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Bientôt en France avec une série de quatre concerts en 2020, Paul McCartney a suivi une trajectoire que beaucoup de musiciens peuvent lui envier. Pour nos lecteurs qui sont plutôt branchés biographie qu’anecdotes (77 choses à savoir sur la légende du rock), RIFFX dresse le portrait de cet artiste aux multiples facettes, qui a vécu plusieurs vies extraordinaires.
Avec une carrière fabuleuse entamée voilà plus de 60 ans à Liverpool, c’est une légende vivante qui se produira en France l’année prochaine. Avec John Lennon, George Harrison et Ringo Starr, Paul McCartney a écrit les plus belles et les plus importantes pages de l’histoire du rock. Au fil des années 1960, les Beatles ont inventé la pop telle qu’on la conçoit encore aujourd’hui : accessible et audacieuse, nourrie de l’esprit du temps et des innovations technologiques. En dix ans et douze albums, les quatre garçons dans le vent ont enregistré près de 200 chansons, pour l’essentiel écrites et composées par McCartney et Lennon.
Les deux amis sont tout jeunes quand ils se retrouvent au sein du groupe The Quarrymen, formé à seulement 16 ans par un John Lennon fan de rock’n roll. Paul McCartney en a à peine 15 quand il le rejoint à l’été 1957. Dès le début de l’année suivante, The Quarrymen donne un concert au fameux Cavern Club de Liverpool, salle où les Fab Four se produiront beaucoup. George Harrison rejoint bientôt le groupe, qui deviendra les Beatles en 1960.
De la simplicité rock des débuts aux expérimentations psychédéliques de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (1967), de la légèreté de Help! (1965) à la densité d’Abbey Road (1969), les Beatles ont beaucoup évolué. C’est en partie dû à une décision étonnante : en 1966, alors que le Beatlemania est à son apogée dans le monde entier, le groupe décide d’arrêter définitivement de donner des concerts. Fatigués des tournées et des mauvaises conditions sonores des concerts, ils vont désormais se concentrer sur le travail en studio.
Sous l’influence de Paul McCartney et du producteur George Martin, les chansons des Beatles vont devenir de plus en plus sophistiquées, avec des expérimentations sonores très novatrices. La technologie a évolué et les Beatles en tirent parti : enregistrement en stéréo, montages sonores, jeu sur la vitesse et le sens de déroulement des bandes magnétiques, tout est bon pour restituer en musique la fantaisie de l’époque.
En septembre 1969 au moment où l’album Abbey Road est commercialisé, John Lennon annonce aux membres du groupe sa décision de quitter les Beatles. Cet album est né pourtant né d’une idée de Paul McCartney qui voulait à nouveau réunir les quatre membres du groupe. Le titre reprend le nom de la rue où se trouve les studios EMI, qui seront alors rebaptisés Abbey Road Studios. La pochette du disque est sans doute l’une des plus connues. Le shooting a lieu le 8 août 1969 et la photo est prise par le photographe Iain MacMillan.
On y voit les Fab Four, parfaitement coordonnés, traverser la rue sur un passage piéton. John Lennon en tête, habillé tout de blanc et Paul McCartney est pieds-nus. À la sortie de l’album, une folle rumeur va s’emparer des fans du groupe. On prétend que Paul McCartney aurait été tué en 1966 lors d’un accident de voiture et qu’il aurait été remplacé par un sosie. Certains lisent également la plaque d’immatriculation de la Volkswagen « LMW 28IF » comme un message « Living McCartney Would be 28 if » (« Paul McCartney aurait 28 ans s’il n’était pas mort ») ! En 1993, comme un clin d’œil, un live de Macca sort avec le titre « Paul Is Live » où l’on voit McCartney promener son chien sur le fameux passage piéton !
Sentant le groupe se séparer, certains artistes vont chercher à recruter Paul McCartney. Comme le supergroupe que voulait monter en 1969 Jimi Hendrix avec Miles Davis et Tony Williams mais qui ne verra jamais le jour.
