Matt Pokora : Pyramide, la tournée XXL

Deux ans après le triomphe de son My Way Tour, Matt Pokora est de retour avec son nouvel album Pyramide et une tournée… pharaonique !

Dans Pyramide, le premier titre de l’album, vous évoquez les coulisses de votre carrière. Vous aviez envie de vous confier ?

Oui ! C’est mon titre le plus personnel. En trois minutes, je concentre dix-sept ans de carrière : mon ambition de gamin, ma passion pour ce métier, mes hauts, mes bas, mes joies, mes doutes et mes moments de grande solitude. Même mes super proches ne peuvent pas vraiment comprendre cette vie d’artiste si particulière. Je voulais la partager avec tous les fans qui me suivent depuis tout ce temps.

En quoi la tournée Pyramide – qui démarre le 5 octobre – chez vous, à Strasbourg, est différente des autres ?

Son thème, déjà ! On est dans un univers futuriste et épuré, inspiré de films de science-fiction comme Tron ou Blade Runner. Visuellement forte, elle sera à la pointe de la technologie avec de la pyrotechnie, des effets vidéo, des lasers mais aussi beaucoup de danse. Je m’inspire du Cirque du Soleil, de théâtre… mais je ne veux pas trop en révéler pour ne pas gâcher la surprise.

Une tournée, c’est un sacré rythme ! Quelle est votre hygiène de vie ?

La clé, c’est le repos et une bonne alimentation ! Avoir des horaires réguliers, faire attention à son poids. Chanter et danser en même temps demande beaucoup de résistance cardio et une sacrée discipline. Alors, je fais beaucoup de vélo, je cours, je me muscle et… je répète beaucoup ! Heureusement, six à sept heures de sommeil me suffisent. Mais c’est aussi des sacrifices : se coucher tôt, ne pas faire la fête. Quand tout le monde va boire un verre après le concert, moi je remonte dans ma chambre !

Imaginiez-vous que votre victoire à Popstars vous mènerait à cette carrière et cette reconnaissance impressionnantes ?

Je serais prétentieux de répondre « Oui », mais j’ai toujours pensé que j’aurais un destin plutôt fun, hors du commun. Je me suis d’abord vu footballeur, puis chanteur. Je signais déjà des autographes aux copains au collège, pour rigoler. Comme une intuition que cela pouvait m’arriver un jour… J’ai eu la chance que mes rêves se réalisent mais ce n’est pas dû seulement au hasard. Il faut être au bon endroit au bon moment et croire en sa bonne étoile. Savoir s’entourer, prendre les bonnes décisions et travailler, respecter les gens. Le talent pur, c’est 30% du job, les 70 autres dépendent du mental.

Où vous imaginez-vous plus tard ?

Plus acteur que chanteur car, dans quelques années, je ne pourrai sans doute plus danser comme maintenant ! Et je ne me vois pas faire de la musique sans danser. Une pyramide, c’est aussi un tombeau. Je vais peut-être enterrer le « performer M Pokora »… C’est peut-être la dernière tournée sur laquelle on me verra autant bouger sur scène !

Quel a été votre plus beau moment avec un(e) fan ?

Le moment le plus émouvant, c’est quand un papa m’a contacté tard, un soir, car sa petite fille, atteinte d’un cancer, désirait plus que tout me rencontrer. Je les ai immédiatement rejoints à l’hôpital. Elle a entrouvert les yeux, versé une petite larme, un sourire dans les yeux. Le lendemain, elle était partie. Si je peux faire rêver un seul enfant, lui procurer ce genre d’émotions, alors je détiens un pouvoir extraordinaire que j’aimerais exercer le plus longtemps possible !

Et le plus drôle ?

Récemment, je suis entré dans un ascenseur en disant « Bonjour » à une dame et à sa fille qui étaient déjà à l’intérieur. Surprise, la dame me dit : « Bah alors, vous êtes Matt Pokora, comme ça, et vous entrez l’air de rien dans l’ascenseur ? ». J’éclate de rire et je lui dis : « Mais vous voulez que je rentre comment ? En levant les bras et en disant : « Hé ho, je suis Matt Pokora ? ». Elles ont ri aussi et on a fait un selfie !

Propos recueillis par Christelle Laffin