RIFFX.Hebdo : First Last avec Axel Bauer

Alex Bauer est de retour après 9 ans d’absence pour notre plus grand plaisir dans le RIFFX.Hebdo. Découvrez sa rencontre avec le chanteur des « WHO », sa première guitare ou encore sa première émotion musicale.

 

Je me perds un peu dans ce que je voulais dire. Clap !

 

La dernière fois… C’érait il y a 9 ans !

9 ans d’absence, oui c’est long.J’ai aussi trouvé le temps long par moments. Je tournais, j’étais tout le temps en train de faire des concerts et je me rends compte que quand je tourne, je n’arrive pas à composer. Et quand je compose,je n’arrive pas à tourner. Il a fallu que j’arrête de tourner et le premier confinement a été une accélération pour ça, pour me permettre de rentrer vraiment aussi dans l’album et dans son enregistrement. C’est pour ça que ça a pris du temps.

 

Ta première émotion musicale ?

D’abord, je suis issu d’une famille où il y a beaucoup de musiciens. Mon père jouait avec Django Reinhardt, un peu de batterie. Ma tante est une grande concertiste de piano classique et comme ça, un jour, mon père est arrivé avec un disque des Who. Et puis il est arrivé avec un ticket aussi, et là, j’ai vraiment flashé parce qu’il m’a emmené voir ce concert des Who. Je crois que c’était en 74. Je devais avoir 12-13 ans et c’était un concert mythique. J’ai regardé cette puissance, ce don et j’étais dans le public et je me suis dit : “C’est ça que je veux faire”.

 

 Ta première guitare ?

Ma première guitare, c’était une guitare acoustique, une ibanez. Mes parents divorcaient, l’ambiance était tendue à la maison, ils avaient peur que ça me brusque, cette atmosphère de divorce. Alors ils m’ont mis en pension, ce qui n’était pas la meilleure chose à faire parce que c’était encore plus hard. Et du coup, en arrivant dans cet univers que je ne connaissais pas, j’ai voulu me raccrocher à quelque chose que je connaissais  qui était la musique, et j’ai demandé à ma maman de m’acheter une guitare. Ce qu’elle a fait, elle m’a acheté cette guitare magnifique et j’ai fini par me débrouiller.

 

 Ta première rencontre avec le chanteur des « Who » ?

Ça, c’est énorme parce que j’étais en Suisse, je faisais une télé, justement pour la promotion de “Cargo”, et j’entends un Anglais qui n’est pas content parce qu’on lui a perdu sa guitare, alors je me suis dit : “Tiens, je vais lui prêter pour qu’il fasse sa télé”. Et là, je me retrouve en face de Roger Daltrey. C’était bouleversant pour moi, parce que Roger Daltrey, comme je te l’ai dit, c’est le premier concert que j’ai vu. Donc pour moi, c’était un peu comme rencontrer Dieu. Donc je lui donne ma guitare et lui avant de me la rendre, il fallait qu’il écoute ma chanson et du coup, il a aimé la chanson. Il est venu me le dire et 2 ans après, il la reprenait. Alors la boucle était bouclée. Je commence à faire de la musique parce que j’écoute les Who et les Who me reprennent.

 

Ton dernier single « Ici Londres » ?

Mon père est venu me voir un jour, on a parlé de la résistance et on a parlé de cette période de sa vie. Il a été speaker de Radio Londres pendant la guerre. C’est lui qui disait : “Les Français parlent aux Français”. La phrase que tout le monde connaît. Alors qu’on était en train de parler, moi, j’étais en train de travailler sur une chanson, il avait envie de faire une chanson aussi. Il était là, le micro était ouvert et je lui ai demandéde faire les phrases-là qu’on entend dans la chanson. L’idée est effectivement de rendre hommage à la résistance et en même temps, de se poser la question de ce que résister veut dire pour nous aujourd’hui.

 

Merci Axel Bauer !