tombes au moins sur une étoile ! Il faut continuer à y croire, et se fixer des objectifs tout le temps qui te permettent d’aller à ton rêve.