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Je suis auteur, compositeur. J’ai commencé la musique enfant. À la maison, mes parents écoutaient des sons de chez moi. Je suis congolais. Ma mère aimait beaucoup Balavoine. À 7 ans, j’ai appris le piano. À 14 ans, je me suis mis à composer. Il y a 3 ans, j’ai pris les choses au sérieux.
Je suis signé sur le label de Booba, Sept Corp. Je l’ai rencontré sur le tournage du clip de « Ciao » à Miami. Il m’a dit : « Ça pète ! » (Rires). C’est une personne de poids dans l’industrie musicale. Il me donne beaucoup de conseils pour évoluer et sortir de ma zone de confort. Quand il est sorti de prison, je lui ai envoyé deux morceaux sur Insta dont « Sale Mood ». Il a tout de suite adoré ce titre. Du coup, il a posé dessus. C’est une chanson que j’ai beaucoup défendue, notamment à travers des showcases dans toute la France. C’est une belle histoire.
Je partage un titre de l’album avec Soprano, « Millions de mélos ». J’ai composé ce morceau à Miami avec Dany Synthé. Au 2ème couplet, on imaginait bien la voix de Soprano. On a immédiatement demandé à son équipe. Tout s’est fait très naturellement. Cette chanson raconte le parcours de deux jeunes banlieusards, sauvés par la mélodie. Soprano, c’est une personne de valeurs, comme moi.
Je suis très proche de mon père. Il incarne la sagesse. J’ai écrit le titre « Charbonner » juste après qu’il ait fait un AVC. Il était à l’hôpital. J’ai cru que j’allais le perdre. C’est une histoire qui m’a beaucoup affecté. Je me suis mis sérieusement à la musique à partir de ce moment-là. De manière générale, je suis bien entouré. J’ai la tête sur les épaules grâce à mon manager et mon grand-père. Moi, je ne travaille qu’en famille. C’est rassurant d’être entouré des gens qu’on aime.
Le vécu m’inspire beaucoup pour mes morceaux. La vie de tous les jours, les histoires qu’on me raconte, les faits réels. Je m’inspire aussi des artistes que j’aime : Jean-Jacques Goldman, Ray Charles, Drake.
Je suis d’une génération qui aime s’amuser. Mais il ne faut pas oublier les choses graves qui se passent autour de nous. C’est important pour moi d’en parler comme dans le morceau « Injustice ». La misère, les sdf, toutes les formes d’injustice me touchent. Je ne me sens pas artiste engagé mais je suis conscient.
Plus tard, j’aimerais être producteur, composer des instru pour d’autres artistes comme Mpokora par exemple. Il avait un très bon style avant. J’aimerais aussi avoir une association pour aider les jeunes qui veulent s’en sortir par la musique.
« Tout doucement » : parce que c’est comme ça qu’elles vont y arriver.
« Touré Yaya » : pour rester dans l’univers du football
« Alléluia » : pour célébrer leur victoire parce qu’elles vont gagner
Amandine Scherer
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