RIFFX.Hebdo : L’actu de Black M

A l’occasion de la sortie de son 3ème album « Il était une fois », Black M est venu nous conter cette toute nouvelle histoire dans l’hebdo RIFFX.

Vas-y je t’en prie.

• Clap

Efficace ! C’est tout bon ? Même flow, même yeux gros, même … et je me suis tellement, en plus, entraîné à le faire et là je me suis rendu compte que je l’ai fait comme la pub Charal ! Ça fait 3 ans déjà et c’est le retour de la légende Black, so welcome back !

• Merci !

Il était une fois un conte de faits, de faits, F-A-I-T-S, de faits réels. On connaissait Black M et j’ai la sensation qu’on découvre Alpha ton vrai patronyme selon l’état civil. Est-ce que c’est un petit peu ça l’ADN ?

• C’est un album que j’ai énormément travaillé, durant les 3 dernières années où on ne m’a pas vu, je ne vais pas dire que c’est mon meilleur album mais c’est celui que moi je préfère. Après c’est au public de dire si c’est mon meilleur album ou pas tu, vois ?

Ouais !

• Mais pour moi c’est mon bijou personnellement parce que vraiment il y a que des thèmes qui me tiennent à cœur.

Alors on va y venir, on va y venir dans le détail mais effectivement tu parles de ta paternité, tu parles de ton couple, tu parles de ta maman avec le titre « Oh Mama », donc de ta femme avec « Léa », de ton beau-frère dans le titre du même nom. En tout cas il y avait l’idée vraiment de faire un petit taff d’introspection.

• J’ai pas forcément calculé, tu sais quand tu es en studio, tu ne regardes pas où ça va aller, tu ne regardes pas le public. J’ai vraiment écrit selon mon ressenti comme « Mon beau-frère ». C’est une vraie histoire. Après on l’a un peu fictionné dans les paroles et le clip.

Ouais, il n’y a pas eu de saut en parachute ? En vrai, dans la phase de test. 

• Non, non il n’aurait jamais, il n’aurait jamais…

Il ne l’aurait pas fait ?

• …il l’aurait jamais fait, jamais osé sauter en parachute.

Est-ce que il y avait aussi une envie de sortir du rap ego trip ?

• Je pense que ouais, parce que ce sont des choses que j’ai déjà faites. Je ne me prends pas pour un vieux mais je pense que c’est vraiment quand tu es plus jeune, quand tu arrives dans ce rap jeu, dans le game, que tu as envie de dire je suis le meilleur, écoutez-moi ! Là aujourd’hui j’ai un public beaucoup plus large qui va au-delà du rap, tu vois si j’aborde par exemple le thèmedans  « Lucien », le harcèlement scolaire. Ce n’est pas anodin, c’est parce que je reçois des messages sur mes réseaux de jeunes qui se font harceler et donc moi ça m’inspire à en faire une chanson.

Dans la confection, dans la manière dont tu l’as fait, tu es entouré de la Sexion. Tu as dit t’être retrouvé artistiquement, comment est-ce que ça s’est passé ça ?    

• Bah écoute, quand on part sur un nouveau projet, on est face à une feuille blanche, j’avais zéro idée de base, vraiment à la fin de la tournée « Eternel Insatisfait ». Et du coup j’ai fait appel à pleins de rappeurs que j’aime bien dont mes gars à moi la Sexion D’Assaut. Et je suis même parti chercher ailleurs. J’ai demandé à Youssoupha, Orelsan, à Soprano, à Bigflo et Oli plein de tête. Ils m’ont fait écouter des sons à eux, ils m’ont parlé de comment, eux, ils voyaient ma musique. Ils m’ont donné de la force. Cette énergie qui a fait que je suis revenu face à ma feuille blanche et j’avais un tas d’idées.

Il y a aussi Vianney, qui commet 3 titres, dont « Ainsi valse la vie » qui t’as notamment mené à t’engager avec la fondation l’Abbé Pierre.

• Vianney c’est un génie pour moi que j’aime énormément. En échangeant on a trouvé plein de points communs. On s’est retrouvés l’année dernière en studio et on est partis de feuille blanche sans mélodie, sans rien du tout et il a signé 3 morceaux sur l’album.

Mais il y a aussi évidemment des sons chaloupés comme le disco funk de « Dans mon délire ».

• Ouais !!

Avec un petit swag en cotte de maille incroyable !

• C’est le même que Jackson dans « Rock with you ».

Ah oui ! Lourd ! lourd !

• Il me l’a laissé !

Tu portes très très bien le mocassin aussi !

• Merci !

Ah nan mais il faut le souligner.  

• Le moonwalk, qu’est-ce que tu en penses ?

Le moonwalk il est maîtrisé.

• Merci ! Les gens me demandent si c’est vraiment moi qui le fait ce fameux moonwalk…

Et ?

• Oui, c’est vraiment moi.

En tout cas ici on n’est pas dans un conte de Perrault. On est dans la vie, la vraie et s’il était une fois Black M et son public est bien pourvu qu’à la fin ils vécurent heureux et eurent tout plein beaucoup de concert.

• Merci beaucoup !

Je retente le …

• Nan, laisse tomber.

Je l’ai pas ?

• Il m’a dit abandonne, nan mais vraiment il m’a dit, nan nan il m’a vraiment dit arrête, vraiment arrête tu ne sais pas le faire.