Paris hip-hop 2014 : la culture rap à l’honneur

Quatre cents artistes, quarante événements partout en Île de France pour célébrer le rap dans toute sa diversité. Musiciens, graffeurs, danseurs et dj’s seront présents du 22 juin au 6 juillet pour nous rappeler que le hip-hop est devenu une véritable culture populaire.

Ce 22 juin sonne le début des festivités de la neuvième édition du Paris hip-hop. Quarante concerts qui vont vous faire naviguer entre superstars au Zénith (M.I.A et NAS le 6 juillet) et concerts plus intimistes comme celui de la Shtar Academy (un groupe constitué en prison) le 24 juin au Cabaret sauvage. La culture rap est ainsi faite qu’elle navigue entre underground revendiqué et entertainment assumé.

Un parrain de choix

Les organisateurs défendent aussi ce grand écart et ne pouvaient choisir meilleur parrain que Kery James. Le rappeur d’Orly, plume reconnue et respectée de tous les fans de rap et bien au-delà, a rempli cette année Bercy, avec un nouvel album ambitieux, parfois austère et au constat amer. L’auteur de Lettre à la république revenait lors de la conférence de presse du lancement du festival sur les raisons qui l’ont fait accepter ce parrainage : « J’aurais refusé si ce festival était uniquement consacré à la musique. Le hip-hop est une culture globale et tous ses courants doivent être représentés, c’est le cas ici donc j’ai accepté ! ». Kery James ne sera pas un parrain fictif puisqu’il se produira le 27 juin à Aubervilliers et le 28 à Clichy-la-Garenne et rencontrera des jeunes lors de tables rondes pour échanger autour de son leitmotiv « on est pas condamné à l’échec ». Voilà ce qui fait aussi la richesse de cette quinzaine : proposer plus qu’une série de concerts. Créer de l’échange avec la base commune du hip-hop.

La banlieue aussi !

Si la banlieue est le berceau de la culture hip-hop, il est pourtant de plus en plus difficile de faire jouer cette musique. La majorité des programmateurs viennent du monde du rock et le rap fait toujours peur aux communes d’Île de France. Néanmoins, comme chaque année, de nombreuses villes sont partenaires de l’événement, qui en neuf ans d’existence n’a jamais connu le moindre trouble.

La culture hip-hop sera présente dans toute sa diversité avec des battles de danse prévues à Pantin, des concerts à Étampes, du graffiti à Mantes-la-Ville et même un tournoi de foot avec de nombreux DJs à Sevran sur fond de Coupe du monde. N’hésitez pas à consulter le programme sur le site officiel.

Willy Richert