RIFFX.Hebdo : L’actu de The Penelopes

The Penelopes, un duo français basé à Londres, nous présente leur dernier album où il nous propose des duos en compagnie d’actrices comme Asia Argento, Isabelle Adjani ou encore Virginie Ledoyen.

  • T’es en couverture de « Bescherelle Magazine » toi ?
  • Je suis red’ chef.
  • Red’ chef de « Bégaiement Magazine »
  • J’ai carrément des actions. The Penelopes ! Axel et Vincent, vous êtes potes depuis l’enfance. Duotés quasiment à la naissance puisqu’en fait, je crois savoir, que vous vous connaissez depuis environ 0 an.
  • Oui c’est exactement ça ! Nos parents se connaissent, on a grandi dans le même HLM, dans la même cité à Stains dans le 93. Donc oui, oui, on se connaît depuis qu’on est bébé littéralement mais vraiment littéralement.
  • ET donc de cette siamoiserie musicale est née…
  • Intéressant !
  • …plusieurs albums dont le troisième, objet même de cette vidéo. Premier single « Meet Me By The Gates » où vous réussissez le petit exploit, pour ne pas dire la grosse dinguerie, de refaire passer derrière le micro Madame Adjani.
  • En fait on avait clairement fait une sorte de wishlist d’actrices iconiques qu’on aimait beaucoup et on avait mis vraiment Isabelle au top.
  • Et en la connaissant chanteuse aussi. On connaissait l’actrice, on était fan et on était fan de la chanteuse. De « Pull marine », de son album avec Gainsbourg.
  • Quand on reçoit dans sa boîte Gmail en expéditeur Isabelle Adjani, est-ce que là vraiment c’est…
  • Ecoute j’ai entendu Vincent hurler. Et Vincent ce n’est quand même pas…
  • Un hurleur de nature ?
  • Oui ! Il n’a pas fait la couverture d’ « Hurlement magazine ».
  • Oui c’était fou et j’imagine que j’étais décomposé aussi quand je suis arrivé.
  • Je suis descendu, il était là…
  • Isabelle… Répondu… E-mail… Et non, c’est une grande actrice et une grande chanteuse parce qu’elle sait dans les deux cas placer sa voix. Elle s’entend. Et c’est rare cette faculté de pouvoir s’entendre. Donc elle a un placement de voix parfait, elle connait exactement sa voix et ça a été un plaisir.
  • Axel on retrouve évidemment tes cordes vocales qui feraient passer Barry White pour un contre-ténor. Il y avait cette volonté aussi que la voix prenne plus de place ?
  • Il y avait cette idée, on en avait justement parlé avec Isabelle avant et ça lui avait beaucoup plu. C’était cette impression que Axel et Isabelle te murmurent vraiment à l’oreille, au plus près de ton oreille.
  • Je crois savoir qu’il y avait cette véritable volonté de ralentir un peu le BPM.
  • Oui, oui, on avait décidé de ralentir les morceaux un peu. Je pense que, tu le vois bien, tout va vite et nous on fait les choses un peu de façon réactionnelle. Je ne sais même pas s’il y a un morceau dans l’année qui est sorti à ce BPM. Tu vois, c’est curieux, ça n’existe pas quoi !
  • On arrive sur le deuxième single. Une reprise de Suicide « Dream Baby Dream » avec Asia Argento. Le délire cinéma, musique, ça avait commencé un petit peu avec votre premier titre « Tina » pour le film « L’incomprise » de Asia Argento.
  • C’est pour ça que Asia est importante pour nous parce qu’elle nous a mis le pied à l’étrier dans le ciné.
  • On est allé à Rome, on a enregistré et là elle a commencé à chanter avec une voix très aigue. On lui a dit « attends, garde ça, continue ». Il y avait une petite magie et on l’a capturé.
  • On en vient au troisième single « Affilction » avec Virginie Ledoyen. Et là on commence à complètement percevoir le délire du projet c’est-à-dire que là ce n’est même plus album c’est carrément le Festival de Cannes.
  • Oui il y a des grandes personnalités du cinéma français invitées sur le disque. On a même Nathalie Baye. On a différentes périodes, générations.
  • Qu’est-ce que vous trouvez que les actrices apportent en incarnation ? Parce qu’effectivement ça apporte une classe, une élégance mais est-ce que vous trouvez qu’il y a une incarnation ?
  • Moi je trouve qu’en fait, si tu veux, parfois t’as des gens qui atteignent des notes de ouf et tout, qui peuvent te chanter n’importe quelle mélodie, n’importe nawak et tout. En fait, en réalité, tu n’as pas de sensibilité dans le truc, de l’émotion. Et elles, elles sont vraiment souvent à fleur de peau.
  • Il ne faut pas oublier non plus que les actrices ce sont des interprètes donc elles savent, on en parlait tout à l’heure, mais comment portent leurs voix, comment véhiculer une émotion par la voix. Enfin voilà l’émotion est véhiculée immédiatement. Si on a une petite aspérité, un petit raclement de gorge un moment donné, un petit truc qui frotte un peu. Ca on adore et on garde.
  • Vous avez enregistré à Abbey Road. Evidemment lieu mythique, etc. Mais qu’est-ce que ça apporte en plus ?
  • Il y a juste un savoir-faire de ouf ! Ce sont des ingénieurs quoi.
  • Et puis nous on est des autodidactes. On n’a pas fait le conservatoire, on n’a pas fait des écoles de son et nous on a appris beaucoup comme ça en voyant faire les prods, les autres. Donc c’est tout bon pour des gars qui viennent d’un petit HLM. On est tout fan.
  • Robert Smith himself votre idole adolescent, absolu a qualifié votre son de quirky. Quel adjectif choisiriez-vous pour qualifier votre son vous ?
  • Hybride, j’aime bien dire hybride, c’est assez hybride ce qu’on fait.
  • Ecoutez alors quand la musique rencontre le cinéma ou peut-être même l’inverse, en tout cas The Penelopes nous livre donc un troisième album hybride. Merci messieurs !
  • Merci ! Merci à vous.