RIFFX.Hebdo : la playlist de Grand Corps Malade

Cette semaine dans le RIFFX.Hebdo, Grand Corps Malade nous dévoile sa playlist! Les femmes qu’il met à l’honneur dans son album, la musique qu’il aurait aimé écrire et d’autres surprises.

Je pense qu’au karaoké, ça peut mettre l’ambiance.

Le titre qui t’a amené à la musique ?

“Mistral gagnant” de Renaud. Ça te provoque une émotion que tu n’arrives pas à décrire en écoutant les paroles, en ressentant la musique et du coup, tu te dis juste que c’est beau. Tu ne sais pas pourquoi et puis, quelques décennies plus tard, cette musique-là quand elle démarre, ça fait toujours le même effet.

La chanson associée au basket ?

J’ai mis beaucoup de temps à écrire sur le basket alors que pourtant c’est important dans ma vie et voilà, c’est sur l’avant dernier album que j’ai écrit un morceau qui s’appelle “La syllabe au rebond” où justement, je mélange le champ lexical du basket et de la musique et des textes.

Le morceau dont t’es le plus fier ?

De manière complètement arbitraire, “Mesdames” parce que c’est l’album du moment et parce que ce titre-là annonce cet album, introduit cet album. J’avais envie de faire des duos, un album que de duo, je ne l’avais jamais fait. Très vite, l’idée est venue de faire des duos qu’avec des femmes pour les mettre à l’honneur parce que c’est important, parce que voilà, j’aime les femmes, parce qu’artistiquement je pense que ma voix grave allait bien se marier avec ces voix féminines. Et évidemment, étant donné un peu le contexte de libération de la parole face à tous les mouvements #MeToo, #Balancetonporc, etc. Je pense que moi aussi, ça m’a remué dans le bon sens ces mouvements-là, de me dire : “Ah voilà, enfin il se passe des choses, peut-être qu’on va secouer un peu ces tabous et ces mœurs qui perdurent sur les inégalités hommes-femmes. » Voilà, tout ça réuni m’a donné envie de faire cet album pour mettre à l’honneur les femmes.

Une chanson d’une de tes invitées dont tu es fan ?

Un titre de Suzane. “Dans l’appart vide”. Suzane on la connaît surtout, et moi j’adore, avec ses morceaux très électro et sur scène, j’ai eu l’occasion de la voir, elle met le feu. Et là, elle a montré aussi des chansons plus douces, plus dans l’émotion. Suzane, en plus, chante divinement bien.

Le titre qui incarne le mieux la femme ?

On va dire “Miss Maggie” de Renaud, parce que justement c’est un hommage à la femme mais à la Renaud, c’est-à-dire avec beaucoup d’ironie, avec beaucoup de gros mots et sa poésie très personnelle. Et en même temps, c’est une vraie ode à la femme.

Ta chanson sous-estimée ?

Ah peut-être “Te manquer”. C’est un duo avec une chanteuse de jazz qui s’appelle Sandra Nkaké. Avec un peu de recul, je pense qu’on aurait dû le mettre plus avant. Je trouve que c’est un très beau morceau, sur une musique d’Ibrahim Maalouf.

Le meilleur morceau de slam ?

Ce n’est pas possible ! Parce que le slam, le vrai slam, il est dans les bars, il est a capella. Moi, je suis un slameur et je le revendique et je suis fier. Par contre, quand je suis sur un album avec de la musique, je fais de la chanson. Donc du coup, pour convertir quelqu’un au slam, il faudrait qu’il vienne dans un petit théâtre ou un petit bar assister à une scène ouverte de slam et là, il va comprendre.

La chanson que tu aurais aimé écrire ?

Si tu as écrit “La bohème”, tu es bien quand même ! C’est tellement précis dans les paroles, dans la description de cette vie de bohème, d’artiste qui galère et en même temps, c’est tellement beau, voilà. “La bohème”.

Le titre pour un karaoké ?

“Donnez-moi” de Enrico Macias. C’est festif, un tantinet ringard avec tout le respect que j’ai pour vous monsieur Macias, mais je pense qu’au karaoké, ça peut mettre l’ambiance.

Ta chanson inavouable ?

“Ève lève-toi” de Julie Pietri.

Merci Grand Corps Malade !

Merci !