Dave Aju : Black Frames

Voilà l’histoire assez classique d’un DJ producteur, lassé de ses machines, qui décide de passer de l’autre coté du miroir.

Pour Dave Aju, cela signifie se saisir d’un micro et d’interpréter ses titres. La bonne nouvelle, c’est que l’Américain possède un vrai grain de voix et pose en crooner électro crédible sur Nu threads.

Il ferait même penser à un Eddy Cochran 2.0 sur le titre très rockabilly Bee’s Birth. Black Frames reste pourtant un album de musique électronique ou, plutôt, de black music : house, funk ou techno made in Detroit. Le californien balaie sur son troisième album tout le spectre des musiques noires du XXIe siècle. On pense à Tricky en moins torturé (Psylica) ou au regretté Romanthony (Clean ST). Dave Aju s’impose ici comme un musicien brillant qui souhaite éloigner son art des clubs pour proposer une écoute domestique.

Un album sombre et exigeant sorti sur l’excellent label parisien Circus Company qui mérite une véritable attention.

Willy Richert

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