RIFFX.Hebdo : Feel good avec Oldelaf

Entre juin et juillet 2019, Oldelaf, a sillonné la France en camping-car. De ce périple est né l’album « L’Aventure ».

Je suis Oldelaf, le célèbre chanteur de rock !

 

Oldelaf tu sors « L’aventure », ton quatrième album solo. Comment tu pitcherais ce projet, comme on dit dans le monde des start-up ?

Cet album c’est un chef-d’œuvre. La critique est unanime à ce sujet, en tout cas les articles qui en ont parlé. J’ai enregistré cet album dans un camping-car. On est partis à quatre et l’on a enregistré tout aussi bien au milieu d’une forêt, que devant une plage. C’est très rigolo puisqu’on l’a fait entre juin et juillet 2019 et donc on eu la chance d’avoir un album qui est allé de 14 degrés à 41 degrés. 41 degrés dans un camping-car, c’était chouette, c’était vraiment chouette.

Sur la pochette, un peu entre « Into the wild » et « Little miss sunshine », c’est à dire que tu as un peu inventé finalement la « road music » ?

 

Oui, je suis un peu « Little miss wild ». Je suis à la fois, on le sait, une petite fille de par ma sensibilité, de par mon physique et je suis aussi wild parce que je suis insaisissable. Parfois je suis à Palaiseau, parfois Longjumeau et on peut pas vraiment savoir où me trouver.

Voix :Comment naquît l’idée de base de vivre, j’allais dire, la vie de patachon ?

 

Bien joué ! Tu m’as eu avec patachon. Patachon c’est bien. Je me suis rendu compte que j’avais toujours écrit des chansons en voyageant, depuis que je suis jeune. Ça m’a toujours inspiré le fait de découvrir des paysages, des gens. Et puis il y a un truc qui est débile, c’est je crois une des premières fois de ma vie où je peux pitcher un album, parce que d’habitude on me dit : « Alors raconte-moi cet album c’est quoi ? » C’est des chansons. Et donc c’est la première fois que je peux dire oui en effet, c’est un album qu’on a construit en roulant. Moi j’espérais pouvoir enregistrer en roulant. Et ce n’est pas possible, vraiment, ça ne marche pas. Ok, ça ne marche pas.

J’ai quelques petites questions mécaniques, j’ai envie de te demander déjà un jingle automobile.

 

Vroum, vroum, vroum, en avant la musique !

 

Comment s’est déroulé le choix du véhicule et l’as-tu affublé d’un petit sobriquet ?

 

Oui, on l’appelait souvent « cette merde », du genre est-ce-qu’ elle va avancer cette merde ? Il ne s’agit pas du tout, et ça je tiens vraiment à le signaler, du combi Volkswagen qui est sur la pochette. Ça ce sont les graphiques qui m’ont dit : « fais voir la photo du camping-car. » On va en mettre un autre. Après je leur ait dit : on pourrait mettre mon visage ? On va mettre un autre vraiment, on va mettre un véhicule plutôt. J’aurais bien aimé rouler en combi mais on aurait certainement pas passé la barrière de Saint-Arnoult.

GPS ou carte routière ?

Moi je suis fan de cartes, depuis toujours. Il y a des routes qui sont incroyablement belles. Le fait de se perdre volontairement sur ces routes-là, je le conseille vraiment. Moi j’aime la route et c’est pour ça aussi que j’étais content de faire cet album de cette manière.

Un petit truc et astuce contre la gerbe en transport ?

 

L’astuce contre le mal de mer et aussi contre le mal de la voiture c’est de manger. Alors autant dire qu’un corps ne s’est pas construit en un jour, moi j’ai eu pas mal de nausées.

En quoi est-ce-que ce sillonnage du réseau départemental hexagonal t’as inspiré ? En gros comment est-ce-que s’est déroulé le processus créatif ?

 

Tu sais moi l’ensemble de ma carrière et tout ce que j’ai pu écrire c’est principalement le hasard et l’alcoolisme. Enfin c’est un mélange des deux. Et là comme on roulait, je n’avais pas trop le droit de boire, donc c’est un petit peu le hasard. Non, c’était vraiment un album sur le voyage, vraiment, il y a beaucoup de chansons qui font référence au voyage physique, au voyage intérieur.

Quatorze chansons drôles, ou pas et toujours des histoires, celle des attentats de Paris de ce fameux mois de novembre, celle de sa maman, à qui on oublie trop souvent de lui rappeler qu’on l’aime. Il y a une vraie tendresse en fait dans cet album.

 

Tu sais souvent on me demande si je suis catcheur. Non, je suis chanteur et en ça, il y a des moments où j’ai envie de rire et je trouve que le rire est un outil formidable et souvent beaucoup de gens me résument à ça. Mais je crois avoir aussi une petite sensibilité.

Dans ce périple, est-ce-que tu as rencontré le plus de Michel ou est-ce-que tu as rencontré un Michel qui t’as vraiment inspiré ?

 

Alors déjà, j’aime les Michel, c’est un prénom que j’adore, c’est mon prénom fétiche. J’ai énormément de Michel dans mes chansons, mais je crois qu’on a tous un petit Michel en soi, voilà. Moi je pense qu’on est tous un peu Michel.

Merci beaucoup déjà Oldelaf. Est-ce-que je peux te demander un aurevoir façon Michel ?

 

Salut.