Quand les Beatles se séparent en 1970, Paul McCartney vient de publier son premier album solo. Mais c’est à nouveau en groupe qu’il va passer toute la décennie 1970. Formés en 1971, les Wings vont publier sept albums et connaître un succès colossal dans le monde entier. Avec eux, il laisse de côté les expérimentations pour renouer avec une simplicité et une énergie qui fait des Wings un incroyable groupe de scène, multipliant les tubes : Live and Let Die, Jet, Silly Love Songs ou Let Em In sont des classiques que McCartney joue encore aujourd’hui. En 1973, les producteurs du film Vivre et laisser mourir (le 8e James Bond) commandent à Paul McCartney le titre du générique. Macca écrit Live and Let Die avec sa femme Linda et sera arrangé par George Martin (le producteur des Beatles). Très vite ce titre deviendra un grand classique, toujours joué aujourd’hui sur scène.
Son succès, Paul McCartney le met très tôt au service de ses idées et de ses engagements. Dès le milieu des années 1970, lui et sa femme Linda deviennent végétariens et militent pour les droits des animaux. Il n’a cessé depuis de donner généreusement à diverses associations et d’apparaître dans des clips d’information. Mais son amour des animaux – et notamment des chiens – s’entend aussi sur ses chansons : la Martha de Martha My Dear (écrite pour les Beatles) était un Bobtail adopté en 1966, tandis que le Jet (écrite pour les Wings en 1973) était l’un de ses labradors !
À partir des années 1980, c’est en solo que McCartney poursuit son incroyable carrière, enchaînant les succès, comme ces duos marquants avec Michael Jackson (Say Say Say, The Girl Is Mine) ou Stevie Wonder (Ebony and Ivory). Dans chaque décennie, McCartney a publié des disques remarquables, qui ne sont jamais de simples prétextes à de grosses tournées mondiales mais des œuvres pertinentes et souvent touchantes, comme Driving Rain en 2001, Chaos and Creation in the Backyard en 2005 ou NEW en 2013.
Et ce n’est pas tout ! En marge de ses albums rock, Paul McCartney a composé de nombreuses œuvres de musique classique et s’est aussi intéressé à l’électronique (avec The Fireman). Et il n’a jamais cessé de collaborer avec les artistes les plus divers, de Kanye West à Rihanna en passant par Dave Grohl (des Foo Fighters).
Mais les talents de Paul McCartney ne se limitent pas à la musique. Il s’est ainsi essayé à la peinture et a publié plusieurs livres (dont des livres de cuisine avec Linda McCartney) et deux albums illustrés pour les enfants : Là-haut dans les nuages en 2005 et La boussole magique en 2019. « Je voulais écrire un livre pour les grands-parents du monde entier afin qu’ils aient une histoire à lire à leurs petits-enfants », explique McCartney, qui sait de quoi il parle, avec 5 enfants (dont la célèbre créatrice de mode Stella McCartney) et huit petits-enfants ! Ses petits-enfants avec qui, d’ailleurs, il a beaucoup de connivences, comme en témoigne cette anecdote où il raconte qu’il se fait régulièrement battre au jeu vidéo The Beatles Rockband par ses petits-enfants, meilleurs que lui au maniement de la guitare !
En six décennies, Paul McCartney s’est rarement essoufflé et a pu compter sur une fidélité sans faille d’un public qui s’est renouvelé. Les chiffres de vente de ses disques et de ses tournées donnent le tournis. À eux seuls, on estime que les Beatles ont vendu plus de deux milliards de disques ! Un phénomène resté sans équivalent dans l’histoire, auquel il faut ajouter les centaines de millions d’unités écoulées des albums des Wings et de ses albums solo. Il est le seul artiste à jamais avoir reçu un disque de… rhodium (du nom d’un métal très rare, plus encore que l’or ou le platine).
Cette reconnaissance du public s’est accompagnée de tous les honneurs pour Paul McCartney : 18 Grammy Awards, des titres de « docteur honoraire » en musique à la prestigieuse Université de Yale ainsi qu’à l’Université du Sussex ou encore un Gershwin Prize pour sa contribution à la musique populaire, qui lui a été remis en 2010 par Barack Obama lui-même. En 1997, il a été anobli par la reine Élisabeth II. Et en 2015, Sir Paul McCartney a même eu l’honneur de voir un astéroïde baptisé d’après son nom. Une belle métaphore pour un artiste dont la carrière aura connu une trajectoire à nulle autre pareille.
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