Révélation RIFFX : Qui es-tu Jacob Wild ?

Lauréat de notre tremplin RIFFX à la 1ère édition de OZ – Occitanie au Zénith, un événement qui met en lumière les talents régionaux, Jacob Wild a mis le feu sur scène pour démarrer les festivités. Qui est ce garçon sauvage ? D’où vient-il ? Après sa prestation remarquée à Toulouse, RIFFX est parti à l’aventure afin de rencontrer ce « one man band » pas comme les autres.

Bonjour Jacob, présente-toi en quelques mots.

Je m’appelle Jacob Wild, je vis dans la forêt prés de Bédarieux dans l’Hérault, et je fais du blues sauvage. C’est un peu du blues joué par un vieux punk !

Quand as-tu eu le déclic pour la musique ?

J’ai toujours joué dans des groupes amateurs. Professionnellement, je bosse dans la musique depuis plus de 20 ans. J’avais monté un studio d’enregistrement au sein de l’association Tout A Fond à Montpellier. En 2014, dans un esprit « Do It Yourself », j’ai quitté la ville. J’en avais marre de galérer à boucler les fins de mois, le coût de la vie en ville me démoralisait. Après un périple aux USA, je suis revenu rempli d’une grosse envie de liberté. Je me suis donc installé dans la forêt avec ma femme sur un terrain isolé, nous avons eu depuis deux petits « wild boys » !

Comment est né le personnage Jacob Wild ?

Tout part de ma nouvelle vie au milieu de la nature. C’était un nouveau départ, j’avais poussé ce besoin de liberté jusqu’à même changer de nom. Lors d’une soirée entre amis, je portais un chapeau haut-de-forme et avec mes grosses rouflaquettes, ma femme a alors fait allusion au personnage Rabbi Jacob. Je trouvais que ça sonnait bien et c’était un nom fort de par sa symbolique historique et religieuse. Et pour Wild, c’était une évidence tellement je me sentais en phase avec cette nature puissante. J’étais devenu un homme des bois, j’étais au paroxysme de l’esprit « DIY », j’étais libre et je le criais tous les matins à la forêt entière.

Tu définis ce projet musical comme un « One man band ».

« One man band », c’est la traduction anglaise de « homme-orchestre ». Une fois bien implanté dans ma vie sauvage, je me suis remis à faire de la musique tout seul. J’ai commencé avec une guitare et une boîte en bois sur laquelle je tapais avec le pied. Avec mon passé d’ingé son et mon expérience de musicien, j’ai très vite intégré une batterie jouée aux pieds. Mais je voulais que ma musique soit aussi puissante que celle d’un groupe, alors j’ai bossé des mois entiers sur le matériel et la technique pour jouer de la batterie comme un batteur avec ses quatre membres. J’ai ensuite rajouté de quoi faire une basse pour épaissir le son.

Si on écoute ton premier album, WildWildWild!, quel univers allons-nous découvrir ?

L’esprit du premier album est complètement sauvage. J’espère que quand on l’écoute, on ressent cet esprit sauvage et blues dans l’âme. C’est ce que j’ai voulu transcrire. Dans le deuxième, que je suis en train d’écrire, l’esprit « Wild » sera toujours là mais plus tourné vers le blues, alors que le premier s’inspire plus de mon passé rock, punk, garage et stoner.

Quels sont les artistes qui t’inspirent ?

Des artistes comme Seasick Steve, Jon Spencer Blues Explosion et les vieux bluesmen comme Muddy Waters et Lightnin’ Hopkins pour ne citer qu’eux, car je suis un gros boulimique de musique.

Tu as eu la chance de jouer lors de la 1ère édition de OZ – Occitanie au Zénith, le mardi 3 mars, à Toulouse. C’était comment ?

C’était super grandiose. L’accueil était exceptionnel, le public était super et a joué le jeu de l’échange d’énergie. OZ a osé le challenge de faire monter des « petits groupes » dans une aussi grande salle. Je trouve ça énorme pour la diversification de la musique actuelle. Merci beaucoup aussi à RIFFX qui m’a fait confiance et qui fait beaucoup pour défendre et mettre en avant les talents dans l’ombre des grosses productions.

Quels cafés-concerts de la région conseillerais-tu aux mélomanes qui souhaitent faire de jolies découvertes ?

Je vais dire tous car ça reste les structures qui font le plus jouer les petits artistes comme moi. C’est dans ces endroits qu’on découvre toujours de la bonne musique locale et qu’on passe des moments de convivialité. À Toulouse, il y a Le Ravelin, un café-concert où l’on retrouve cette ambiance.

Comment as-tu connu la plateforme RIFFX ?

Comme je fouille beaucoup sur internet, je suis tombé dessus. Je me suis inscrit pour vivre l’expérience et pouvoir faire découvrir ma musique à des personnes qui n’auraient pas forcément l’occasion d’aller dans d’autres lieux comme les cafés-concerts.

Quels sont tes projets en 2020 ?

Mon deuxième album, et puis travailler avec d’autres personnes autour de mon projet. C’est très difficile pour moi de m’occuper de programmer des concerts ou des tournées, de faire de la com et de la promo, tout seul. Je n’ai pas le savoir et les outils pour cela, du moins pour aller un peu plus loin que maintenant. Ce n’est pas dans l’esprit « DIY » me direz-vous, mais mon projet me demande déjà beaucoup de travail musicalement entre répétitions, écriture, et la vie que j’ai choisie de vivre aussi. Je cherche donc un booker et un chargé de diffusion pour avancer un peu plus facilement. Pour conclure, je dirais qu’il ne faut pas oublier d’aller aux concerts pour se changer les idées, se sentir libre et vivant. BE WILD !!!

Retrouvez Jacob Wild sur Facebook, YouTube et Bandcamp.

Mur du son : Blackie Sam

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