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Andrea Laszlo de Simone remporte le César 2024 de la meilleure musique originale pour « Le Règne Animal »

 

Ce vendredi 23 février, lors de la 49ème édition des César, le compositeur Andrea Laszlo De Simone a remporté le César de la meilleure musique originale pour Le Règne Animal de Thomas Cailley, film fantastique primé 5 fois (également pour le son, la photo, les costumes, les effets visuels).

Andrea Laszlo de Simone succède à Irène Dresel qui avait fait l’évènement en 2023 en devenant la première compositrice à l’emporter, et devient lui-même le premier Italien à recevoir un prix dans cette catégorie. Ainsi cette année encore, et depuis 2016 d’ailleurs, le César revient à un profil hors du champs du cinéma : Irène Dresel, Rone, et Arnaud Rebotini dans le style électro, les Sparks, Dan Levy, Warren Ellis dans la chanson et la pop.

Andrea Laszlo de Simone est auteur de chansons italiennes romantiques et colorées. Il commence la batterie tôt, en autodidacte. Après avoir joué avec son frère au sein du groupe Nadar Solo, il sort son premier album Ecce Homo en 2012, en référence au livre de Nietzsche. En 2017, il sort l’album Uomo Donna, puis quatre titres dans un EP en 2020, Immensità, mini album de pop orchestrale et progressive à l’ambition symphonique portée par des harmonies célestes et intemporelles. Sa particularité : il ne cite aucune influence et n’achète pas d’album, son inspiration se voulant plus proche du cinéma. Pas étonnant de le retrouver sur la BO du film de Thomas Cailley.

Le Règne Animal nous plonge dans le chaos d’un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux. Andrea Laszlo de Simone vient parfaitement sublimer l’univers merveilleux du film, offrant une expérience vivante, sensuelle et organique grâce au mélange des éléments acoustiques, électroniques et classiques. Pour transcrire en musique cette grande fresque écologique, le compositeur a écrit et enregistré dans son studio Ecce Homo à Turin, complétant le tout par des arrangements pour un petit orchestre de cordes, d’instruments à vent et de voix. Synthé, flûte, sifflement, les premières mesures débutent par des sonorités douces en harmonie avec la nature, insufflant par la suite un souffle héroïque avec le chœur, la guitare et la batterie. Grâce aux cordes et au piano, lors d’envolées aériennes, la composition évolue vers le lyrisme et invite les percussions, tribales, comme une respiration primaire pour évoquer la vie sauvage dans la forêt. Il s’en dégage une composition musicale puissante, portant les tonalités du film, son naturalisme et sa narration d’une mythologie universelle.

Ce film a été une expérience incroyable pour moi, c’est un film politique : il y a de l’aventure, il y a du drame, il y a de tout dans ce film ! Grâce aux acteurs qui m’ont inspiré, ce n’est pas facile à expliquer, ce n’est pas facile de faire de la musique pour un film. C’est mon deuxième film et c’est incroyable pour moi, je suis vraiment excité !


Etaient également nommés :


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