Mai
Votre navigateur actuel n'est pas compatible avec RIFFX ! Nous vous conseillons d'utiliser un autre navigateur comme Chrome ou Firefox.
Attention !
Pour aimer un son, vous devez soit avoir un compte sur RIFFX.fr ou alors aimer via votre numéro de mobile.
Me connecter Aimer avec mon téléphoneAjout aux favoris
Pour ajouter des contenus du site dans vos favoris,
vous devez être connecté ou vous créer un
compte membre
Le collectif montréalais, maître du post rock est revenu. Après dix ans d’absence et les concerts soudainement repris en 2010, voici le premier disque depuis 2002. Et rien n’a changé, toujours aussi génialement expérimentaux dans leurs instruments et violemment engagés contre le capitalisme, ils ne répondent à aucun format.
Un disque donc, mais quatre titres seulement : comme à leur habitude les durées sont à leur bon vouloir et sûrement pas à celui d’une industrie musicale contre laquelle ils sont farouchement opposés. Il y a là deux inédits de plus de six minutes, plus bruitistes que mélodiques, poseurs d’une ambiance sourde de fin de monde et d’oppression. Des cordes aux guitares, tout grince, l’abstrait est le parti pris et il est assumé.
Pour les deux pièces majeures, il en est tout autrement. De vingt minutes chacune, elles étaient déjà jouées en live sous des titres différents. Faites de crescendos épiques ou torturés, d’explosions dignes de leurs colères, de chutes inquiétantes, elles confortent que GYBE ! n’a nullement besoin de paroles et de chant pour transmettre leur combat. Leurs arrangements incisifs, leurs compositions brutes, les visuels utilisés et les noms donnés aux titres, tout cela suffit pour comprendre le message. Nul doute d’ailleurs que le printemps d’érable joué il y a quelques mois de l’autre côté de l’Atlantique a pesé lourd dans le contenu de » Allelujah ! Don’t Bend ! Ascend ! « . Très actif auprès des étudiants qui défilaient dans les rues, le collectif est même allé jusqu’à enregistrer les orchestres de casseroles frappées pendant les manifestations pour les mettre en point final au dernier titre. Un morceau appelé Mladic, comme le commandant » boucher des Balkans « , responsable du massacre de Srebrenica. Tout est dit. Une musique qui garde toujours cette superbe capacité à décrasser à la fois les oreilles et le cœur.
Marjorie Risacher
Les administrateurs de RIFFX examinent les contenus avant de valider les publications des utilisateurs afin de déterminer s'ils enfreignent les consignes de la communauté. Les comptes sont pénalisés pour les violations de ces consignes et peuvent être résiliés en cas de répétition. Ne faites pas de fausses déclarations. L'utilisation abusive de cette procédure peut entraîner la suspension de votre compte ou des poursuites judiciaires.