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Peu connu du grand public malgré une formidable discographie, le groupe hollandais The Nits fête cette année ses quarante ans ! Un coffret rétrospectif célèbre l’événement, l’occasion de revenir sur le parcours discret des meilleurs orfèvres de la pop européenne.
C’est un groupe à géométrie variable qui voit le jour en 1974 à Amsterdam autour de Henk Hofstede, ancien étudiant aux Beaux Arts et à l’Académie royale de peinture. Il en sera le principal auteur compositeur, accompagné par le fidèle batteur et percussionniste Rob Kloet. Au fil des années, beaucoup de musiciens participeront au groupe, chacun apportant une touche de couleur différente aux chansons des Nits. Très influencés par les Beatles, capables de conduire des mélodies magiques avec une grande élégance, les Nits entament leur carrière sous le signe de la new wave. Leurs premiers albums sont les parfaits contemporains de ceux de XTC et Elvis Costello, avec une pop à guitares énergique et agile.
1980 : les Nits nouveaux
Mais à partir du début des années 1980, les Nits donnent une coloration plus mélancolique à leur musique, désormais plus riche et plus ample. En 1984, la chanson Adieu Sweet Bahnhof, sur l’album du même nom donne une belle idée de cette évolution : guitare acoustique, piano, accordéon et batterie sont arrangés avec une délicatesse très émouvante. C’est un succès, amplifié encore en 1987 avec l’album In the Dutch Mountains. La chanson titre est à ce jour le grand tube du groupe hollandais. Percussions, synthétiseurs et guitares soulignent l’étonnante architecture de la mélodie.
Dix ans plus tard… les Nits au sommet
Fin des années 1980, c’est le moment où tout est possible pour The Nits : au sommet de son art pop, le groupe peut viser un succès international. Il choisit pourtant l’option inverse. Plutôt que de chercher à plaire au plus grand nombre, à assumer la pression d’un potentiel succès, Henk Hofstede choisit un chemin plus discret, avec Ting (1992), un album sublime, dont la douceur et la subtilité s’accordent mal avec les hit parades. La suite du parcours des Nits est inégale mais réserve des surprises merveilleuses. Le coffret Nits ? en donne aujourd’hui un bel aperçu. Et l’heure de la retraite n’a pas encore sonné.
Vincent Théval
Découvrir ou redécouvrir :
The Nits – In The Dutch Mountains
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